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Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

12 Years a Slave

Message » 18 Juil 2013 18:42

12 Years a Slave

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Date de sortie : 22 janvier 2014
Réalisé par : Steve McQueen (Hunger, Shame)
Avec : Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Brad Pitt, Benedict Cumberbatch, Alfre Woodard, Paul Dano, Paul Giamatti

New York, 1841. Solomon Northup, un jeune afro-américain, est kidnappé et réduit à travailler comme esclave dans des champs de coton en Louisiane. Son calvaire durera près de 12 ans

Bande d'annonce :


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Message » 07 Sep 2013 9:14

Petit Making Of :
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Message » 09 Oct 2013 9:05

Nouvel extrait :
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Message » 09 Oct 2013 20:34

Amusant cette bande annonce "Oscardienne", sans doute en complet décalage avec le film.
lag@uffre
 
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Message » 09 Oct 2013 20:54

lag@uffre a écrit:Amusant cette bande annonce "Oscardienne", sans doute en complet décalage avec le film.

Alors, Chiwetel Ejiofor ou Forest Whitaker?

A mon avis, il ira à Forest Whitaker ;)
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Message » 03 Fév 2014 22:13

SnipizZ a écrit:
lag@uffre a écrit:Amusant cette bande annonce "Oscardienne", sans doute en complet décalage avec le film.

Alors, Chiwetel Ejiofor ou Forest Whitaker?

A mon avis, il ira à Forest Whitaker ;)
Dernière édition par metallicam le 03 Fév 2014 22:15, édité 1 fois.
metallicam
 
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Message » 03 Fév 2014 22:14

Moyenne spectateurs Allocine : 4.5
Je sens que je vais me laisser tenter.
metallicam
 
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Message » 11 Fév 2014 13:40

enfin un grand film reussissant à s'approcher de la realité d'un systeme esclavagiste,rendant palpable cette entreprise de chosification d'un etre humain qui detruit inexorablement ce qui fait que l'on est unique en tant qu'etre.la façon dont l'auteur parvient à nous montrer comment le personnage principal tente de lutter contre cette transformation en developpant des mecanismes qui vont le conduire à l'acceptation de son sort et donc,au final,aux ressorts brisés de ce qui le fondait initialement est admirable.l'auteur visite egalement ce que ce systeme produit sur ceux qui en sont les acteurs dans quelques variantes de personnalités,montrant par là ce qu'une structure culturelle peut uniformiser quelque soit l'individu et ce q'il veut croire etre son libre arbitre.
une grande force du film est de ne donner aucun repere temporel,permettant de rendre tangible le sentiment de desesperance du personnage central face à quelque chose de tellement enorme que l'esprit peut difficilement envisager la realité de cette existence.
le realisateur ne montre en fait pas trop mais conduit,par de petites touches,le spectateur à imaginer l'innomable,à comprendre pourquoi il ne suffit plus au bout d'un moment que d'un maitre pour multitude d'esclaves.un cauchemar ou le temps est suspendu...

9/10
marck5
 
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Message » 11 Fév 2014 14:21

Attendu dans ses effets, dolorisme typique pour créer une indignation évidente et facile, musique lourdingue qui appuie tout, 12 years a slave c'est la tragédie du monde vue par les enfants. C'est efficace oui, plutôt bien fait (le Steve est pas un manchot) mais pour moi non ce n'est pas un film sur l'esclavagisme, c'est un simple fait divers avec le contexte de l'esclavagisme, une sorte de vilain cauchemar qui se termine évidemment très bien pour soulager tout le monde, où on est constamment pris dans un étau pour voir l'Histoire que par le petit bout de la lorgnette. En l'occurrence ce n'est jamais très intéressant, constamment prévisible et sans envergure.
La palme du ridicule revient au rôle de Brad Pitt qui en tant que producteur se donne le beau rôle à la morale Juste, bienfaiteur et bâtisseur qui sauve évidemment le héros. Franchement c'est rigolo.
un petit 6/10 malgré tout pour quelques scènes parce que je suis gentil
Nikolai
 
