Je ne me hasarderais pas à te conseiller un opéra plutôt qu'un autre, car je ne suis pas très "art lyrique".
Alors, je vais plutôt répondre aux « questions sympas » !
Le premier opéra que j'ai écouté intégralement en CD, ce sont
Les Trétaux de Maître Pierre de De Falla. M'enfin, ça ne compte pas vraiment, c'est un « opéra de chambre » de 30 mn (petite formation, 3 chanteurs...). Intéressant, mais pas impérissable. Ça n'est pas resté un disque de chevet !
Le premier vrai opéra que j'ai écouté intégralement en CD a été
Lady MacBeth du district de Mstensk. Normal pour moi de commencer ma consommation d'opéras par Chostakovitch... Ça ne remonte pas à longtemps : deux/trois mois !
En revanche, tout jeune, j'ai vu quelques opéras télévisés, à défaut d'en avoir vu en
live. Cela me parraît d'ailleurs plus naturel de commencer à découvrir l'opéra avec le son
et l'image, car cette démarche préserve la nature de l'opéra en tant qu'art complet, à la fois visuel, gestuel, musical, décoratif, architectural même. Pourquoi ne pas commencer par un bon DVD ou une VHS empruntés dans une médiathèque ?
Sinon, mon meilleur souvenir reste le premier

Une représentation de la
Flûte enchantée de Mozart que j'ai dû voir sur Antenne 2 alors que j'avais 11/12 ans. A l'époque, les metteurs en scène n'avaient pas la manie grotesque de tout dépouiller (Dépouiller Aïda, quelle idée ! Certains l'ont fait !!) ou de tout révolutionner par un traitement post-moderne (Boris Godounov chez les Soviets, c'est limite-limite). Bref, à l'époque, j'avais été ébloui par la magie du chant, des personnages (habillés façon
Dark Crystal ou
L'Histoire sans fin) et des décors. Ah ! entendre chanter l'air de la Reine de la nuit par une chanteuse habillée selon l'idée que l'ont se fait d'une souveraine d'un monde fantastique quand on est un gamin !
Sinon, mes meilleurs souvenirs, à part celui-là : un
Mefistofele de je ne sais plus qui (désolé

). Hallucinant ! Une
Bohême, boulersante (Désolé, à l'âge que j'avais, je ne faisais attention ni aux orchestres, ni au chef, ni au metteur en scène, mais je sais qu'il y avait Pavaroti dans la distribution !). Et aussi une
Aïda (Pas post-moderne, ni dépouillée. Cool: je suis égyptomaniacophile), et
Boris Godounov (chez les Soviets).
Finalement, l'opéra reste pour moi attaché à une découverte innocente de la musique classique lorsque j'étais tout jeune. Ce n'est peut-être finalement pas étonnant que je ne me plonge pas aujourd'hui plus profondément dans l'art lyrique par le disque, qui est aveugle, maintenant que toutes ces interrogations autour des versions, de la prise de son, de la qualité de la distribution, sont venues corrompre ma naïveté.
Enfin, bref...
La
Lady MacBeth de Mstensk par Chostakovitch dans la version de Rostropovitch, avec Vychnevskaïa et Gedda (EMI) restera, c'est certain, un de mes disques de chevet.