blacktob a écrit :
Je faisais allusion à cela> ton interprétation laisse entendre qu'on peut donc faire une copie quand on a payé les droits. Toutefois cela reste du piratage si l'on considère que c'est un support qu'on achète et non le droit de visionner l'oeuvre toute une vie.. D'ailleurs j'ai déjà 2 coups à payer à cause de ce paradoxe!!!
Ah, ça, c'est bien un paradoxe!
En fait, le spectateur ne paie PAS les droits d'auteur. Dans le cas d'un disque,
c'est l'éditeur qui paie des droits pour pouvoir fabriquer des reproductions de l'oeuvre pour pouvoir les vendre, pas nous. Bien sûr, le coût est repercuté sur le prix de vente, mais c'est une vue de l'esprit de dire que c'est l'acheteur qui paie des droits.
De même pour une diffusion Tv ou radio, c'est la chaine ou la station qui paie les droits de diffusion. Là aussi, l'utilisateur paie la redevance ou l'abonnement, mais pas les droits.
C'est pour cela que je parle "d'accès légal à l'oeuvre" et non de paiement de droits. C'est un cas général qui englobe également le cas particulier où les auteurs distribuent librement leur oeuvre (musique, livre..., par internet ou par un autre moyen) ; c'est certes TRES rare, mais cela existe.
blacktob a écrit :Qu'en penses-tu? Tu te fais coller avec des copies de dvd sur ton disque dur, tu n'as pas les originaux (pure supposition, en effet comment remonter jusqu'à toi?) > "le cas extrême" s'applique pour une oeuve ou pour 250 aussi?! (ex bien entendu..) Donc pas de soucis?
Imaginons : la police vient chez toi et trouve des tas de cassetes VHS que tu as enregistrées à la TV. Tu n'as pas les disques du commerce (pitié, s'il vous plait, pas "originaux"), et pourtant, tu n'est pas en infraction. Pourquoi? parceque tu as eu accès à ces oeuvres de manière légale, puisque la chaine a payé les droits de diffusion pour que l'oeuvre arrive chez toi. D'ailleurs, je suis sûr que chez toi comme chez moi, il y a des enregistrements TV de films qui n'existent pas dans le commerce (trop anciens, pas assez connus, potentiel commercial trop faible, etc...).
blacktob a écrit :Prenons un mec qui se balade avec un iPod> 10 000 morceaux rien que pour lui. Quelle différence qu'il les ait pris sur un copain, ou sur un réseau P2P? Il les a c'est tout. Sans payer un sou.
Ce qui est surtout interdit c'est la DISTRIBUTION. Mettre à la disposition du public une oeuvre sans le consantement de son auteur, autrement dit. Quelqu'un qui télécharge (dans le sens dowload, pas upload) une oeuvre qui a été mise à sa disposition de manière non autorisée (P2P, par exemple), peut être accusé de recel, même si ce n'est pas lui qui a distribué l'oeuvre illégalement (upload). Si c'est un ami trés proche, c'est considéré comme de la copie privée par le site du ministère de la culture, voir mon lien plus haut.
Pour prendre un exemple plus concrêt, même s'il ne s'agit pas d'enregistrement, je possède un balladeur radio (whaou, ça en jette...
). Je peux écouter des milliers de morceaux sans payer un sou et légalement, car les radio payent les droits de diffusion. Sans payer ne veut pas dire illégal, tout dépend comment on l'a obtenu.
blacktob a écrit :Je ne vois pas comment le mettre dans la même case que celui qui a acheté les cd puis les a revendus..
Bon , là, d'accord, ça me gène un peu. Mais après tout, le législateur (français) a choisi de ne donner aucun droit à celui qui possède le support (art. L111-3, voir plus haut), ça veut bien dire que celui qui possède un disque n'a pas plus de droit que celui qui n'a pas le disque. Ce qui ne veut bien sûr pas dire que l'on est autorisé à se procurer l'oeuvre de manière illégale (vol, meurtre, torture, P2P...)!
En fait, ce qui me gène dans ce cas là, ce n'est pas de conserver une copie privée quand on a revendu le disque du commerce, mais bien de revendre le disque du commerce : l'utilisation prévue pour pour un particulier sans payer de droits et sans autorisation est la représentation dans le cercle de famille et la copie privée... mais la vente?