Bonjour,
Merci Julien pour ces précisions que mes quelques connaissances dans le domaine de la propagation des ondes me permettaient de soupçonner.
Quant au D7200 et à la discussion que je viens d'en avoir avec
carothur.
Je tiens toujours compte de ce que tu indiques et c'est parce que j'avais, grosso modo, employé la même formule à l'égard du grave du Stax SR-007 (bouillie) lorsque je l'avais essayé à Nîmes en 2017 alors que je souhaitais revenir avec lui qu'un terme de ton appréciation du D7200 avait retenu mon attention.
Dans mon cas, cela ne pouvait qu'être très bizarre et ceux qui connaissent très bien ce casque et qui le préfèrent même parfois au SR-009 m'avaient ensuite expliqué que ce que j'avais entendu ne venait pas du casque mais de l'amplificateur sur lequel il était présenté (SRM-353X), parce qu'il lui fallait du costaud de ce côté-là.
D'ailleurs, je regrette de ne pas avoir pu renouveler l'essai du SR-007 sur les amplifications qui étaient disponibles cette année en raison d'un problème malvenu.
Cela dit, comme on ne peut probablement pas accuser l'association Moon/D7200, il paraît évident que ce casque n'est pas fait pour toi. C'est cependant le terme bouillie qui m'avait tellement étonné que j'en étais venu à me demander si l'association avec l'ampli ne pouvait pas en être responsable comme dans le cas précédemment évoqué.
Alors bien sûr que ce n'est toujours bien évidemment qu'avec nos oreilles que nous écoutons essentiellement la musique, mais je pense que certains phénomènes et principes sont beaucoup trop exagérés.
En tout cas, tu auras certainement remarqué que je n'emploie jamais les formules que l'on peut souvent lire lorsque je décris l'écoute d'un casque. Tout simplement parce que je ne prends que ce que j'entends au concert (ainsi qu'en coulisses et chez moi et dans la famille pour le piano) depuis plus de soixante-cinq ans comme référence (la première était constitué de chanteurs lyriques amis de ma tante). Référence que j'essaie de retrouver sur le CD correspondant (œuvres et interprètes) que je compare ensuite à ce que j'entends avec un casque ou des enceintes et cela très souvent juste après la fin d'un concert puisque je peux parfois le faire moins de dix minutes après son terme.
Je comprends également très bien que la passion, l'enthousiasme, le plaisir puissent être de puissants vecteurs. Mais, peut-on vraiment penser que ceux qui ajoutent la dimension technique (matériel et interprétation artistique) dans leur approche de la musique en soient dépourvus ?
Que les comparaisons entre plusieurs versions d'une même œuvre ne donnent pas autant de plaisir que l'écoute d'une seule ?
En tout cas, la sonate pour piano n°32 de Beethoven détenant haut-la-main le record, je ne compte plus les opus dont plusieurs versions se trouvent dans ma discothèque.
J'en profite d'ailleurs pour signaler que je manquais très rarement l'émission - La tribune des critiques de disques - lorsqu'elle était diffusée le dimanche après-midi sur France Musique. Elle était très intéressante et très formatrice sur le plan de la connaissance de la musique puisque des extraits de plusieurs interprétations étaient proposés sans que l'on sache par avance de laquelle il s'agissait. Une sorte d'écoute en aveugle en quelque sorte qui permettait de noter la version que l'on préférait avant que les critiques en discutent.
En revanche, vu l'effet de persuasion et celui bien connu que l'on constate sur les groupes, n'aurait-il pas été intéressant de comparer le résultat si la discussion avait eu lieu avant la diffusion de la musique ?
Enfin, la passion. Ne pourrait-on pas dire que c'est lorsque les circonstances sont difficiles que l'on voit les vrais passionnés ?
Comme, en décembre dernier et en raison de conditions météorologiques qui invitaient à plutôt rester chez soi (neige, froid et virus) lorsque nous avions été bien moins nombreux que d'habitude à assister au récital d'un excellent pianiste.
Il n'en demeure pas moins que la plupart des mélomanes s'accorderont sur le principe suivant : le plus important c'est quand même la musique. Puis, son interprétation. Ensuite la qualité de la prise de son et de montage réalisés avec plus ou moins de talent et d'exigence. Enfin, la qualité de restitution de ce qui nous permet de l'entendre.
Et il suffit d'entendre les CD qui ont été réalisés avec le concours d'Igor Kirkwood* et de Julien_clériensis pour se rendre compte que nous avons la chance d'avoir deux grands professionnels passionnés parmi nous.
Bonne soirée en musique.
NB: Arvo Pärt étant unanimement considéré comme le plus grand compositeur vivant. Son choix de confier la réalisation des prises de son des enregistrement de ses œuvres à Igor Kirkwood ne serait-il pas un signe ?