poilau a écrit:Dans Lost il n'y avait pas de loners, pas plus que dans TWD en tout cas, déjà qu'on avait du mal à suivre, alors après 1 ou 2 épisodes dans la vue je n'imagine même pas

. Dallas a été la première vraie série où les épisodes n'étaient pas indépendants. Comme toi, mis à part les sitcoms qui sont un genre particulier, je ne vois pas l'intérêt des séries à épisodes indépendants.
Il n'y a guère que X-Files qui fait exception, mais parce qu'il a (ré)inventé le genre.
Dallas était un soap opera, et pouvait constamment y rajouter des péripéties annexes pour délayer le truc quand on ne voulait pas bouleverser l'action principale.
LOST et The Walking Dead ont cette particularité que la distribution principale évolue tous les ans, mais qu'on ne peut pas rajouter ad nauseam de nouveaux personnages secondaires (au moins, LOST pouvait le faire dans les flashbacks). Du survival post-apocalyptique, ça la fout mal si une semaine, on se retrouve avec cinq ou six personnages à qui on dit au revoir à la fin sans les tuer parce que leur histoire est racontée. Et si on les tue, ça devient répétitif et déprimant.
X-Files avait aussi un paquet de "one-offs", de "mystery of the week" à côté d'une intrigue qui se développait sur les différentes saisons. The Walking Dead peut moins le faire.
La raison pour laquelle les studios et les producteurs aiment bien les épisodes indépendants, c'est que tout ça va ensuite passer en rediffusion sur d'autres chaînes, avec très souvent des diffusions dans le désordre. Et personne ne va s'amuser à passer ses après-midis à suivre du début à la fin une série "continue". Du coup, les droits de "syndication" des Simpson, Family Guy ou Seinfeld valent plus que ceux d'un drame dont on connaît plus ou moins le dénouement et que l'on n'a pas forcément envie de revoir en partie. Je sais en tout cas que ça avait fait débat dans les années 80-90 pour Star Trek. La série d'origine était conçue pour que les épisodes soient tous indépendants. Sur TNG, les scénaristes ont obtenu d'introduire un peu de progression dans les rapports entre personnages, et de faire des "suites" ou des cliffhangers de fin de saison. Sur DS9, ils ont eu le droit d'expérimenter avec des intrigues au long cours. Mais Ronald D. Moore n'a pu accomplir son rêve d'une intrigue suivie avec un début, un milieu et une fin, qu'avec Battlestar Galactica, et c'était sur le câble.