|
15 messages • Page 1 sur 1
|
Modérateurs: Modération Forum Oeuvres & Multimédia, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 24 invités
Tout sur les séries... Télévisées, mais aussi webséries ou VOD ( type Netflix )
Hell on Wheels - saisons 1,2,3...
Un Deadwood à la sauce AMC ( donc dans la lignée de Mad Men ou Breaking Bad ) ca parait prometteur
Nous sommes en 1865, juste à la fin de la guerre de Sécession.
Hell on Wheels est le nom du campement itinérant qui suit l'avancée du chantier de construction de la voie de chemin de fer qui va relier la cote ouest des Etats-Unis à la cote est.
On suit le destin croisé de Cullen Bohannon ( joué par Anson Mount ) et Thomas Durant ( joué par Colm Meaney ).
Bohannon est un ancien soldat sudiste hanté par la guerre mais aussi à un niveau plus personnel par le meutre de sa femme qu'il cherche à venger.
Visuellement très proche d'un Clint Eastwood dans ses premiers westerns ( ex: L'Homme des hautes plaines )
Durant est un homme d'affaire vereux, promoteur du chantier, il touche du gouvernement 16.000$ par km de voie construite et a donc intérêt à "rallonger" ( littéralement ) le chantier le plus possible. Il n'hésite pas à recourrir à la corruption et au chantage pour arriver à ses fins.
J'ai vu et apprécié le pilote, l'action est bien présente, un petit regret sur les personnages, moins charismatiques que dans Deadwood ( mais avec Al Swearengen la barre était particulièrement haute ).
[youtube]IqlRKwba6eE[/youtube]
La configuration dans mon profil
Adhérez à l'assoc pour que le site soit indépendant : http://www.homecinema-fr.com/l-association-hcfr/
(Ce compte ne répondra pas à vos messages privés)
- ogobert
- Fondateur et Membre d'Honneur
- Messages: 47989
- Inscription Forum: 04 Juil 2000 2:00
- Localisation: France (78)
J'ai tellement eu du mal à accrocher à cet épisode... que j'ai décroché au bout de 30 minutes. Décors cheap, premier rôle sans charisme, mal joué (y compris colm meaney)... Je laisse tomber
- Vermel
- Messages: 1624
- Inscription Forum: 05 Déc 2005 15:27
- Localisation: 94
Les décors ne sont pas cheap du tout ! J'ai bien apprécié ce premier épisode, mais c'est vrai que Colm Meaney joue un méchant caricatural.
- Pyjam
- Messages: 3943
- Inscription Forum: 30 Mai 2004 14:27
- Localisation: À l’Ouest
Pyjam a écrit:Les décors ne sont pas cheap du tout ! J'ai bien apprécié ce premier épisode, mais c'est vrai que Colm Meaney joue un méchant caricatural.
Les décors en CGI, surtout en ville, sont super toc... Quand tu vois ce qu'on faisait en effets spéciaux classiques il y a 30 ans (cf Bladerunner), les CGI font peine à voir
- Vermel
- Messages: 1624
- Inscription Forum: 05 Déc 2005 15:27
- Localisation: 94
Ah bon. Contrairement aux Tudors, au Trône de Fer, à Once Upon a Time, et surtout V, je ne m'étais pas aperçu que certains décors sont en CGI.
Mais non, c'est par mille, soit seulement 10 000 $ par km. Mais des $ de l'époque…
Durant est un homme d'affaire vereux, promoteur du chantier, il touche du gouvernement 16.000$ par km de voie construite
Mais non, c'est par mille, soit seulement 10 000 $ par km. Mais des $ de l'époque…
- Pyjam
- Messages: 3943
- Inscription Forum: 30 Mai 2004 14:27
- Localisation: À l’Ouest
Saison une terminée.
Très bonne histoire;
Vivement la deux.
John
Très bonne histoire;
Vivement la deux.
John
- Rapoutzi
- Messages: 5941
- Inscription Forum: 14 Déc 2000 2:00
- Localisation: Kerviniõu, un Traou de verdure ...
