Scytales a écrit:haskil a écrit:
Sous la face imprimée du CD se trouve, juste protégée par l'encre d'imprimerie et le vernis qui est en dessous, la fine pellicule d'aluminium pressée...
Alors que le côté lu est lui protégé par du polycarbonate qui peut parfaitement en cas de coup dur être repoli pour retrouver son brillant et sa transparence uniforme...
Les quelques loueurs de DVD ou jeux qui existent encore, ou les discothèques de prêts, ont des machines à repolir les galettes argentées malmenées par les loueurs...
En revanche, la moindre attaque de la face étiquette du CD, particulièrement fragile, est potentiellement mortelle pour le CD...
Intéressant. C'est un détail de fabrication des CD que j’ignorais et sur lequel je ne m'étais jamais penché.
A noter que certains SA-CD fabriqués au Japon (des SHM-SACD, mais aussi des SA-CD qui ne sont pas labellisés SHM) n'ont pas d'étiquette sur le dessus, mais une couche de polycarbonate translucide. Lorsqu'on les observe par la tranche, on crois distinguer un sandwich composé de trois couches.
Regarde un CD par la tranche : tu vas voir tout de suite...
Si la couche métallique pressée se trouve prisonnière entre deux couches de polycarbonate la durée de vie de la galette argentée va être décuplée en ambiance chaude et humide...
Au Brésil, j'ai trié les CD d'une amie qui vit en bordure de mer à Rio. J'ai jeté beaucoup de ces CD pour trois raisons :
- le polycarbonate s'était totalement désolidarisé de la couche aluminium pressé-vernis-encre : on avait ainsi un petit cercle transparent perce en son milieu d'un côté et de l'autre le même rond percé au milieu mais fin comme une feuille de papier fort, mais tout souple...
- regardée par transparence, la surface lue montrait que l'aluminium pressé était comme laiteux, nuageux par endroit, l'humidité atmosphérique avait traversé la couche vernie-imprimée et attaqué l'aluminium
- des champignons microscopiques avaient attaqué le côté verni-imprimé et formaient des petits amas grands comme des grains de riz sous lesquels verni et encre étaient mangés par cette moisissure correspondant à une trace de doigt : le gras de la peau est un excellent aliment pour les champignons...
Ces disques étaient évidemment illisibles, donc direction poubelle...
Quand la face polycarbonate avait des petites moisissures, un nettoyage rapide en venait à bout et le polycarbonate était intact en dessous.. . et le disque était lisible...
Pour ma part très soigneux avec mes CD que je ne tiens que par la tranche, comme je tenais les LP, sans jamais poser un doigt dessus et ne vivant pas dans une région du globe à l'air saturé d'humidité tant de mois par an, surtout en face de la mer, je n'ai pas perdu un seul CD, enfin je ne sais pas, mais chaque fois que j'en écoute un ancien CD, certains de ma discothèque date de 1983-1984, il passe sans faire de click ou de friture et est rippé en quelques minutes comme s'il était neuf.
A l'exception notable des CD dits "bronzés" - nombreux chez Deutsche Grammophon, Hyperion, APR - qui ont été pressés pendant une ou deux années dans une usine de pressage employant une encre pour le livret et l'étiquette qui a dégazé dans le boitier et attaqué la couche en aluminium pressé à travers le vernis, aluminium qui est ainsi devenu plus ou moins de couleur bronzée (explication donnée à l'époque où ce défaut de fabrication a été découvert...
Ces CD là font un petit psshitt permanent à la lecture et sont pour la plupart quasi impossible à ripper quand le psschiit est important... quand on le peut, ça met des heures... donc, poubelle... A noter qu'Universal n'en a jamais fait la publicité, mais les remplaçait gracieusement quand la demande en était faite...
Ces SA-CD dont tu parles sont interessants : il va falloir que je regarde si j'en ai quand j'aurais fini de ranger tous mes CD...