Je suis en mesure, maintenant, de qualifier précisément mon ampli : il est lourd, projeté du médium, criard dans l'aigu et fouilli dans le grave . Un vrai bonheur ! Là où le Hartley fait dans la dentelle, l'Arcam fait dans la toile cirée ! Quand le Hartley détaillle et détoure, l'Arcam assourdit et brouillonne, etc... Une catastrophe . Il ne sonne vraiment pas comme cela chez moi, vous l'aurez deviné. Je lui prête une certaine douceur ainsi qu'une petite bosse quelque part dans le médium, suffisamment de jus pour tenir une paire de Lyrr et une justesse de timbres correcte, sans plus.
Plusieurs explications possibles que je soumets à votre sagacité d'audiophiles avertis :
- je suis sourd chez moi, et mes oreilles se débouchent à l'extérieur ! Ce qui expliquerait que je me ruine en CD depuis 6 mois et redécouvre le bonheur d'écouter de la musique...chez moi !
- les Naïa sont des manthes religieuses : elle bouffent le mâle pendant l'accouplement ! Déjà 5 amplis disqualifiés (sur 6 que j'ai pu écouter chez boudZe).
- la signature sonore de la source, alliée à la transparence des enceintes, se révèle redoutable pour les amplis.
Je pense que l'A85 et le Hartley sont tous deux d'excellents amplis.
Le "problème", c'est qu'ils ne sont pas comparables. Chacun est bon dans son genre, dans la manière qu'il a de reproduire la musique. Et chacun est donc à associer en fonction de ses "caractéristiques". La neutralité de l'Arcam échoue là où les "couleurs" de l'Hartley font merveille. C'est à dire sur une paire de Triangle. Dans d'autres cas, ce sera le contraire...
De toute façon, les deux amplis finiront quoi qu'il arrive par se faire des ennemis ! C'est la destinée de tout appareil hi-fi... Et l'origine de la passion qui anime les discussions de ce forum !
Tout ça pour dire que tout élément hi-fi est dépendant des maillons qui lui sont associés, de l'acoustique d'une pièce, etc...
Et que c'est en essayant ces maillons dans un maximum de systèmes que l'on arrive à se faire une idée précise de la façon dont ils peuvent "sonner". Et donc à résussir un mariage de toute beauté entre un ampli et une paire d'enceintes. C'est là tout l'art (le charme ?) de la haute-fidélité.
Après, peu importe de savoir qui a raison dans sa manière de voir les choses. Toute philosophie est de toute façon plus ou moins ébranlable (sauf pour des produits franchement mauvais, car "inassociables")
C'est l'équilibre de la chaîne, de l'ensemble, qui doit retenir l'attention.