Test_CRs Utilisateurs HCFR : Denon AVC-A1H

Test_CRs Utilisateurs HCFR : Denon AVC-A1H

Compte-rendu de Jean-Philippe_jphl

 

PRÉAMBULE

 

Possesseur d’un AVC A1H depuis quelques semaines et sollicité pour un retour d’expérience, je partage avec vous mes premières impressions.

Amateur de technologies, de son et d’images, j’ai souhaité un HC depuis toujours. Ça a débuté il y a 25 ans avec 5 enceintes autour d’un grand écran Thomson (certainement un 24 pouces à l’époque), mais c’est réellement devenu une réalité il y a 15 ans avec l’achat d’un premier VP et d’un ensemble Monitor Audio Silver dans les PA de HCFR.

 

Les contraintes

Ça a beaucoup évolué depuis, mais toujours avec trois constantes :

  • S’inscrire dans le contexte d’une pièce de vie sous les combles, respecter sa déco, ses autres usages (salles TV, bureau …) et en subir les contraintes (tailles, placement…).
  • Regarder, écouter en famille, des films, concerts, musiques dans de bonnes conditions sans rechercher spécialement le meilleur.
  • Avoir peu de temps à y consacrer. Poser, câbler et lancer les calibrations automatiques. Et surtout en profiter.

 

Je suis parfaitement conscient que je n’utilise pas tout le potentiel de mon matériel, mais la passion s’est aussi se faire plaisir dans la mesure de ses possibilités.

 

 

Mon installation
  • Ensemble 9.1.4 : 9 Monitor Audio Silver, 1 Velodyne spl1200R, 4 SVS Prime Elevation
  • Denon AVC A1H
  • Panasonic UB820
  • Bluesound Node Anniversary
  • JVC DLA N5 sur base 2.6 m
  • TV Pana LCD 55 pouces

Le AVC A1H remplace un Marantz SR 7011 + Rotel RMB 1066 pour les colonnes (RX8).

 

 

PRISE EN MAIN

 

Déballage

L’ampli est imposant, pèse 32 kg et fait 49 cm de profondeur. Livré dans un double carton.

 

La construction est splendide; ça reste classique et épuré, façade métal brossé; 2 gros boutons sélection sources et volume encadrent l’écran et la trappe d’accès aux fonctions avancées.

 

 

La grille d’aération laisse apparaître le très gros transfo, les dissipateurs, 2 gros condo et le module HEOS. Ça respire la qualité et c’est magnifique. J’avoue que c’est étrange de trouver beau les entrailles d’une machine.

 

La face arrière est très bien organisée et lisible. Les 17 sorties d’enceintes sont en bas, dans un ordre logique et une codification par couleur qui facilite les branchements.

On note les 4 sorties SUB (dont XLR), et les entrées XLR.

 

 

La télécommande en alu brossé est rétro éclairée, également bien organisée. Elle a une très bonne portée et va chercher l’ampli là où il se cache, derrière la TV / écran.

Nota Bene : la télécommande qui apparaît sur le test des Années Laser et sur certains sites marchands n’est pas la bonne. La mienne n’a pas d’écran LCD. On aurait pu apprécier d’ailleurs une télécommande typée universelle pour commander le reste de son système. Mais l’approche Denon sur cet appareil laisse penser que tout est tourné vers la qualité et l’essentiel, pas vers la débauche et le souhait d’en faire des tonnes et je comprends donc cette absence de télécommande universelle.

 

 

Installation

L’assistant de configuration aidera les moins expérimentés, jusqu’à apprendre à dévisser un bornier 😉. On est questionné pas à pas sur les enceintes disponibles. Seules les descriptions relatives aux différents types d’enceintes hautes ne m’ont pas parues des plus explicites. Aucune ne me paraît réellement appropriée (cela fait partie des contraintes que j’évoque dans le préambule, toit cathédrale).




 

La phase de calibration automatique Audyssey se fait sur 8 placements possibles.

 

Le bricolage de cartons pour construire le pied de micro, identique au reste des gammes Marantz et Denon reste surprenant pour un appareil de ce montant, mais j’ignore ce que propose la concurrence. Ça fonctionne, mais au regard de la qualité du reste, ça ne le fait pas. On se demande ce qu’on va en faire ensuite, où le ranger, comment ne pas l’abimer …

 

 

MON RESSENTI

Le AVC A1H révèle l’ensemble de mon système.

La centrale s’exprime pleinement, les dialogues sont parfaitement intelligibles. Je l’ai toujours trouvée en dessous avec mes amplis précédents, sans réelle possibilité de la changer (cf. photos centrale dans le meuble). Pour les films en VO anglaise ça participe à mieux apprécier quand on n’est pas totalement fluent.

 

Les colonnes sont libérées, elles manquaient certainement de jus. C’est très musical, l’association Denon Monitor Audio fonctionne aussi bien qu’avec Marantz. Il y a de la réserve. Je ne connaissais pas toutes les possibilités de mes colonnes.

L’ensemble des enceintes est plus englobant qu’avant. C’est bien un ensemble qui fonctionne et pas X enceintes prises séparément. Je me déplace parfois pour voir réellement d’où vient le son. Je constate également une montée du grave sur l’ensemble des enceintes. Je n’aurai pas soupçonné cela sur les surrounds. Vient-il réellement des surrounds ou du caisson, finalement je l’ignore.

La calibration du caisson est juste comme que je le souhaite. Présent mais pas trop démonstratif, je n’ai observé aucune saturation ou réverbération dans la pièce comme précédemment.

