Michel K a écrit:A l'opéra de Lyon, sur le parreterre, à environ 30m d'un orchestre symphonique, les niveaux sonores ne sont pas très élevés. Au bilboquet à Paris, à 6m d'un trio de jazz, les niveaux sonores peuvent dépasser sans difficulté ceux d'un orchestre symphonique. En concert, on choisit sa place de façon à obtenir une écoute plaisante, me semble-t-il ; je ne connais personne qui apprécie un orchestre symphonique à 3m et un solo de harpe à 50m.
Que ça soit pour un solo de harpe, un trio de jazz ou un orchestre symphonique, écoutés en concert à distances convenables et cohérentes, il n'est pas difficile d'atteindre les mêmes niveaux sonores chez soi, au point d'écoute.
En ce qui concerne la dynamique, pour la reproduire convenablement, la difficulté n'est pas dans la reproduction des niveaux les plus élevés, mais dans la reproduction des niveaux les plus faibles qui doivent rester suffisament intelligibles.
C'est toute la beauté de la haute-fidélité, arriver à faire rentrer un trio de jazz ou un orchestre symphonique dans son salon.
En prenant en compte certains paramètres, c'est un plaisir sans cesse renouvelé, avec un set up bien qualibré, c'est le but que chacun de nous s'est certainement fixé...
les limites vous les connaissez, donc, il faut se concentrer sur la perception des pianissimo et fortissimo.
Ces écarts dynamiques sont une vraie torture pour nos haut-parleurs et amplificateurs.
On en revient aux moyens mis en œuvres pour parvenir à ses fins ...
acoustique, pour s'isoler des bruits externes perturbateurs
acoustique, pour diffuser et absorber les sons dans la pièce d'écoute, afin de recréer un espace virtuel tri dimenssionnel.
Les reste ... c'est affaire de goûts, il y a ceux qui ne jurent que par le haut rendement, d'autres le full range, d'autres pas les électrodynamiques, électroacoustiques, électrostatiques, open baffle, ... liste non exhaustive
Sans compter les fanas des électroniques à lampes ou transistors, numériques, analogiques, ...
Tout ça ressemble fort à une cuisine et son chef, ... mais il ne suffit pas d'avoir les meilleurs ingrédients, les plus beaux équipements, de la belle vaisselle, de beaux livres de cuisine gastronomique, de savoir exactement ce que l'on veut, ... il faut aussi du métier, de l'expérience, du talent, de l'intuition, un brin d'imagination, de curiosité, d'ouverture d'esprit, de détermination (on ne réussit pas tout du premier coup) et par dessus tout, être emprunt d'une grande humilité ...
Humilité face aux limites physiques
Humilité face à nos propres limites
Humilité face à nos frustrations de ne pas pouvoir aller aussi loin que l'on voudrait
Humilité de revoir sa copie
Humilité d'accepter la critique constructive, ne venant pas des "bullshitteux" (c'est un mot nouveau, ne cherchez pas dans le dico ...), mais de personne intègres
En tous cas, ça permettrait de parler de certains sujets sans "crépage de chignon"