Test HCFR du Sony VPL-VW760ES, projecteur 4K_laser (màj avec CR utilisateur)

Test HCFR du Sony VPL-VW760ES, projecteur 4K_laser (màj avec CR utilisateur)

Les filtres de post processing

 

Le VPL-VW760ES propose de nombreux filtres que l’on peut classifier en trois catégories :

  1. Les filtres d’amélioration de l’image (contraste et lisibilité générale dans le noir et le blanc)
  2. Les filtres d’affinement de l’image (sharpness et amélioration des détails)
  3. Les filtres réducteurs de bruit et d’artefacts
1. Les filtres d’amélioration de l’image

Nous trouvons deux filtres de complémentarité à la restitution du contraste et un filtre d’amélioration de lisibilité du blanc.

Commençons par les filtres dédiés au contraste. Ces filtres complètent le réglage de l’intensité du laser qui se trouvent dans le menu « Cinema Black Pro ». Leur objectif est d’arriver à tricher sur la performance native du VPL-VW760ES et d’en améliorer le contraste séquentiel tout en conservant le contraste ANSI. Le premier filtre agit à la place de l’iris dynamique et va ajuster de manière dynamique l’intensité du laser par rapport à la structure de l’image. Il s’agit de la Commande de Dynamique. Le laser ayant une réactivité quasi instantanée, l’application en temps réel de cet algorithme se montre rudement efficace. Alors que l’iris dynamique démontrait une latence avec un pompage perceptible entre les transitions de scènes et surtout les textes défilant des génériques, le laser agit à la perfection. Aucun de ces problèmes ne se manifestent. L’iris permettait une amélioration du contraste séquentiel relativement peu convaincante avec des scores qui ne justifiaient pas fondamentalement son usage car encore proche du natif. De plus l’iris dynamique perturbait énormément l’équilibre du gamma. Il fallait l’activer après calibrage et accepter la dégradation induite. Le laser joue sur un principe de mise en oeuvre totalement différent et les scores obtenus sont alors d’un tout autre niveau. Le mode Full (Maximum) permet alors d’atteindre un contraste mesuré « infini », c’est à dire que la résiduelle de luminance du noir d’une mire pleine est trop basse pour que la sonde puisse la mesurer alors que la K10A est capable de descendre à 0,00006 cd/m². En pratique le laser se coupe, cela explique se score. Le mode Limité est moins impressionnant mais permet cependant d’atteindre une augmentation de 50% du contraste séquentiel. Chaque mode conserve le contraste ANSI et surtout l’impacte sur la température de couleur et le gamma est très faible, cela reste dans des valeurs négligeables.

Incidence de la commande de dynamique sur le Gamma

Les mesures ont été effectuées à partir du mode de présélection  USER qui est un mode neutre au même titre que le mode Référence.

Incidence de la Commande de Dynamique sur la température de couleur

La commande de dynamique FULL est celle qui permet d’obtenir le meilleur contraste séquentiel mais c’est aussi le mode qui perturbe le plus l’équilibre du gamma et de la température de couleur. Cependant le gain apporté dépasse largement cette dégradation qui de toute manière reste dans des valeurs acceptables. De plus l’incidence se situe en dessous de 35 IRE c’est à dire dans les zones sombres de l’image. Il s’agit de composante de l’image dans lesquelles l’oeil humain perçoit le moins les déséquilibres et les variations de tonalité de couleur. La mesure indique donc un écart qui va modifier les DeltaE, mais cela ne se verra pas durant le film. Il est donc possible, voir recommandé d’utiliser ce traitement vidéo.

L’autre filtre dédié à l’amélioration du contraste est le Contrast Ehancer qui va accentuer le contraste électroniquement en intervenant directement sur la structure de l’image. Cet algorithme propose trois positions dont l’efficacité sera plus ou moins importante si on regarde un film sombre, ou lumineux, ou HDR. En effet, l’Accentuation de Contraste ne touche presque pas à la température de couleur mais va impacter énormément le gamma. En situation on se rend alors compte que l’effet est plus important sur les films HDR que SDR, l’inflexion du gamma ayant alors une incidence plus perceptible.

En visuel nous nous rendons compte que cet algorithme fonctionne de la manière suivante :

  • Position LOW : les zones sombres s’assombrissent et les zones claires sont légèrement plus lumineuses
  • Position MIDDLE : les zones sombres sont plus sombre que LOW et les zones claires sont aussi lumineuses que LOW
  • HIGH : les zones sombres sont identique à MIDDLE mais les zones claires sont les plus lumineuses

Ce nivellement de transfert de luminance impacte directement et fortement l’équilibre du gamma. Toutefois l’image gagne en relief et en impacte visuel principalement avec des films HDR. Vous pourrez donc vous servir de cet algorithme dont l’appréhension reste arbitraire et personnelle.

Incidence du Contrast Enhancer (accentuation de contraste) sur la température de couleur

L’histogramme de la température de couleur démontre que l’incidence du Contrast Enhancer est plus que négligeable. La tonalité de couleur de l’image n’est donc pas impactée.

Incidence du Contrast Enhancer (accentuation de contraste) sur le gamma

Cet algorithme a une incidence plus que significative sur le gamma, l’effet visuel sera également très marqué. En situation il faut reconnaître son efficacité, mais aussi une appréciation arbitraire qui relève plus d’un jugement subjectif que d’une analyse purement technique. Le gain sur la perception du relief est très appréciable tout comme le nivellement des transferts de luminance qui apporte une image plus pêchue et plus dynamique. Toutefois l’ambiance d’éclairage et la tonalité des couleurs en sera impacté : nous nous éloignons de l’oeuvre originale. C’est sur le HDR que l’effet se voit le plus. De mon ressenti personnel, l’image devient plus réaliste et plus démonstrative. Mon appréciation est donc positive, mais retenez surtout l’incidence sur l’image qui crée une inflexion sur l’équilibre du gamma. Votre libre choix vous incitera ou pas à utiliser ce processing dans un contexte d’optimisation purement subjective.

