dinosaure 77 a écrit:haskil a écrit:Allucinema écrit : Pour avoir entendu un excellent pianiste classique jouer une partition de Jazz, je ne pouvais rien reprocher techniquement, et sa prestation était fidèle à la partition... Pourtant celle-ci semblait manquer cruellement de "swing" comparée à celle d'un pianiste de Jazz, ce dernier n'étant pas moins fidèle...
Le premier pianiste n'était pas fidèle à la partition : c'est indéniable.
Mais la confusion perdure : le problème n'est pas là... Le problème c'est de savoir si une chaine va interpréter son jeu pour lui donner ce sens du rythme, de la pulsation rythmique qui lui manquent dans le jazz...
Et qui j'ai bien peur lui manqueront aussi quand il jouera un répertoire classique, car la rythmique du jazz est quand même beaucoup plus simple que ce qu'on peut rencontrer dans le répertoire classique...
Un pianiste classique qui n'a aucune pulsation rythmique et qui joue du jazz, c'est amusant voire intrigant. Mais bon, je voudrais pas l'entendre dans une mazurka de Chopin superposant binaire et ternaire
Alain
les meilleurs pianistes de jazz ne respectent pas souvent la partition, heureusement d'ailleurs...
Et la rythmique jazz peut parfois aller très loin, mais faut pas se contenter d'écouter Claude Bolling...
Difficile d'après moi de faire un classement d'après une classification par genre musical, qui bien souvent n'est que très conventionnelle...
Pourquoi heureusement ? Une partition serait moins bien ? Il y a du jazz écrit (Duke Ellington) qui swingue fabuleusement... et du Jazz improvisé qui n'a aucun swing (certaines improvisations de Jarrett et Meldau, par exemple !).
Justement, ce que je veux donc montrer c'est que cet exemple (un aussi grand classique que "ma femme entend la différence entre les cables alors que je ne lui avais rien dit) qui pose comme socle qu'un pianiste classique qui joue fidèlement une partition de jazz n'a pas de swing (à comparer à chaine fidèle qui serait ennuyeuse) ne veut rien dire. Surtout dans le cas qui nous occupe.
Car ce n'est certainement pas la notation rythmique qui permet de noter la subtilité du rythme. ("Le rythme, c'est le retard" disait pablo casals...)...
car s'il s'agit de notation rytmique : il est évident... que la rythmique du jazz n'atteint pas la complexité rythmique de certaines pièces classiques : cette complexité n'est pas une qualité. C'est ainsi.
Mais justement, le swing, le foot taping... sont toujours des rtyhmiques simples... qu'il est en revanche difficile de faire vivre si l'on attrape pas le truc... ce qui n'est justement pas noté... comme dans une mazurka de Chopin polyrithmique...