» 16 Nov 2014 13:32
Ce que dit jhudson n'est pas tout à fait exact. Si le film est "not yet rated", c'est qu'il n'est pas encore passé devant la commission de classification de la MPAA. Mais il a été dit à de nombreuses reprises par le studio et les personnes impliquées que l'objectif est d'obtenir un classement R. Or, les critères pour que le film soit classé R sont assez planplan, et on sait déjà à 99 % ce qui peut passer et ce qui ne passera pas. Les gens de la commission vont justifier leur compétence en demandant que l'on modifie deux ou trois plans, et l'affaire est ensuite bouclée.
Pour du contenu sexuel, le critère opératoire est qu'un enfant ou un adolescent qui tombe sur ce film et qui est totalement innocent (oui, je sais, je sais, mais chez les puritains c'est censé exister) ne puisse pas comprendre le modus operandi pour faire crac-crac et ne soit à jamais souillé par la compréhension des choses de la vie sans l'accord de ses parents. Donc on peut voir le haut du corps d'un couple, mais pas le bas s'il fournit des indications claires sur le mode d'emploi, ce qui n'a rien à avoir avec de la simulation ou pas, d'ailleurs. Un couple enlacé, coupé au niveau du bassin, où le type fait vaguement quelques mouvements, ça passe. Un plan trop net ou trop long sur des corps enlacés, la femme les jambes écartées, et le type qui bouge son pelvis avec une amplitude réaliste : NC-17. La nudité frontale est autorisée dans un film classé R, c'est plutôt le public américain qui procède à de l'auto-censure en la matière, avec des gens trop hypocrites pour aller voir un film "indécent" ou "européen" en salles.
Comme je l'ai indiqué, 50 Nuances de nase n'est pas du tout destiné à déranger les certitudes. C'est de la fan fiction autour de ce qui se passe au lit entre les personnages de Twilight, écrite (désolé d'être aussi cru, vulgaire et sexiste) par une grosse mal baisée qui se caressait le Touchpad en pensant à Robert Pattinson ou à son modèle littéraire, et qui a ensuite donné à ses personnages des noms plus originaux, et qui vend par camions entiers de la sous-merde destinée à attiser un simulacre d'appétit érotique chez des ménagères américaines qui auront l'impression d'être, d'être libertines (à dire sur l'air de la chanson de Mylène Farmer) quand au cours de leur rapport hebdomadaire elles rajouteront une étape de plus par rapport à la position du missionnaire.