Je crois qu'il ne faut pas confondre égaliseur ou autre processeur permettant de
corriger le son, et table de mixage qui mermet de
fabriquer le son.
Lors de l'enregistrement d'un disque, on a besoin d'une table de mixage à plusieurs moments : lors des prises de son, pour pouvoir permettre au musico qui est dans le bocal de se caler sur ce qui a été précédemment enregistré ou d'entendre ses collègues de la même salle ou des salles voisines si enregistrement de plusieurs pistes simultanées etc. Lors du mixage, où l'on cale les différentes pistes les unes par rapport aux autres, réglage de la balance, des effets et modification de certaines pistes si besoin. Et enfin lors du mastering où on fait un travail sur les pistes déjà mixées. A chaque fois il y a des tables de mixage, réelles ou sous forme de software...
Lorsque l'on écoute de la musique chez soi, il y a une différence entre ce qui est gravé sur le disque et ce qui sort du système, liée à la qualité intrinsèque du système (prise d'infos par la source, amplification, réponse des enceintes etc). Je pense que si à ce stade on estime qu'il y a suffisamment de défauts pour avoir besoin d'un égaliseur ou d'un correcteur de tonalité c'est quand même que le système a des défaillances... qu'on rattrapera "comme on peut". L'égaliseur peut être utile pour compenser un manque de quelquechose ou un excès d'un autre, mais il ne faut pas que les défauts soient trop important sinon ça sera pourri de toutes façons... et ça, ça ne dépend que du constructeur des maillons du système.
Enfin il y a un nouveau biais entre ce qui sort de l'enceinte et ce qu'on entend du point d'écoute, lié à la pièce et ses résonances propres. ça peut engendrer des problèmes parfois plus graves que ceux du système lui-même... et ça peut être bien amélioré par un égaliseur. Par exemple, si la pièce provoque une résonance à 70Hz, un égaliseur suffisamment fin peut demander au système de calmer le jeu sur cette fréquence, ce qui aura pour effet de laisser les autres fréquences s'exprimer ! A partir d'un certain niveau de gamme ça nécessite de confronter ses impressions auditives à un système de mesure et de comparer la courbe de réponse des enceintes fournie par le fabriquant (en chambre anéchoïque ou ïde je sais plus) à celle obtenue dans la pièce d'écoute.
Les audiophiles qui déclarent qu'un égaliseur est proscrit dans un système de haut niveau sont ou butés ou soumis à des légendes urbaines idiophiles bien installées... comme de dire qu'un égaliseur "bouffe" forcément de la dynamique.
MAIS cela sous -entend :
- que le système n'est pas trop boiteux sinon l'égaliseur n'amènera rien
- que cet égaliseur est au moins au niveau du reste des maillons sinon il va effectivement amener une perte de qualité
ET cela n'empêche pas que si on a la chance d'avoir trouvé son bonheur, on a pas toujours besoin d'un égaliseur ni envie de se colleter les réglages et la prise de mesure qui devient indispensable à un certain niveau de système. Toutes les pièces d'écoute ne sont pas pourries, tous les revendeurs ne sont pas des méchants qui ne vendent que de la m... pour des milliards.
Il y a donc moyen de se faire plaisir avec ou sans système d'égalisation, et ce à tout niveau de qualité ou de gamme de prix. Pourvu qu'on ne soit pas borné plus que ses enceintes..