Au risque de m'approcher du domaine ésotérique : les appareils Shindo doivent être vus/entendus comme le résultat d'une recherche de (re)produire de la musique et de l'émotion musicale; recherche d'un individu (génial au demeurant) dans un contexte spécifique. Ce que Ken Shindo a su produire est époustouflant, mais il faut faire attention à ne pas "dénaturer" ses produits, à en faire des potions magiques, dont trois gouttes (un préampli en l'occurrence) suffiraient pour rendre un quelconque système "invincible".
Hier soir j'ai vu et savouré le film Pianomania sur les manies et exigences de qqs grands pianistes et le travail de Stefan K. de Steinway&sons qui cherche à satisfaire les voeux des artistes en faisant sonner le grand piano (le 109 ou le 245 ou le 708) dans la salle (Mozartsaal, Schubertsaal, Grosser Saal) pour le concert à donner respectivement le morceau à enregistrer.
Les amplis Shindo sont à mon avis comparables au grand piano qu'il faut faire sonner de façon à doner satisfaction au maître et à son idée de la musique. Ken Shindo a réussi, c'est un maître de musique. (Non ce n'est pas un gourou, non je ne suis pas un disciple, oui j'aime la et ma liberté, oui j'ai un problème avec toute forme d'institution réligieuse

Les Shindo plus récents sont l'expression de cette idée avec les moyens qui sont aujourd'hui à disposition. Il y a une différence entre les anciennes versions et les versions actuelles au niveau des composants, voire des circuits; cette différence est audible, mais pas "in a wide variety of contexts". Qui distinguerait une Stradivari d'un très bon violon récent, si les deux instruments sont joués sur un carrefour à Tokyo, à midi, sous la pluie ?

Les hauts parleurs sont la clé, la bouche qui chante, on juge les caractères et capacités musicales des amplis en fonction du haut parleur qu'on utilise.