antonyantony a écrit:si tu connais la puissance sur divers impedances tu peux calculer la limite en courant avec la loi d d ohm P = R ( ohm)* I au carré.
Dans les faits, le detail est plus complique. On mesure souvent cela sur une impulsion.
C'est plus compliqué, mais pas encore assez pour que ce soit hors de portée, du moins en en restant aux choses simples!
On peut raffiner le raisonnement d'antonyantony si on connaît la tension d'alimentation des étages de sortie de l'amplificateur. Toujours d'après la loi d'Ohm, P=UI, c'est une autre façon d'écrire la formule de la puissance efficace sur charge résistive. La puissance max. d'un ampli est limitée à la fois par la tension continue de l'alimentation, qui est de toute façon la limite de la tension de sortie aux bornes HP (le U dans la formule) et la courant que peut traverser les transistors de sortie (là, ça se complique un peu plus).
Ainsi, la puissance de sortie d'un amplificateur peut être limitée par la tension de son alimentation tout en ayant encore une capacité en courant excédentaire. C'est pourquoi, même un amplificateur qui plafonne à une puissance X sur une charge Z ne plafonne pas nécessairement au courant Y qui passe dans cette charge Z à cette puissance X. Si l'alimentation est capable de débiter plus de courant et que les transistors de sortie sont capables de laisser passer ce courant, ce dernier sera toujours disponible.
A quoi ça peut servir d'avoir plus de courant me direz-vous? A piloter des charges qui ne sont pas purement résistives, mais réactives par ex. et qui peuvent draîner un courant plus important que la seule valeur ohmique de la charge le laisse supposer, car le courant est en retard ou en avance de phase sur la tension.
Maintenant, pour savoir si la capacité en courant d'un ampli est limitée ou au contraire dépasse celle qui lui permet d'atteindre sa puissance max. sur une charge donnée, il faut connaître un certain nombre de choses qui dépassent malheureusement ce que l'on peut connaître d'un ampli d'après ses spécifications ou des caractéristiques encore simple comme l'est la tension d'alimentation.
Un bon indice d'un amplificateur ayant une bonne capacité en courant reste toutefois le fait qu'il est spécifié ou non pour fonctionner sur une charge, fut-elle résistive, très basse, comme 2 ohms, voire 1 ohms.
En effet, un bon ampli devrait se comporter comme une source de tension parfaite: la tension max. aux bornes HP devrait rester la même quelque soit la charge qu'on y relie. En conséquence de quoi, la puissance devrait doubler chaque fois que la charge est divisée par deux. En pratique, pour des raisons liées au fonctionnement des transistors, cela ne peut jamais être exactement le cas, mais passons: à ce détail près, l'idée est là.
Comme P=UI, à U constant, I doit doubler pour que la puissance double.
Un ampli qui a une très bonne capacité en courant doit donc pouvoir piloter de très basses impédances, même si sa puissance est limitée par la tension de son alimentation.
Quand un ampli est spécifié sur 2 voire 1 ohms, vous pouvez être certain qu'il a une bonne capacité en courant, surtout si la puissance double ou n'est pas loin de doubler à chaque fois que la charge diminue de moitié.
Ex: 50W/8ohms, 100W/4 ohms, 200W/2 ohms, 400W/1 ohms.
Attention toutefois aux spécifications farfelues qui mesurent une puissance sur une impulsion qui peut être aussi brève que 0,5 milliseconde et qui est pratiquement sans signification, car une impulsion réelle sur un signal musical peut être 200 fois plus longue... Raison pour laquelle la mesure en continue n'est pas sans importance par rapport à la puissance impulsionnelle qui est mise en avant par une certaine presse hifi comme la panacée pour savoir si un ampli peut faire face à la dynamique d'un signal musical ou pas.
Donc, se fier uniquement à la mesure d'une puissance continue pour essayer de deviner si un ampli a ou non une bonne capacité en courant. Ou alors, regarder des spécifications de puissance impulsionnelle qui sont significatives.