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Message » 11 Fév 2014 15:02

lol,

reaction typique sur un sujet qui derange...
il y a tellement d'angles d'attaque possibles sur un si vaste sujet que pretendre que celui ci ne traiterait pas du sujet est amusant.
désolé mais avec ce film on est en plein dedans et les effets facils que tu denonce,va falloir les preciser parceque le film ne prend en rien le chemin des violons.
si je ne laisse pas de coté mon prisme et mon paradigme pour apprecier le coté gentiment jouissif du dernier tarantino,alors là je me penche sur ce qu'il est et que ce soit la volonté de tarantino ou parcequ'il ne maitrise pas certaines choses(je ne connais pas le monsieur alors),il y a comme un gros malaise,tres gros meme.rien que de voir la scene du crâne et le laius sur alexandre dumas...en apparence ça peut etre plein de bonne volonté sur ce que ça veut dire...mais comme l'on dit sur les routes qui sont pavées de bonnes intentions....
le film de mcqueen pour les enfants lol...alors pauvre tarantino pour sa supposée demarche declarée,car son film lui prete à circonspection.
non avec 12 years a slave on est dans le vif du sujet et cela regarde frontalement ce crime contre l'humanité.
marck5
 
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Message » 11 Fév 2014 15:56

Voici ma critique, publiée dans HCFR l'Hebdo n°72 :
12 Years a Slave est une adaptation de l’autobiographie de Solomon Northup, un noir américain aillant été enlevé et vendu comme esclave aux Etats-Unis en 1841. Steve McQueen II (Hunger et Shame) met en scène ce drame.

Il retrouve Michael Fassbender, définitivement son acteur fétiche. Mais c'est Chiwetel Ejiofor qui tient ici de premier rôle avec brio, cantonné, jusque là à des seconds rôles. Et quel dommage, vu la performance magistrale qu'il nous propose dans ce film. On retiendra également Benedict Cumberbatch, Paul Dano et Brad Pitt, formant ainsi un casting particulièrement impressionnant.

Après une introduction aussi brève qu'angoissante, ou l'on voit Solomon tomber dans un piège dont il ne pourra se sortir, on est rapidement plongé dans l'horreur de l'esclavage, sans concession. Plus l'intrigue avance, et plus le personnage principal sombre dans le désespoir. Et en 2h13, on a particulièrement bien de temps de souffrir avec lui, souffrir de l'injustice, de l'inhumanité et de l'aveuglement des protagonistes esclavagistes. Même si le dénouement semble heureux, on garde un gout particulièrement amer de cette histoire…

Un film à la fois sublime et écœurant, montrant l’inhumanité de l’homme à son paroxysme. Nommé douze fois aux Oscars, il devrait connaitre un franc succès lors de la cérémonie et ça sera mérité !

Note : 9/10
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Message » 11 Fév 2014 21:50

Le cœur du film c'est le processus de déshumanisation qui touche aussi bien les esclaves que les maîtres.
L'accroche du film, c'est de montrer un type qui vit une vie bien rangée, travailleur indépendant et père de famille, qui bascule dans un système auquel il est malgré tout radicalement étranger (ce qui facilite l'identification pour le public blanc, qui aurait beaucoup plus de mal si le personnage avait été par exemple esclave de naissance). Et donc de capter la résignation, le désespoir qui peuvent affecter Solomon, le sentiment que le temps ne s'écoule plus, qu'il est confronté moins à un maintenant qu'à un toujours.
En face, la clé du comportement des maîtres est fournie par le petit blanc alcoolique et déchu au milieu de l'histoire. Face à un tel rapport de force, les propriétaires ont deux solutions, soit éteindre la vague conscience qu'ils ont du mal qu'ils commettent (dans l'alcool) soit développer des théories (ln dirait aujourd'hui une idéologie) pour justifier ça.

