Ada et Inman se connaissent à peine. Lui est charpentier, elle fille cultivée venue suivre son réverend de père à Cold Mountain, petit village tranquille de la Caroline du Sud, alors que la guerre de sécession est imminente.
Il part à la guerre, convaincu de la justesse de sa cause, elle décide de l'attendre.
De lettre en lettre, de mois qui passent en mois qui passent, chacun idéalise l'autre, en fait sa raison de vivre dans un monde déchiré par le chaos et la guerre.
Anthony Minghella, c'est Le Patient Anglais, magnifique et ennuyeuse fresque multi-oscarisée en 1996. Il marche ici donc en terrain connu, dans une adaptation d'un ouvrage de Charles Frazier, véritable fresque mélodramatique. D'un classicisme absolu, le réalisateur prend son temps et trace de superbes tableaux, s'appuyant sur des paysages étourdissant de beauté et des personnages haut en couleurs.
Honneur aux dames, Cold Mountain magnifie la femme, et donne aux actrices de beaux rôles. Nicole Kidman démontre une fois de plus qu'elle est la plus étincelante, et de loin, actrice d'hollywood, et irradie de sa surnaturelle beauté chaque plan.
Renée Zellweger suprend par la force et l'originalité de sa partition, et on a même la surprise parmi ce casting de luxe (les seconds roles de Cold Mountain feraient palir d'envie une majorité de premiers roles ailleurs !) de voir Natalie Portman dans une scène forte et particulièrement poignante.
Bien sûr, le film n'évite pas les clichés, musique (étonnant et remarqué retour de Gabriel Yared) et situations ne font pas dans la dentelle, mais on marche bien volontiers vu le luxe général de l'ensemble.
A voir sur très grand écran, pour peu que le mot romanesque ne vous fasse pas fuir.
Du mélodrame faste et classieux, calibré (à raison) pour les Oscars 2004, qui par sa sidérante beauté devrait fédérer un large public.
) lol