Disont que les épisodes de la première saison sont assez inégaux ,aprés un pilote intriguant il y a quelques épisodes qui se trainent,et des personnages pénibles comme les 2 frères montreurs de Diapo qui ne servent a Rien !
On voit que les scénaristes ont mis du temps avoir ou ils allaient !
Il y a surtout Common qui a un personnage vraiment intéressant et un peu sous exploité par moment,car quand il est en présence avec Anson Mount c'est les meilleurs moment de la série !
Rien que pour Common ,vous devez jeté un oeuil sur cette série
On voit que les scénaristes ont mis du temps avoir ou ils allaient !
Il y a surtout Common qui a un personnage vraiment intéressant et un peu sous exploité par moment,car quand il est en présence avec Anson Mount c'est les meilleurs moment de la série !
Rien que pour Common ,vous devez jeté un oeuil sur cette série
- jhudson
- Messages: 14145
- Inscription Forum: 27 Mar 2006 15:52
Le 10è épisode de la saison 3 est tout simplement parfait.
En souhaitant que pour une raison X, la série ne s'arrête pas.
Ce serait pire que Deadwood.
John
En souhaitant que pour une raison X, la série ne s'arrête pas.
Ce serait pire que Deadwood.
John
- Rapoutzi
- Messages: 5941
- Inscription Forum: 14 Déc 2000 2:00
- Localisation: Kerviniõu, un Traou de verdure ...
Grosse surprise pour le début de cette 3iéme saison c'est parfait dés le début , j'en suis au 6iéme et c'est toujours aussi bien !
On dirait qu'ils ont vu toutes les erreurs passées pour les gommer , ce début ressemble a un renouveau de la série , c'est d’ailleurs un nouveau départ pour nos 2 personnages principaux !
Ils ont compris que la force de la série était l'amitié difficile entre Bohannan (qui représente l'ombre ) et Ferguson (la lumière) et franchement le spectateur s'identifie plus a lui qu'a un Bohannan deplus en plus cynique et imprévisible.
La série a enfin l'ambition qui manquait dans les 2 premiéres saisons, et les personnages sont enfin bien définis .
Je vous conseille fortement cette 3iéme saison qu'on peut même voir sans avoir vu les 2 premières.
La série se permet même des épisodes bien décalés comme celui chez les indiens.
J'ai vu que la série emploie un dialoguiste, plutôt rare de nos jours .
On dirait qu'ils ont vu toutes les erreurs passées pour les gommer , ce début ressemble a un renouveau de la série , c'est d’ailleurs un nouveau départ pour nos 2 personnages principaux !
Ils ont compris que la force de la série était l'amitié difficile entre Bohannan (qui représente l'ombre ) et Ferguson (la lumière) et franchement le spectateur s'identifie plus a lui qu'a un Bohannan deplus en plus cynique et imprévisible.
La série a enfin l'ambition qui manquait dans les 2 premiéres saisons, et les personnages sont enfin bien définis .
Je vous conseille fortement cette 3iéme saison qu'on peut même voir sans avoir vu les 2 premières.
La série se permet même des épisodes bien décalés comme celui chez les indiens.
J'ai vu que la série emploie un dialoguiste, plutôt rare de nos jours .
- jhudson
- Messages: 14145
- Inscription Forum: 27 Mar 2006 15:52
Très bonne série qui est dans la ligne de Deadwood, avec effectivement deux personnages principaux riches en facettes et contradictions.
L'acteur qui joue Bohannon est parfait, j'irais presque à dire qu'il y a du Clint Eastwood en lui, le type dégage à la fois froideur, brutalité et humanité, à voir s'il passera sur grand écran......
Ceci étant, je pense qu'ils ont encore une saison supplémentaires dans le "ventre", comme Deadwood qui s'était arrêté à 3 saisons
L'acteur qui joue Bohannon est parfait, j'irais presque à dire qu'il y a du Clint Eastwood en lui, le type dégage à la fois froideur, brutalité et humanité, à voir s'il passera sur grand écran......