Et c'est en fait la partie la plus intéressante et la plus actuelle du film. Parce que ces valeurs, la bonne conscience hypocrite que se donne le personnage de Benedict Cumberbatch tout comme le délire "Je suis ton Seigneur" façon Ancien Testament de celui de Fassbender, on en a encore un PAQUET d'échos dans le Sud d'aujourd'hui. Je rappelle que des choses comme les droits civiques ont été âprement contestés jusque dans les années 60. Il a fallu attendre 1967 pour qu'une bonne partie des États soit contrainte à accepter le principe du mariage entre des personnes qui n'avaient pas la même couleur de peau. Le métissage était jugé répugnant. Un blanc qui couchait avec son esclave, ça donnait un esclave. (Ne parlons pas d'un noir qui désirait sexuellement une blanche, c'était le crime absolu.). Tiens, par exemple, quelle est, en dehors du "N-word" l'injure suprême en Amérique dans la communauté afro-américaine ? Accuser un type d'être un de ces hypocrites qui se glissaient la nuit venue dans la couche de leurs esclaves devant les yeux de leurs gosses, autrement dit un "niqueur de mère".
Pas plus tard qu'en décembre dernier, la vedette de l'émission de télé-réalité la plus regardée aux USA en ce moment, un truc appelé Duck Dynasty sur une famille sudiste qui a une entreprise d'appeaux à canards (je n'invente rien) expliquait qu'il n'a jamais été témoin de mauvais traitements à l'encontre d'un noir et que la communauté noire était plus heureuse avant les droits civiques ou les aides financières gouvernementales :

http://www.nydailynews.com/entertainmen ... -1.1553071
http://www.arktimes.com/ArkansasBlog/ar ... -robertson

Le Sud est bien entendu encore aujourd'hui la région la plus "pieuse" des USA, celle qui croit le plus au créationnisme et le moins en l'égalité entre les hommes. Le personnage de Fassbender est peut-être un cas extrême mais il représente un courant de pensée qui est encore très répandu aujourd'hui.

Mais il y a un point qui m'a vraiment agacé pendant le film : Hans Zimmer a vraiment recyclé le leitmotiv hyper-lent à trois notes qu'il avait déjà fourgué dans The Dark Knight Rises (et apparemment aussi dans Shame).
Sledge Hammer
 
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Message » 13 Fév 2014 1:13

"désolé mais avec ce film on est en plein dedans et les effets facils que tu denonce,va falloir les preciser parceque le film ne prend en rien le chemin des violons."

Euh t'as écouté le score de Zimmer ? T'as vu la fin ? Parce que questions violons hein.
Ça + le regard caméra en plan fixe de l'homme broyé, enfin sérieux c'est tout facile comme film. Le film aurait pu se passer à n'importe quelle période, dans n'importe quel contexte, ça aurait été pareil. Je le redis, c'est globalement efficace, mais qu'on me dise pas que c'est un grand film sur l'esclavage, c'est une blague. C'est juste un film sur la perversité humaine et la déshumanisation des corps comme on en avait vu des centaines.
Si je veux un film sur ça, je regarde Salo de Pasolini qui me semble infiniment plus complexe, vertigineux que ce film globalement très manichéen aux schémas hollywoodiens très classiques. Fassbender c'est exactement ou presque le même méchant que Ralph fiennes dans La liste de schindler avec qui il partage d'ailleurs beaucoup de points communs. Film que je n'aime pas aussi beaucoup non plus personnellement.

Tarantino lui est beaucoup plus singulier dans sa démarche parce qu'il mélange habilement la cruauté de cette période avec une violence tout aussi sèche, réaliste mais aussi la violence jouissive qui prend la revanche sur l'Histoire. C'est vachement passionnant du coup sur le rapport à la fiction. Beaucoup plus que ce film très classique comme Hollywood sait en produire chaque année pour se donner une pseudo importance quand les Oscars arrivent.
On est très loin d'un film comme L'esclave libre de Raoul Walsh par exemple qui lui est tellement plus subversif.

