Ce disque est une petite perle, certes le virage pop peu surprendre les moins aguerris, accros à leurs "rock alternatif, indé" mais personnellement je le sentais venir, et c'est vraiment pas plus mal, la production est superbe, la prise de son largement au dessus des précédents opus, effectivement on perd en tension et en émotion (OOS est sur ce point inagalé dans leur discographie), ce qu'on gagne en maitrise, mais quelle efficacité, et surtout quel écclectisme,.
BHAR est un album non pas "concept" comme on a pu le lire dans la presse, mais bien l'inverse , un véritable patchwork de leurs influences, parfaitement maitrisées :
New wave avec Starlight et Map of the problématique où ils citent ouvertement THE CURE, DEPECHE MODE et NEW ORDER, le funk rock sexy de Prince avec SMBH, mélangent la chèvre et le choux: la ballade Jazzy et choeurs Queenesque avec Soldier's poem (le morceau que je trouve le moins convaincant de l'album), nous reffons le coup de la chanson qu'on aime détesté, mais qu'on ne peut s'empêcher de chanter à l'instar de Unintended ou Absolution avec Invicible, se font un petit morceau "rock-héroique" avec exo-politic, offrent à System of a down des mélodies Keanesque : Assassin, se laissent aller à une touche latino et hispanisante : City of delusion, Hoodoo les morceaux les plus"accomplis" de l'album et finissent avec un morceau ou se croisent le surf rock énervé des Pixies et Ennio MORRICONE : Knight of cydonia.
Les p'tits gars nous offrent donc ce qui peut paraitre être un OVNI, mais qui en fait étale ouvertement ce qui transparraissait dans leur précédents opus, ni plus ni moins, et prouvent qu'on peut faire de la musique de qualité sans pour autant rester cloitré dans le sacro-saint cirque du rock indé dans lequel certains voudraient les enfermer