Ceci étant, je pense qu'ils ont encore une saison supplémentaires dans le "ventre", comme Deadwood qui s'était arrêté à 3 saisons
- nuit americaine
- Messages: 397
- Inscription Forum: 21 Aoû 2013 14:58
D'ailleurs c'est la saison 4 qui a démarré il y a 3 semaines.
- Pyjam
- Messages: 3943
- Inscription Forum: 30 Mai 2004 14:27
- Localisation: À l’Ouest
nuit americaine a écrit:Très bonne série qui est dans la ligne de Deadwood, avec effectivement deux personnages principaux riches en facettes et contradictions.
L'acteur qui joue Bohannon est parfait, j'irais presque à dire qu'il y a du Clint Eastwood en lui, le type dégage à la fois froideur, brutalité et humanité, à voir s'il passera sur grand écran......
Ceci étant, je pense qu'ils ont encore une saison supplémentaires dans le "ventre", comme Deadwood qui s'était arrêté à 3 saisons
Je trouve que le jeu d' Anson Mount a beaucoup évolué (plus sur de lui ) entre la premiére saison et cette 3 iéme, alors que Common a été bon dés le début .
Et il ne pas oublier de mentionner le toujours génial Colm Meaney (ils ont réussi a le faire revenir dans l'histoire ), un méchant toujours ambiguë qui est loin d’être le pire a coté du psychopathe que représente le Suédois (Christopher Heyerdahl un canadien ) un vrai S.O.B !!
Ils ont mis aussi plus en avant Eva (Robin McLeavy une actrice australienne) ,qui représente avec Ferguson le coté humain
Et un nouveau le Doctor Major Augustus Bendix avec ses fausses vérités qui n'appartiennent qu'a lui ,un vrai boucher qui semble avoir de la culture .
On remarque que toutes les barbes et cheveux long des acteurs sont réelles, ça évite de longues poses de postiches
Ca ne donne pas une belle image de l'amérique tout cela ,magouilles et tueries sont montrés comme les fondations des USA !
La série est passé de anecdotique des premiéres saisons a une critique de la sociéte Us de l'époque !
Personnellement je trouve cette 3iéme saison supérieur a Deadwood et plus réaliste .
Deadwood reposait trop sur Ian McShane qui vampirisait trop les épisodes et les scénes ou il apparaissait , et Timothy Olyphant n'était pas aussi bon que comme il l' est devenu dans Justified .
Amusant de voir l'évolution de certains acteurs .
- jhudson
- Messages: 14145
- Inscription Forum: 27 Mar 2006 15:52
Pour le coup, là on a vraiment une série où tes vues sur le showrunner sont confirmées.
Les frères Gayton ont créé la série et ont supervisé les deux premières saisons. Sur certains côtés, comme un critique l'avait relevé, ils ont transposé à l'époque de la construction du chemin de fer un scénar qu'ils avaient déjà tourné sous le titre de Salton Sea (un camé s'acoquine avec des dealers et des ripoux, sauf qu'il s'avère que c'est un type qui cherche en fait à se venger du meurtre atroce de sa femme).
Si on retirait le numéro de bateleur de Colm Meaney, c'était assez décevant. Il y avait le psychopathe de service, le Suédois, qui était le personnage imprévisible comme toute série ambitieuse se doit d'en avoir, le ton était gratuitement glauque (surtout pour une série qui parlait d'une forme de conquête), et le ton "United Colors of Benetton" était totalement cousu de fil blanc (blanc, noir, indiens, qui à part quelques racistes, parvenaient à vivre en bonne entente, ce qui était un gros anachronisme pour l'époque).
Et il reste que cette intrigue autour d'une vengeance ou de certains des personnages (les deux frères camelots ????) était vraiment sans grand intérêt, et passait à côté du sujet théorique de la série, qui lui pouvait avoir un intérêt, la construction du chemin de fer.
