Darbee DVP5000 Darblet test « Redux »
Un brin d’histoire
Darbee Vision est une aventure de presque un demi siècle.
Au début des années 1970 Paul Darbee le créateur de Darbee Vision, construit un synthétiseur vidéo analogique qui lui permet de réaliser un grand nombre d’expériences sur les images en mouvement et en temps réel. A l’aide de deux caméras simulant la vision stéréoscopique humaine Paul Darbee cherchait à combiner les deux images ainsi obtenues sans qu’il y eu de décalage entre les deux. A sa grande surprise il découvrit alors qu’en défocalisant l’une des images et en l’inversant par le synthétiseur et en l’ajoutant à l’image nette il pouvait obtenir un rendu 2D remarquable. L’image n’était pas dédoublée, au contraire elle démontrait plus de perspective, de meilleurs contours et des détails plus en évidence.
Darbee utilisait le même procédé de défocalisation et suppression que les photographes avaient découvert en dans les années 1930. Dans ce procédé l’image est défocalisée et soustraite à elle-même. L’image floue contient les basses fréquences du spectre qui une fois soustraite amplifient des hautes fréquences du spectre, là ou se trouvent les détails. Le résultat est une image plus nette mais tout bruit ou grain résiduel est lui aussi amplifié créant des artefacts non désirés.
La méthode de Darbee diffère car elle utilise une approche stéréoscopique. L’une est défocalisée et soustraite à l’autre image. Ici les deux images sont différentes due à la disparité de parallaxe liée à la perspective de position des deux caméras. Les changements dans l’image finale sont interprétés par le cerveau comme un stimulus de perception de profondeur.
Il y a quelques années les graphistes ont découvert qu’il était possible de donner un effet de relief en ajoutant une ombre projetée. Le principe de la défocalisation et soustraction stéréoscopique arrive à un résultat assez similaire. Faire croire au cerveau qu’un objet perçu est tridimensionnel.
Darbee était très impressionné par le potentiel de l’effet mais à cette époque il était impossible d’offrir cette technologie au grand public. Paul Darbee a alors poursuivi des études en science neurologique afin de mieux comprendre sa découverte.
Après trois décennies les progrès de l’informatique et des domaines vidéo numérique ont permis à Paul Darbee de reproduire son expérience cette fois-ci au niveau numérique. Après de nombreuses recherches Paul Darbee a mis au point un procéder mathématique lui permettant d’obtenir une image calculée suffisamment acceptable pour mettre en œuvre son procédé à partir d’images vidéo donc sans source stéréoscopique.
Avec une source stéréoscopique le choix de défocaliser et soustraire l’image de gauche ou l’image de droite n’a pas d’incidence. Dans le cas d’une vidéo classique le problème est tout autre. Pour résoudre ce problème Paul Darbee opte pour une méthode qui consiste à créer deux images, une gauche et une droite, l’image d’origine est alors celle du milieu. Les deux nouvelles images sont défocalisée et soustraite à l’image d’origine. Le résultat est encore plus efficace ajoutant plus de profondeur et de séparation des plans.
Maintenant qu’il est possible d’appliquer le traitement aux images monoscopiques vient le problème de l’élimination des artefacts qu’il peut en résulter. Paul Darbee ne retient pas les méthodes classiques, il se base sur ses études en science neurologiques afin de mettre au point un système qui va analyser l’image, le PerceptorTM. Ce système permet de restreindre la défocalisation et soustraction aux seules parties pertinentes de l’image. Il a fallut encore quelques années pour que le PerceptorTM soit entièrement automatique et capable de résoudre tous les problèmes d’artefacts résiduels.
Nous y sommes enfin, Paul Darbee crée Darbee Vision et dévoile le Darbee DVP5000 « Darblet ».