Clear White (Blanc Clair) vise à accentuer la lisibilité du blanc. Il s’agit d’un algorithme qui a une conséquence à mon avis dramatique sur l’image avec une altération trop importante de la température de couleur (la composante la plus visible d’une image avec le gamma). Heureusement le gamma est épargné, mais ce qui se passe sur la température de couleur est trop pénalisant. Clear White propose deux positions : Bas et Haut, aucune ne me semble viable compte tenu de la dérive induite.

Clear White OFF

Clear White LOW

Clear White HIGH

Incidence du Clear White (Blanc Clair) sur la température de couleur

La température de couleur tend vers le bleu. En effet, les mesures nous indiquent que la température va vers le froid à mesure que l’on utilise le Clear White.

Incidence du Clear White (Blanc Clair) sur le gamma

Le gamma n’est pas impacté par le processing Clear White. Cependant l’incidence sur la température de couleur me semble excessive et perturbe trop la tonalité des couleurs. Je ne peux pas recommander d’utiliser ce processing.

2. Les filtres d’affinement de l’image

Le VPL-VW760ES reprend les mêmes filtres de sharpness que l’on trouve chez ces petits frères à lampe et sur son aîné VPL-VW5000ES. Le premier circuit est de loin le plus intéressant : Reality Creation. Il s’agit d’un filtre complexe qui vise à améliorer le détail de l’image suivant une provenance contextuelle. Lorsque le VPL-VW760ES est alimenté avec un signal 1080p, le Reality Creation propose de travailler l’image suivant deux bases de données. La première est générique et l’autre vise à optimiser la mise à l’échelle et l’application des filtres sur les films estampillés « Mastered in 4K ». Il s’agit d’un catalogue de Bluray issu d’un master 4K et dont le transfert 1080p a été fait de sorte que le Reality Creation puisse reconstituer au mieux l’image d’origine. Il y a très peu de films sur ce catalogue spécifique Sony (liste non exhaustive : SamsaraAngels & Demons, Battle Los Angeles, Ghostbusters, Glory, The Amazing Spider-Man, The Karate Kid, The Other Guys, Spider-Man, Taxi Driver, Total Recall Renew, Godzilla, Serengeti – Nature’s Greatest Journey)

Battle: Los Angeles BR Standard

Battel: Los Angeles BR Mastered in 4K

Lorsque le VPL-VW760ES est alimenté par un signal UHD le Reality Creation ne propose plus ce choix, ce qui est normal. Dans tous les cas le processing propose un ajustement des détails (Resolution) pondéré par un filtre réducteur de bruit (Noise Filtering). La combinaison des deux filtres permet de niveler l’accentuation des détails avec une grande précision.

Action de Resolution du Reality Creation sur un film Bluray 1080p

Action du Noise Filtering du Reality Creation sur un film Bluray 1080p

Action de Resolution du Reality Creation sur un film Bluray UltraHD

Action du Noise Filtering du Reality Creation sur un film Bluray Ultra HD

Le filtre de Netteté ou Sharpness a une action complémentaire indépendante du Reality Creation.

Action du Sharpness sur un film Bluray 1080p

Action du Sharpness sur un film Bluray Ultra HD

Un exemple de combinaison Reality Creation et Sharpness

Bluray 1080p

Bluray Ultra HD

3. Les filtres réducteurs de bruit et d’artefacts

Le VPL-VW760ES dénombre trois réducteurs de bruit et d’artefacts :

  • NR : Noise Reduction est un réducteur de bruit capable d’analyser l’image et d’en supprimer la dureté et le bruit. Cet algorithme nécessite une image en mouvement, il ne peut pas s’évaluer sur une pause. Cela veut dire que le processing analyse les successions d’images afin d’identifier les  zones bruitées par discrimination. NR propose plusieurs modes, LOW, MIDDLE, HIGH et AUTO. AUTO applique automatiquement le niveau de filtrage nécessaire. Bien que cette position semble pertinente et efficace, il se peut que l’analyse de l’image ne soit pas optimale. Dans ce cas il faut privilégier les modes manuels. De plus, le NR ne semble pas pénaliser les détails de l’image. Il est donc peu destructeur et pourra s’employer sur des programmes TV ou sur des séries dont l’image présente du bruit comme par exemple sur « The Walking Dead » :

  • MPEG NR : il s’agit d’un réducteur de bruit destiné à supprimer l’effet de moustique et de bloc de compression MPEG. Il vise donc les films à l’encodage de qualité moyenne ou ayant un résiduel de compression important. Les DVD, la TV par ADSL ou TNT, les DVHS au format D-Theater ou encore certaines premières éditions Bluray présentent ce type d’artefacts. Comme NR, MPEG NR propose les modes LOW, MIDDLE, HIGH et AUTO dont l’application suit la même logique.

  • Gradation Progressive (Smooth Gradation) : Ce processing vise à réduire l’artefact de postérisation (solarisation / banding) qui peut se produire sur les films encodés en 8 bits, c’est à dire tout à l’exception des Bluray UHD encodés en 10 bits (certains Bluray UHD sont 8 bits / SDR / BT.709). L’algorithme marche rudement bien car il arrive à identifier l’artefact de banding et le corriger sans pénaliser la netteté de l’image. Il faut bien comprendre que le DeepColor ou le x.v.Color ne peuvent pas gommer cet artefact.

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur Sony VPL-VW760ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/sony-vpl-vw760es-projecteur-laser-4k-hdr-hlg-t30082337.html

 

 

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