Ceci dit, les audiences étaient plutôt bonnes (une différence avec The Killing, une autre série AMC un peu plombée dès le départ), surtout pour une série diffusée le samedi, le pire jour normalement pour l'audimat.
Les frères Gayton passent toutefois le relais après la saison 2 (dont la conclusion était vraiment bizarre), et c'est un de leurs lieutenants qui est censé accepter la relève, sauf qu'il renonce deux jours après l'annonce officielle.
Au bout d'un mois et demi, on a trouvé un nouveau showrunner, John Wirth, qui n'a pas dû avoir beaucoup de temps pour préparer la saison 3 (qui avait été suspendue jusqu'à ce qu'on finalise le deal), mais qui a eu le mérite de recentrer la série dans des directions avec plus de potentiel. Le coup des mormons comme gros méchants ne marchait peut-être pas aussi bien que prévu.
Il a été confirmé pour la saison 4, pour laquelle la chaîne a même accordé 13 épisodes contre 10 pour les précédentes, les audiences restent bonnes, et pour la première fois (avec le recentrage sur Cheyenne), on a vraiment une ambiance western et frontière. Ça n'est pas pour autant un truc génial, mais ça se laisse enfin voir avec intérêt.
Les frères Gayton ont créé la série et ont supervisé les deux premières saisons. Sur certains côtés, comme un critique l'avait relevé, ils ont transposé à l'époque de la construction du chemin de fer un scénar qu'ils avaient déjà tourné sous le titre de Salton Sea (un camé s'acoquine avec des dealers et des ripoux, sauf qu'il s'avère que c'est un type qui cherche en fait à se venger du meurtre atroce de sa femme).
Si on retirait le numéro de bateleur de Colm Meaney, c'était assez décevant. Il y avait le psychopathe de service, le Suédois, qui était le personnage imprévisible comme toute série ambitieuse se doit d'en avoir, le ton était gratuitement glauque (surtout pour une série qui parlait d'une forme de conquête), et le ton "United Colors of Benetton" était totalement cousu de fil blanc (blanc, noir, indiens, qui à part quelques racistes, parvenaient à vivre en bonne entente, ce qui était un gros anachronisme pour l'époque).
Et il reste que cette intrigue autour d'une vengeance ou de certains des personnages (les deux frères camelots ????) était vraiment sans grand intérêt, et passait à côté du sujet théorique de la série, qui lui pouvait avoir un intérêt, la construction du chemin de fer.
Ceci dit, les audiences étaient plutôt bonnes (une différence avec The Killing, une autre série AMC un peu plombée dès le départ), surtout pour une série diffusée le samedi, le pire jour normalement pour l'audimat.
Les frères Gayton passent toutefois le relais après la saison 2 (dont la conclusion était vraiment bizarre), et c'est un de leurs lieutenants qui est censé accepter la relève, sauf qu'il renonce deux jours après l'annonce officielle.
Au bout d'un mois et demi, on a trouvé un nouveau showrunner, John Wirth, qui n'a pas dû avoir beaucoup de temps pour préparer la saison 3 (qui avait été suspendue jusqu'à ce qu'on finalise le deal), mais qui a eu le mérite de recentrer la série dans des directions avec plus de potentiel. Le coup des mormons comme gros méchants ne marchait peut-être pas aussi bien que prévu.
Il a été confirmé pour la saison 4, pour laquelle la chaîne a même accordé 13 épisodes contre 10 pour les précédentes, les audiences restent bonnes, et pour la première fois (avec le recentrage sur Cheyenne), on a vraiment une ambiance western et frontière. Ça n'est pas pour autant un truc génial, mais ça se laisse enfin voir avec intérêt.
- Sledge Hammer
- Messages: 3657
- Inscription Forum: 06 Oct 2005 23:39
On sens qu'il y a eu un gros bouleversement entre les 2 premiéres saison et cette 3iéme
Je me demande pourquoi le showrunner n'est jamais cité comme tel dans les crédits , surtout qu'il peux changer de saison en saison .