Le film dit quoi de plus qu'il y avait des grands méchants qui se servaient du système pour faire du mal à d'autres gens ? Je caricature mais pour moi c'est l'Histoire vu que sous le prisme de l'indignation, où on ne cherche qu'à faire partager ses souffrances pour les atténuer. Je n'y vois aucun intérêt personnellement car il n'y a aucune réflexion sur le sujet, ou alors elle est constamment tuée par le regard du cinéaste qui ne s'intéresse justement dans le fond qu'à la souffrance de son Héros.
Nikolai
 
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Message » 13 Fév 2014 12:08

tiens,moi qui,à un moment du film,me faisait la reflexion que l'on n'entendait pratiquement jamais la musique tellement celle ci ne se faisait pas intrusive,certains silence du film sont assourdissant dans ce qui est delivré.reprocher à une musique de tenter de sublimer certaines montées d'emotions lorsqu'il y en a,lol,bizarre comme reproche...mais bon c'est vrai que d'apres toi le livre duquel est tiré le film n'a pas servi à son auteur à laisser voir ce que c'etait que l'esclavage lors de ses multiples conferences universitaires de l'epoque...le simple fait d'enoncé cela discredite un peu beaucoup toutce que tu dis par la suite et montre le malaise du sujet..lol.
oh le sympathique film avec la tres belle yvonne de carlo,je l'aime bien ce film mais evidemment pas pour l'aspect historique que l'on voudrait lui donner,voyons....
salo de pasolini...la perversité humaine dans ce film....encore une fois,voyons..que repondre à l'enormité de ce parallele avec ce dont traite le film de mcqueen?tu n'as visiblement pas reussi à voir ce qui est comme un nez au milieu d'une figure.
comme j'y faisais allusion avec le balayage des acteurs dans leur differentes personnalités,autrement dit les maitres puisque les esclaves sont ce qu'ils sont dans ce systeme,balayage qui montre de maniere crue ce qui est beaucoup plus subtile dans d'autres systemes moins extreme ou pas,à savoir le supposé libre arbitre de tout un chacun dans une structure culturelle donnée.la peur des maitres dans le systeme face à ce meme systeme est eloquente.ce que sledgehammer souligne avec les comportements de tel et ou tel pour reussir à etre bien dans la chose montre bien ce qui se passe,invention d'ideologie ou autre pour justifier son existence,surtout son existence dans un tel systeme...c'est tres actuel comme sujet lol.
mais tu parviens à n'extraire que la perversité humaine d'un personnage pour tenté d'assoir ton propos,sortant cet element du contexte et lui retirant donc toute perspective et contexte d'ou il est tiré,toute epistemologie pourrait on dire....
renvoyant donc ça à c'est traité tous les dimanches dans n'importe quelle histoire,c'est pareil selon toi....que d'enormités,mais c'est normal,d'un classiscisme fou.....neo à morpheus,non je ne vous crois pas...je veux retourner dormir,euh à la realité,à ma realité....ou alors mais oui je sais tout cela,j'en mange tous les quatre matins,ça finit par me souler,rien de nouveau à l'horizon...
reaction classique d'auto defense de la nature humaine face à ce qui derange.....
tarantino et son django,lors de ma premiere reaction sur le forum à ce film,j'ai evoqué doucement ce que je ne voulais pas vraiment etalé,laissant à ce film la perception de surface que l'on peut en avoir,son coté jouissif pour qui ne voit pas l'objet pour ce qu'il est vraiment,voulu ou non.j'aievoqué en fait ce que j'avais dit en commentant la grande qualité du nouveau monde de mallick,en donnant les exemples du balayage d'hollywood de tarzan l'homme singe au voile des illusions.le prisme de chacun,sa construction socio culturelle...
tiens,je me rend compte que ça m'evoque le supposé libre arbitre dont chacun veut se croire doté dans un cadre culturel donné que je mentionne plus haut dans ce post....
la perception des choses et comment on peut jouer avec n'est pas donné à n'importe quel film.
entre dire que christophe colomb,ou eric le rouge,a decouvert l'amerique en pretendant enseigner l'histoire de l'humanité alors que ce decouvreur à trouver des etre humains sur place et dire que c'est certainement les ancetres de ces hommes trouvés sur place qui ont decouvert l'amerique,il y a une legere difference...
