haskil a écrit:Malgré la parenthèse que j'ai bien lue et dont j'ai pris le temps d'analyser les conséquences : il ressort de cet écrit l'une des idées les plus répandues dans l'audiophilie sur le rapport distorsion/qualité d'écoutes. A savoir que le rapport entre les deux ne se fait pas, voire qu'il est souvent inversé. Le "je pense que l'idée est claire" ne faisant que renforcer cette idée.
iIl est donc écrit
"Qu'on m'explique pourquoi un Halcro à X pouillèmes de distorsion résiduelle sonne moins bien qu'une 300B qui distordra à 4%".
Ceci étant une phrase nette et sans ambiguité.
Or, précisément, nous ne sommes pas là dans le qualitatif mais dans le goût. CF. la remarque d'Oso.
Et l'on peut parfaitement écrire :
Un Halcro à X pouillèmes de distorsion résiduelle sonne mieux qu'une 300B qui distordra à 4% (exemples extrêmes aux deux extrémités de l'échelle de l'amplification, je le reconnais sans mal. Mais... je pense que l'idée est claire).
En revanche écrire que deux amplis ayant des taux de distorsions semblables peuvent être très différents à l'écoute : pas de problème... Et que ce n'est pas son taux de distorsion infinitésimal qui distingue du point de vue de la qualité sonore l'ampli Halcro d'un ampli dont le taux de distorsion serait moins loin derrière la virgule oui et sans hésitation.
Alain
Ok admettons... merci de cette clarification de la clarification (le taux de dissonance baisse drastiquement là !!)
Bon alors, le reste du message ?
La corrélation (positive ou négative) entre la qualité des mesures et la qualité de la restitution (sonore ? musicale ?) peut-elle être établie absolument ?
La réponse je crois est non...
Cependant c'est un mythe solidement établi en hifi et bien entendu colporté et repris par les fabricants, car cela leur donne facilement des arguments publicitaires. Et là, le spectre du mensonge (pour reprendre le titre du fil), littéralement institutionnalisé, se profile.
cordialement,
David.
Par ailleurs, c'est intéressant de replacer les choses dans leur contexte :
Un vrai gros mensonge de la hifi (mais pas seulement, c'est très général), je crois :
faire croire que la qualité musicale d'un produit audio (electro-acoustique) se mesure, ou plutôt est corrélée positivement à la qualité des mesures.
Les contre-exemples affluent tandis que la plupart des chiffres avancés, même exacts, servent d'abord à remplir les brochures publicitaires.
Qu'on m'explique pourquoi un Halcro à X pouillèmes de distorsion résiduelle sonne moins bien qu'une 300B qui distordra à 4% (exemples extrêmes aux deux extrémités de l'échelle de l'amplification, je le reconnais sans mal. Mais... je pense que l'idée est claire).
Bon maintenant attention, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse jusqu'à devenir "mystérologue" non plus. Sinon, on peut tomber dans le relativisme radical (tout est dans tout).
Ce qui encadre mon "exemple caricatural" (mais je crois à présent que les choses sont très claires, y compris grâce à Alain) est tout de même décisif dans la compréhension de mon propos non ? Ou alors c'est à désespérer (je parle pour moi).