Je me demande pourquoi le showrunner n'est jamais cité comme tel dans les crédits , surtout qu'il peux changer de saison en saison .
- jhudson
- Messages: 14145
- Inscription Forum: 27 Mar 2006 15:52
Les crédits sont attribués selon des critères déterminés par les différentes guildes, notamment la PGA pour les producteurs. N'oublie pas que c'est associé à des royalties sur les diffusions, le téléchargement légal, ou les ventes de disques. Ce sont des trucs qui sont souvent âprement négociés pour les crédits de producteurs.
Ensuite, il faut aussi prendre en compte que le showrunner, ça n'est pas une fonction aussi nette que ce que l'on pourrait croire. Dans les années 60, c'était plutôt un truc opérationnel. Gene Roddenberry n'a par exemple été showrunner de Star Trek que pendant la première moitié de la première saison. Il a ensuite renoncé à cette responsabilité pour se concentrer sur l'écriture et la réécriture. Les deux mecs qui lui ont succédé pendant les deux premières saisons ont eu de bonnes idées qui ont amélioré la série. Roddenberry devait ensuite reprendre la direction, mais quand il a découvert que la saison 3 serait diffusée le vendredi soir, le "mouroir" typique pour les chaînes, avec certainement des budgets réduits, il a claqué la porte, et c'est là que le ton a changé.
Pareil aussi avec les Simpson. La série dans ses premières saisons a eu près d'une dizaine de showrunners (seuls ou en tandem), le ton évoluait un peu mais la qualité restait. Jusqu'au moment où Mike Scully est devenu le showrunner, et c'est là que ça a vraiment baissé (l'épisode où Homer se fait violer par un panda, celui où Bart est jockey, qui est encore dix fois pire). Sauf que quand Al Jean (qui avait déjà exercé les fonctions en tandem avec Mike Reiss) est revenu, ça a un tout petit peu remonté la pente, mais ça se tient dans la médiocrité depuis 13 ans qu'il est seul showrunner. En fait, l'équipe d'auteurs subissait une hémorragie durant les premières années (avec les autres séries qui leur proposaient un pont d'or). Scully a mis en place des méthodes qui permettaient aux scénaristes de conserver une vie en dehors de la salle d'écriture (sans devoir passer la soirée ou le weekend à revoir un script). Il a fait découper les scripts en plusieurs sections plus indépendantes et parfois interchangeables d'un épisode sur l'autre. C'est ce qui a incité les scénaristes à rester, même si certains piliers (comme Schwartzwelder ou Miller) en ont profité pour prendre de la distance.
Bon, bref, un showrunner, ça n'est pas forcément sur le plan créatif que l'impact se fait sentir, parfois c'est plutôt une question de logistique ou d'entente avec les personnes.
Enfin, la montée en régime du showrunner, de l'auteur créateur de séries, est tout de même pour une part du... storytelling lancé par les showrunners eux-mêmes, vu qu'ils sont généralement de bons scénaristes. On se focalise trop aujourd'hui sur les progrès de l'écriture pour les séries. On néglige (et Javier Grillo-Marxuach a écrit des trucs très intéressants sur ce sujet) que les progrès en matière de qualité doivent aussi beaucoup au numérique. Avant le numérique, le montage était une chose bien plus complexe. Quand on devait tourner une scène, il fallait forcément le faire comme prévu dans le découpage du script, en jouant la sécurité.
Maintenant, les acteurs et les réalisateurs peuvent prendre des initiatives. Si ça ne marche pas comme attendu, il n'y a pas des milliers de dollars de surcoût, mais il est possible de modifier le tempo d'une scène ou d'utiliser des prises alternatives parmi les rushs au moment du montage. Rajoute à ça les effets spéciaux comme les incrustations (régulières sur Hell on Wheels), et une production télé a accès à des procédés et à une latitude que seuls des longs métrages de cinéma pouvaient s'offrir jusque là. Bien sûr, les scénaristes s'en sont rendu compte et peuvent ensuite écrire des choses plus ambitieuses (cf. l'intro de la saison 4 de HoW), mais au départ ce sont des progrès techniques qui leur ont ouvert ces portes, pas la découverte d'auteurs de talent (qui avaient toujours existé).
