comme d'autres, capables de reconnaitre un Steinway d'un Bosendorfer sur un simple transistor !!
Je vais te faire rire : ce n'est pas bien difficile... que le Bosendorfer soit un ancien modèle rond, chaud et lumineux avec des aigus un peu clairs, ou récent, disons une vingtaine d'années et qu'il sonne dur et métallique jusque dans l'extrême grave et surtout très sec sans rayonnement... et donc sauf quand le Steinway sonne comme une casserole et que tu peux le prendre pour un Bösendorfer d'aujourd'hui, appelé aussi "bouse d'enfer" ou "bosenpurée" ce dernier nom d'oiseau à cause des claviers lourds, inertes qui coupent du contact avec la production du son...
Pour le reste, François il y a quand même des audiophiles qui ont très peu de disques et certains qui écoutent vraiment des trucs que tu ne comprends pas : un jour, un audiophile fortuné, croisé chez un grand revendeur, possesseur d'une paire de Thiel, les plus grosses, se plaignant de leur son un peu trop froid est venu écouter des enceintes plus remuantes avec ces disques : de rondo vénéziano a musique d'ascenseur, je me demandais comment il pouvait tant investir et de façon évidemment sincère dans du matériel aussi sophistiqué, il avait du Mark Levinson en préampli et CD et du gros, très gros, Mac en amplification...
Là quand même, je me suis dit que c'était un peu mettre de la musique que c'est pas la peine, comme disait Chabrier, dans du matériel de grande classe...
Ceux là sont le pendant parfait des musiciens qui écoutent sur des minichaines et se délectent avec snobisme du fait qu'ils écoutent la musique et pas de la hifi qu'ils méprisent...
Heureusement l'entre deux existe qui ne se réalise pas dans ce qu'il possède dont il se sert pour écouter ce qu'il y a gravé dans le disque...
Alain