quand tarantino veut denoncer le fait qu'on ne peut pas considerer que les noirs soient des sous hommes qui auraient quelque chose qui cloche au niveau du cerveau et qui fait qu'ils ne se rebellent contre leurs maitres alors que tout autre se battrait,que tarantino utilise l'exemple du noir alexandre dumas,du metis dirait certain....le discours ideologique sur le metissage pour arrivé à museler et orienter la pensée pour ce que l'on veut est tellement facilement demontable que ça en est risible(j'y reviendrait peut etre plus tard,dire qu'un etre humain est melangé alors que tout etre humain est de fait melangé,c'est parler de la couleur,amusant lorsque dans le meme temps l'on pretend depasser le stade des couleurs en se cachant derriere le fait que race et espece c'est la meme chose,ce qui est vrai,tout en laissant certain flou artistique en pretendant nier la realité,les couleurs de la peau sont tangibles,niér la realité ne mene qu'au mur.....qu'on enseigne ce qui sous tend le fait que l'humanité soit née en afrique et la loi de glogger,apres l'on parler des postures de chacun et les beaux discours sur l'humanité)....je me suis egaré là,alors tarantino et son discours avec alexandre dumas..ah oui alors ce grand auteur n'avait evidemment rien qui clochait alors qu'il etait noir..et tarantino pense qu'en disant cela à ceux qui seraient tenté de croire à la hierarchisation des races(mince faut plus dire ce mot,alors inventez un autre mot pour decrire une realité plutot que de la nier)ça va reussir...c'est vraiment ne rien comprendre aux mecanismes de pensées humains,faire cela ne fait qu'assoir la pensée que l'on pretend dénoncer de la sorte.ce sont les mecanismes de pensée qu'il faut deconstruir,mecanismes qui sont developpés dans un univers culturel donné....12 years slaves le fait tellement bien que c'en est pathetique pour le tarantino.c'est pas parceque gaston monerville a occupé de si hautes fonctions dans la france colonialiste que ça a changé la perception que l'on pouvait avoir dans un univers culturel donné.c'est pas parcequ'amo,philosophe allemand du 18eme siecle d'origine africaine,a enseigné aux universitaires de l'epoque,que cela a changé quelque chose dans le romantisme germanique..c'est pas parceque sa statue à l'université de halles existe que cela change les choses...ah oui une sommité intellectuelle en plein 18e en europe,comment cela est possible diraient certains,l'ideologie enseignée et l'histoire,deux choses bien differentes....
tarantino dans son film,fait des noirs des zombies,il n'existe pas,faire de son django noir son heros ne fait qu'assoir le classique,ah oui mais lui il n'est pas comme les autres.tout son film ne fait que cela,on melange cause et consequence,mettant chaque chose sur le meme plan que d'autre.il initie la chose en positionnant les noirs comme des zombies,le django dans son comportement de heros n'est plus un noir puisque les noirs sont des zombies dans son film.dire c'est pas bien de penser ou faire cela...lol
12 years a slave force le spectateur à comprendre emotionnellement,et de fait intellectuellement,à vivre le parcours du personnage principal pour comprendre comment l'on brise un etre et comment il devient une chose,un jouet sans volonté.mcqueen est meme resté soft,il a fait comprendre sans trop montré.j'ai entendu recemment quelqu'un dire qu'historiquement le detail du noir qui est tué pour une pecadille n'est pas valide parceque le cheptel humain est precieux pour le commerce,outre le fait que les memoires de l'auteur du livre constituent un element historique factuel,nul besoin de s'insurger en faux face à cette assertion car c'est ne rien connaitre à ce systeme que de dire cela.la technique de destruction systematique,de malnutrition conduisant à une esperance de vie tres limitée,cela pour plier des etres humains à un systeme,quand 2 survivent sur dix,les survivant baissent les yeux.ceux qui naissent dans un tel systeme,bas l'affaire est pliée.les trois variantes de noirs dans le bateu au debut du film de mcqueen tissent bien les choses.
tarantino,celui qui soi disant aurait assimiler ses influences mais qui reste toujours en distance face aux sujets qu'il traite,ses influences venant de cineastes qui eux rentraient dans leur sujet...on se demande bien en quoi tarrantino maitriserait les influences de realisateur ayant developpés certaines choses et façon de faire en rentrant dans les sujets traités.
par manque de temps,j'ai survolé rapidement ce que je peux dire dur son django unchained...
12 years a slave est un grand film sur l'esclavage qui permet de poser sur la table bien des choses,et comme tout film,il ne peut embrasser tous les aspects d'un si vaste sujet...
c'est pas demain la veille qu'il y aura une approche sur les realités du triangle,code noir français et espagnole,le roi "soleil" et colbert,les philosophes des "lumieres" dont on embrasse pas l'oeuvre litteraire complete à l'ecole,et pour cause....
marck5
 