Ensuite, il faut aussi prendre en compte que le showrunner, ça n'est pas une fonction aussi nette que ce que l'on pourrait croire. Dans les années 60, c'était plutôt un truc opérationnel. Gene Roddenberry n'a par exemple été showrunner de Star Trek que pendant la première moitié de la première saison. Il a ensuite renoncé à cette responsabilité pour se concentrer sur l'écriture et la réécriture. Les deux mecs qui lui ont succédé pendant les deux premières saisons ont eu de bonnes idées qui ont amélioré la série. Roddenberry devait ensuite reprendre la direction, mais quand il a découvert que la saison 3 serait diffusée le vendredi soir, le "mouroir" typique pour les chaînes, avec certainement des budgets réduits, il a claqué la porte, et c'est là que le ton a changé.
Pareil aussi avec les Simpson. La série dans ses premières saisons a eu près d'une dizaine de showrunners (seuls ou en tandem), le ton évoluait un peu mais la qualité restait. Jusqu'au moment où Mike Scully est devenu le showrunner, et c'est là que ça a vraiment baissé (l'épisode où Homer se fait violer par un panda, celui où Bart est jockey, qui est encore dix fois pire). Sauf que quand Al Jean (qui avait déjà exercé les fonctions en tandem avec Mike Reiss) est revenu, ça a un tout petit peu remonté la pente, mais ça se tient dans la médiocrité depuis 13 ans qu'il est seul showrunner. En fait, l'équipe d'auteurs subissait une hémorragie durant les premières années (avec les autres séries qui leur proposaient un pont d'or). Scully a mis en place des méthodes qui permettaient aux scénaristes de conserver une vie en dehors de la salle d'écriture (sans devoir passer la soirée ou le weekend à revoir un script). Il a fait découper les scripts en plusieurs sections plus indépendantes et parfois interchangeables d'un épisode sur l'autre. C'est ce qui a incité les scénaristes à rester, même si certains piliers (comme Schwartzwelder ou Miller) en ont profité pour prendre de la distance.
Bon, bref, un showrunner, ça n'est pas forcément sur le plan créatif que l'impact se fait sentir, parfois c'est plutôt une question de logistique ou d'entente avec les personnes.
Enfin, la montée en régime du showrunner, de l'auteur créateur de séries, est tout de même pour une part du... storytelling lancé par les showrunners eux-mêmes, vu qu'ils sont généralement de bons scénaristes. On se focalise trop aujourd'hui sur les progrès de l'écriture pour les séries. On néglige (et Javier Grillo-Marxuach a écrit des trucs très intéressants sur ce sujet) que les progrès en matière de qualité doivent aussi beaucoup au numérique. Avant le numérique, le montage était une chose bien plus complexe. Quand on devait tourner une scène, il fallait forcément le faire comme prévu dans le découpage du script, en jouant la sécurité.
Maintenant, les acteurs et les réalisateurs peuvent prendre des initiatives. Si ça ne marche pas comme attendu, il n'y a pas des milliers de dollars de surcoût, mais il est possible de modifier le tempo d'une scène ou d'utiliser des prises alternatives parmi les rushs au moment du montage. Rajoute à ça les effets spéciaux comme les incrustations (régulières sur Hell on Wheels), et une production télé a accès à des procédés et à une latitude que seuls des longs métrages de cinéma pouvaient s'offrir jusque là. Bien sûr, les scénaristes s'en sont rendu compte et peuvent ensuite écrire des choses plus ambitieuses (cf. l'intro de la saison 4 de HoW), mais au départ ce sont des progrès techniques qui leur ont ouvert ces portes, pas la découverte d'auteurs de talent (qui avaient toujours existé).
- Sledge Hammer
- Messages: 3657
- Inscription Forum: 06 Oct 2005 23:39
|
15 messages
• Page 1 sur 1
|