Mon épouse reconnaît également le progrès, « son enveloppant », « plus précis ». Et cela est un motif de satisfaction supplémentaire.

Ce qui me marque avec le AVC A1H, c’est que dans un contexte où nous ne sommes pas forcément adeptes des films à grand spectacle avec débauche d’effets sonores, il nous permet d’apprécier des films moins spectaculaires mais avec une bande son soignée en comparaison du précédent amplificateur. Notamment quand c’est très musical. Je pense en particulier à Couleurs de l’Incendie ou à En Corps (le film de klapisch) qui ont fait partie de nos premières écoutes.

Concernant l’Atmos, j’ai beaucoup réécouté les trailers du disque de démo (Amaze, Leaf, Horizon …), le progrès est notable vis-à-vis de l’ancienne configuration et c’est très démonstratif des capacités du système. Autrefois je m’amusais à faire des démos de Leaf, c’était sympathique, la feuille tournait autour de la pièce, désormais je me repasse souvent Horizon et ce n’est que plus sympathique, c’est enthousiasmant, les vaisseaux traversent réellement la pièce, les basses sont tenues, il y a une dynamique.

J’ai du mal cependant à trouver des extraits de films Atmos restituant les mêmes sensations. J’ai hâte d’expérimenter l’Oppenheimer de Nolan que j’ai pu voir dans la salle Dolby Atmos de Massy, qui est une débauche d’effets (trop à mon goût), mais qui m’a permis d’avoir une référence de ce que l’Atmos permet en salle.

À la suite de l’achat du AVC A1H, j’ai acquis une paire de front wide dont je ne connaissais même pas l’existence il y a quelques semaines. Elles sont venues remplir un espace assez important entre les colonnes et les surrounds, elles ont élargi la scène sonore et participent à l’effet englobant décrit précédemment. Cela aurait été inenvisageable dans la configuration précédente.

L’AVC-A1H est rempli de possibilités d’upmix. J’ai un peu testé pour voir (ou plutôt écouter), mais ce n’est vraiment pas mon tempérament de tester différents modes pour voir lequel passe le mieux sur un film. À ce stade, c’est pour moi accessoire.

 

Les écoutes musicales se font avec le node sur Qobuz. Quelques titres / albums que je connais bien : The Wall, Black Magic Woman (Santana), Mezzanine (Massive Attack), Diana Krall : je trouve que c’est très ouvert, précis. Massive Attack remplit la pièce bien au-delà des colonnes et je ne parle pas d’Another Brick in The Wall.

Il m’est venu l’envie de tester The Wall sur les différents upmix (DTS Neural :X, Auro 3D …) et je leur préfère nettement l’écoute en pure direct. Les upmix écrasent complétement la dynamique. Seule la version multi channel stéréo est à mes yeux appréciable.

Je passe un peu de temps sur le « Dalida » d’Ibrahim Maalouf, qui peut paraître un peu kitch, mais dont les reprises et arrangements m’accompagnent depuis 4/5 ans. Chaleur des voix, respirations, sensation de présence. Cuivres, guitare, piano et percussions sont parfaitement restitués. Quelques titres de cet album sont des pépites (Souchon, Mika, Arno…).

Je partage également ici la découverte de la playlist Qobuz « 100 titres pour tester vos enceintes » qui ouvre sur des styles que je n’aurais pas pensé écouter un jour. Par exemple Billie Ellish… mais c’est bien enregistré et cela remplit bien la pièce.

J’ai le regret que Denon n’ait pas fait le choix d’implémenter Qobuz sur ses amplis.

 

Les petites contrariétés

J’ai déjà évoqué le support de micro en carton et l’absence de Qobuz.

La troisième est une garantie limitée à trois ans, qu’on aurait souhaité voir étendue à cinq ans comme ce fut le cas pour quelques autres modèles HDG de Denon (info captée sur HCFR).

Enfin la plus embarrassante dans mon cas est l’impossibilité d’utiliser l’ampli en sortie dual monitor, donc soit alternativement sortie TV ou sortie VP. L’accroche HDMI ne se fait pas lorsqu’on change de sortie. Le SAV Denon est informé du souci et conseille d’enregistrer sur les mémoires quick select 1 et 2 les sorties 1 ou 2 exclusivement. Ça se gère, mais nécessite un arrêt relance préalable de l’ampli à chaque fois qu’on change de sortie. Dommage à ce tarif.

 

 

CONCLUSION

Je suis enchanté de cette acquisition du Denon AVC-A1H, certainement la meilleure coté son depuis des années.

Outre les qualités sonores, c’est la simplicité de mise en œuvre que j’apprécie : un unique appareil, pas d’amplificateur annexe. La calibration automatique fait, à mes yeux, un travail suffisant pour une utilisation immédiate.

Il offre des possibilités d’optimisation que je n’ai pas le temps ou l’envie d’expérimenter pour le moment. En revanche il me donne l’envie de ressortir et de tester beaucoup de titres, en cinéma et en musique…

En fait, cet intégré Denon AVC-A1H  me laisse le sentiment que le système que j’ai est bien meilleur que je ne le pensais.

 

Jean-Philippe_jphl
HCFR – Octobre 2023

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au denon avc-a1h : HTTPS://WWW.HOMECINEMA-FR.COM/FORUM/SON-AUDIO-AMPLIFICATEURS-INTEGRES-HOMECINEMA/2023-DENON-AVC-A1H-INTEGRE-PROC-15-4-15-150W-POST-1-T30119449.HTML

 

 

 

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