Gemini Man (4K Ultra HD - US - HDR10 / Dolby Vision - VO Dolby Atmos / VFF Dolby Digital 5.1/ VFQ Dolby Digital 5.1)
Qualité de l’œuvre : 5.5/10
Réalisateur atypique s'il en est, Ang Lee nous raconte, avec ce nouveau métrage, les mésaventures d'un « vieil » agent de la NSA désirant raccrocher et profiter d'une retraite bien méritée. Alors que son mentor (campé par l'excellent Clive Owen), qui n'est pas disposé à laisser notre bon vieux Will Smith couler des jours paisibles allongé sur une plage de sable fin en sirotant un cocktail Malibu, estime plutôt que le « repos éternel » est la rétribution la plus appropriée pour services rendus à la nation.
Ultra-prévisibles et convenus, la narration et le scenario ne sont qu'un copier coller des films du genre et ne surprennent à aucun moment le spectateur. Bref, artistiquement, un film à la limite de l'insipidité et de la redondance avec un Will qui, comme à son habitude, fait du Smith, un bon méchant sans scrupule (Clive Owen) qui tire les ficelles et des personnages secondaires qui ne dépassent jamais le stade de « faire-valoir ».
Qualité de l'image : 9.5/10
Comme dans ses précédents métrages, la patte unique du réalisateur se retrouve avec bonheur et sauve le film du naufrage auquel il était destiné. La présentation en 4K Dolby Vision/60Hz/plein écran est, exception faite du Dolby Vision, dans la droite lignée de "
Un jour dans la vie de Billy Lynn". D'aucuns (sauf Fafa, bien entendu
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) râleront contre l'effet caméscope induit par une telle fréquence d'image, mais il faut reconnaitre que dans cette production, et contrairement à "
Un jour dans la vie de Billy Lynn", l'effet est assez « contenu ». En coupant la compensation de mouvement (chose qu'il faut impérativement faire avant le visionnage), on s'aperçoit que, par je ne sais quel procédé, le réalisateur a réussi tant bien que mal à donner un « pseudo rendu 24Hz » à l'image qui ne sera pas pour déplaire aux puristes de l'image typée cinéma.
Le rendu à l'écran est époustouflant, l'image est cristalline, ultra-définie et jouit d'une profondeur et d'un relief insolents (le silencieux du fusil, au début du film, crève littéralement l'écran), et c'est d'autant plus impressionnant que le niveau de détail perçu est quasi infini... même lors des scènes énervées où le moindre petit débris et la plus fine particule sont perceptibles avec une précision et une netteté jamais observées jusque-là !
Les couleurs sont d'une vivacité rare sans jamais verser dans l'excès et le contraste brillamment maitrisé garantit une lisibilité de tous les instants et assure aux séquences les plus sombres un impact et une profondeur qui forcent le respect... et c'est d'ailleurs avec ce dernier vocable que se termine l'appréciation technique de l’œuvre !
Qualité du son : 9/10
Face à l'excellence du visuel, le rendu sonore ne démérite pas. Visionné en VO Atmos, le mixage est de haut vol... dans les scènes explosives, on discerne avec une précision diabolique chaque détail, chaque objet de la scène sonore qui, au demeurant, procure une enveloppe et une profondeur en parfaite adéquation avec l'image... balles qui fusent de part et d'autre de la pièce (mention spéciale pour celles qui passent au dessus de la tête du spectateur), grenade qui nous explose sous le nez et dont le souffle traverse le corps avec un réalisme rare (merci l'infra grave) sont autant de friandises qu'on aurait tort de bouder... surtout qu'à l'instar du dernier "
Fast and Furious", l'équilibre et la justesse des effets sonores ne sont jamais pris en défaut.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Panasonic TX-55GZ2000 (Mode
THX Cinéma)
Source : Panasonic DP-UB9000
Enceintes : Sennheiser Ambeo, SVS PB-1000