Scytales a écrit:Je ne t'interpellais pas, je rebondissais simplement sur l'équation trop simple alimentation sur-dimensionnée=capacité en courant, qui méconnait d'autres termes, et notamment l'étage de sortie.
Car ce n'est pas l'alimentation qui délivre le courant à la charge, mais les transistors de puissance (dont la fonction est précisément de réaliser le gain en courant). Et, au-delà d'une alimentation solide, il faut surtout un étage de sortie solide pour pouvoir délivrer le courant. Il est facile de faire une alimentation sur-dimensionnée, et cela n'est pas très couteux en plus, surtout dans une logique de série. En revanche, réaliser un étage de sortie solide constitué de multiples paires de transistors et qui tienne la route point de vue musicalité (Ouh! le vilain mot! ), m'apparait un peu plus délicat. Et c'est à mon avis plus dans les schémas électroniques des monstres sacrés que tu cites que dans leurs alimentations que réside la clef de leur réussite.
Je suis bien d'accord avec toi. Pour illustrer ton propos je citerai en exemple quelques caractéristiques du vieil ampli Audio Research D100 de 1975 (leur premier ampli à transistors je crois) que j'utilise avec mes Dynaudio Contour T2.5.
Pour 2 x 100W annoncés (2x130 mesurés dans les BE de l'époque) l'engin plutot compact qui ne paye pas de mine pèse 18 kg; un tranfo costaud au centre de la bête, 2 condo de 30 000 microF, et l'étage de sortie comporte pas moins de 32 transistors. Rarement entendu un ampli qui tiens aussi bien des enceintes dans le bas du spectre. J'avais initialement recherché un tel ampli pour driver des BC Niger qui sont un vrai cauchemard à tenir dans le bas avec un grave pneumatique et bavant à souhait; avec le D100 qui les tient d'une main de fer, elles méritent l'attention même si l'on souhaiterait un aigu un peu plus fin.