[EP.V] – Chapitre I – Une histoire de médium – (2ème partie)
Pourtant, pour le très haut de gamme, B&W garde en réserve quelques médiums, haut médium devrais-je dire, à dômes avec leur exceptionnelle réponse transitoire et leur diffusion hémisphérique, exemple chez B&W toujours, la Nautilus, œuvre d’art intemporelle…
B&W Nautilus 1979
La Nautilus a changé la technologie B&W avec une charge arrière effilée, propice à l’absorption de l’onde arrière, y compris pour les médiums et tweeters à dôme. Elle a progressivement été appliquée aux enceintes commerciales, particulièrement à la Série 800.
Igor : Oui mais cette série utilise des médiums à cône, pas à dôme ! B&W Nautilus 1979
Jacques : Effectivement B&W a aussi fait évoluer les cônes de manière très intéressante en réduisant à pratiquement rien leur suspension ce qui a limité leur débattement et a modifié leur mode d’action. On se rapproche du fonctionnement des électrostatiques.
Audax avait d’ailleurs anticipé en proposant au début des années 80 le HD17PR37 avec sa suspension avant qui limitait beaucoup les débattements de membrane.
La fréquence de résonance de 117Hz, plus basse que pour les dômes, limite son utilisation au médium. Membrane papier et rendement à part, son fonctionnement se rapproche de celle des B&W FST qui acceptent 350 Hz comme transition.
En 1988 les studios d’Abbey Road adoptent le Matrix 801. Les ingénieurs d’Abbey Road en collaboration avec le Steyning Research Establishment de B&W font évoluer le concept jusqu’à l’adoption du médium spécialisé FST sur la 800D.
B&W 801 Abbey Road
B&W 800D
Médium Kevlar® FST
« Le haut-parleur médium »FST » de B&W optimise les effets du Kevlar® en améliorant la réponse temporelle de la membrane et l’intégrité générale de la transmission sonore.
Sa suspension améliore le fonctionnement en piston de la membrane tout en absorbant les ondes périphériques. Comme la membrane d’un haut-parleur médium ne présente pas de grands débattements, B&W a pu rendre la forme de cette suspension périphérique presque »invisible ». Un anneau de mousse, d’impédance mécanique identique au bord extérieur de la membrane, est directement placé sous ce cône. Les ondes périphériques qui viennent échouer au bord de la membrane sont alors totalement absorbées par l’anneau de mousse, qui se déforme par ailleurs suffisamment pour accompagner les débattements limités de la membrane. »
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