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Message » 13 Fév 2014 12:56

Le film me dérange ? Mais il y a strictement rien de dérangeant dans ce film. C'est justement ce que je lui reproche.
C'est parfaitement simpliste dans la démonstration et lourdement appuyé, McQueen délimite absolument tout. Le film est parfait si on est un grand admirateur de Captain Obvious.
L'esclavage ça brise les indivdus et les déshumanisent. Non vraiment gros scoop. Merci McQueen ! Mais pourquoi pas faire un film sur ça, c'est juste que là c'est inintéressant au possible dans le dispositif. On est dans un simple catharsis où on voit quasiment tout le long des méchants très méchants qui sont presque tous vrillés psychologiquement et des gentils très gentils qui sont victimes des méchants.
Alors oui on va me rétorquer qu'il y a le personnage de Cumberbatch plus nuancé, mais il sert juste à montrer une forme de lâcheté typique qui ne vise là encore que l'indignation chez le spectateur. Paul Dano refait son Dano classique à savoir le mec toujours très frustré qui du coup se sert de son rang pour se donner un peu de pouvoir. Tout est ultra attendu, on est sur les rails du melo hollywoodien avec les tics du cinéma auteuriste grâce à McQueen pour se donner un cachet bien classe pour faire bien aux galeries d'art new yorkaises.
Moi le film me surprend absolument jamais, me trouble jamais, me touche rarement car je vois à chaque fois les scènes arrivées, les effets arrivés. Ah il le fait bien, et je peux comprendre qu'on se laisse emporter, mais quand on est un peu cinéphile avec un certain bagage et qu'on me vend un chef d'oeuvre important, j'attends autre chose que ça personnellement.

Je passe sur ton laïus sur Tarantino dont tu ne comprends visiblement ni le programme, ni la portée. Tarantino dépasse clairement le film sur l'esclavage pour être avant tout un film sur la puissance du cinéma qui justement prend une revanche sur l'Histoire. Sans pour autant oublier ce qu'était la violence de l'époque : les combats de Mandingues, la scène où un esclave se fait bouffer par les chiens etc.. Et ses scènes sont bien plus fortes que tout le film de McQueen, surtout que lui ne s'arrête pas justement qu'à la simple souffrance de son héros pour planifier un discours attendu. Son pouvoir d'évocation est bien plus grand car il convoque infiniment plus de choses dans son film, mélange tout un tas de choses pour être du coup très troublant. Ici on est simplement dans le ressentiment, où on montre des bourreaux violents tabassés des noirs sans défense. Forcément on est indigné, et après ? Rien.

Je t'invite à lire cette critique qui très intéressante et pertinente dessus : http://www.accreds.fr/2014/01/20/pourqu ... eussi.html
Nikolai
 
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