Joich a écrit:Robert64 a écrit:Au début du XXème siècle, les premières voitures ont été achetées par "quelques bobos parvenus". Puis le concept s'est étendu finalement assez rapidement.
Je n'en rêve pas, mais je pense que c'est inéluctable.
A+
Sur ce point, je suis assez partagé. Non pas que techniquement cela ne soit pas possible (cela l'est déjà ou presque). Mais cela implique de conserver notre modèle de mobilité, et de cela, je ne suis pas certain. En tout cas, ce dont je suis certain, c'est que ce modèle de mobilité a épuisé en 90 ans ce que la nature a mis des millions d'années à constituer, provoquant de ce fait une mutation du climat qui met sur les routes des millions de réfugiés (les réfugiés syriens SONT des réfugiés climatiques) et hypothèque notre capacité à nourrir les milliards d'individus dont que le pétrole a rendu l'existence possible (en les sortant des champs pour les mettre devant des ordinateurs).
La technologie se heurte parfois à la physique. Le moteur a explosion aurait pu exister bien plus tôt, seulement il n'y avait pas de carburant à mettre dedans. De la même manière, la voiture complètement autonome peut très bien exister technologiquement, mais sans qu'il y ait de carburant à mettre dedans, elle restera anecdotique. Je ne vois toujours pas l'électricité remplacer le pétrole pour les transports, non pas à cause du stockage et de l'autonomie (on trouvera), mais des limites à la production. Limites physiques (quel carburant pour faire tourner les turbines, en gros), limites écologiques (déplacer la pollution liée aux hydrocarbures sur d'autres points ne sera pas forcément mieux à terme).
Je ne te suis pas.
Sur l'aspect énergétique:
Je soutiens que l'avenir de la voiture particulière n'est pas obligatoirement lié à l'existence ou non de carburants fossiles carbonés.
Le réseau électrique français dispose d'une puissance installée d'à peu près 129 GW. (ça dépend comment on compte)
En ce moment, on tire à peu près 70 GW. Le max possible est de 129 GW, en mettant en route les centrales charbon et fuel lourd. Au delà, on achète aux voisins et on tire aussi dans les réserves des STEP.
Si demain l'ensemble du parc routier français était électrique, ça représenterait une puissance moyenne d'environ 21 GW (16% de plus) , à la condition de savoir bien lisser (stockage). Donc, rien de pharaonique.
Les voitures électriques d'aujourd'hui sont une première génération qui a "
un gisement d'amélioration considérable" Il va falloir sortir de la filière lithium qui est une impasse et quand la filière sodium sera au point, ça va changer le paysage. De même, les solutions à PaC hydrogène (ou autre) devront baisser en coût.
Et l'énergie, elle vient d'où ?
Il n'y a pas 36 solutions: la filière nucléaire actuelle qui n'utilise le combustible qu'à 3 ou 4 % n'est pas satisfaisante et dépend d'un élément lui aussi fossile.
Il faudra bien en revenir à la filière à neutrons rapides qui a été arrêtée en France pour des raisons de politicaillerie interne. Et là, rien qu'avec notre stock de déchets , on a à peu près un siècle de réserve. De quoi faire le joint avec la fusion.
La Russie n'a jamais arrêté cette filière et a un "petit" 800 MW qui tourne depuis quelques années. (Les chinois aussi, de même que les indiens )
Ce n'est qu'une question de choix politique.Maintenant, la circulation:
Il est clair que dans une dizaine d'années, on ne roulera pas comme aujourd'hui, parce que les besoins baissent.
Avec la nature du travail qui change, le développement du télétravail, on devrait réduire le nombre de déplacements.
Perso, j'en ai déjà ressenti les effets: il y a 5 ans, pour la même fonction (à peu près), je me déplaçais (Pau/Paris) au moins 2 fois par semaine. Aujourd'hui, c'est 2 fois par mois, presque tout se fait en téléconf' .
Et j'ai calculé que je pourrais rester à la maison en télétravail plus de 50% du temps. Mais là, c'est les patrons qui ne sont pas prêts.
Et cette idée finira par faire son chemin.
Et dans ce contexte, des voitures automatiques? Pourquoi pas?
A+