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La Grande Crise !

Message » 08 Juil 2015 13:36

astrorock a écrit:vous avez noté, j'espere, que pendant qu'on fait mumuse a touche grec, les brics ont mis ee place une banque concurente de la banque mondiale, et que les memes plus certains pays de l'ue participent au capital d'une nouvelle banque d'investissement eurasiatique.

je serais l'oncle sam que je m'inquieterais.... :siffle:

t'inquiète, la NSA est déjà au courant depuis longtemps :ane:
Analogeek
 
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Message » 09 Juil 2015 0:58

Boc21 a écrit:Je ne comprends pas pourquoi l'analyste ne parle non plus de la démographie chinoise :wtf:
Sur ce plan aussi, vu qu'ils ne font pas d'enfants, question croissance par le marché intérieur, c'est plié de toute façon :lol:
Et puis les chinois n'ont qu'à aller faire comme les nations d'enfoirés en décroissance désireuses de réduire leur déficit extérieur en baissant le cout de leurs importations énergétiques (US, France...) : destabiliser une région en excitant quelques abrutis locaux, envoyer des armées en montrant que l'on vient exporter la démocratie apporter les lumières du plan contre l'obscurantisme religieux et aller piquer les ressources locales.
Pourquoi ne pas rejoindre poupou en Iran/Syrie et envoyer l'armée du peuple niquer l'EI et rafler la mane pétrolière (et envetuellement touristique) locale ?
Le match sera encore plus sympa :
Coté sunnites l'Otan et coté chiites Russie + Chine.


Si, ils ont quand même un potentiel de croissance très important, car ils sont très loin d'avoir achevé leur exode rural.
poilau
 
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Message » 09 Juil 2015 2:15

Qui ça les sunnites salafistes ?
Tu m'étonnes, ils n'arrêtent pas de quitter leurs campagnes pour émigrer dans nos villes :roll:
spéciale dédicace Tellouck :mdr:
Boc21
 
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Message » 31 Juil 2015 7:50

Le "monstre euro" expliqué aux citoyens qui veulent comprendre






Résumé des conclusions :

- La réduction des déséquilibres entre zones économiques inégales et de même monnaie suppose des transferts.

- Machines à homogénéiser, les Etats voient dans les transferts une source de légitimation.

-L’euro chevauchant des zones économiques inégales correspondant à des souverainetés différentes contrarie le fonctionnement normal des Etats.

- L’Etat de l’économie la plus performante ne peut que s’opposer à des transferts.

- l’union monétaire produit de la désunion économique entre nations.

- L’union monétaire fabrique un ensemble articulé « centre/périphérie » produisant l’affaissement de toute possibilité de choix démocratique dans les zones périphériques.

- En raison d’un taux de change inadapté, il est pour toute périphérie impossible de rejoindre le centre en respectant les règles du jeu.

- La pérennisation de la monnaie unique engendre des effets dépressifs sur la zone monétaire.

- Les effets dépressifs se propagent sur l’ensemble de la planète en raison du poids important de l’économie européenne dans le monde.



Développement:

Le monde politico-médiatique ne permet en aucune façon de comprendre la nuisibilité génétique de l’Euro.

Bien sûr, il ne lui est plus possible, sous peine de dé-crédibilisation, de nier l’existence de difficultés gravissimes, mais la réponse est toujours la même : l’euro nous sauve de difficultés autrement plus graves, à savoir une faillite généralisée.

Il est donc important d’expliquer, le plus simplement du monde, en quoi l’euro constitue l’un des drames de l’humanité contemporaine.

1) La monnaie unique dans un espace national où les échanges entre régions sont déséquilibrés.

Pour cela, nous raisonnerons à partir d’un exemple très concret, celui d’un Etat-Nation où bien sûr une seule monnaie circule. Imaginons deux régions, l’ex-bassin minier du Nord et du Pas de Calais dans ses relations avec la région parisienne. Pour simplifier encore, nous supposerons que la France ne comporte que ces deux régions.

Sans donner de chiffres, on sait immédiatement que la première est déficitaire, tandis que la seconde est excédentaire. Clairement, les houillères ayant disparu[1] pour ne laisser que du vide, un espace de consommation ne peut être assis sur un espace de production disparu et donc des transferts proviennent de la région réputée excédentaire.

La solution des transferts comme seul choix possible.

Comment les choses se manifestent sur le plan du système financier et en particulier des banques ?

Pour simplifier nous imaginerons qu’il n’existe qu’une seule banque pour la région des Houillères (« banque des houillères » : BH) et une autre pour la région Parisienne (« Banque de Paris » :BP).

Puisque la première région est déficitaire, les flux financiers se dirigent depuis BH vers BP. Ce flux ne fait que traduire le fait que, par exemple, les clients de BH paient les fournisseurs dont le compte se trouve sur BP. La monnaie fuit ainsi BH pour se diriger vers BP. Matériellement, chaque banque bénéficiant d’un compte à la banque centrale, cette fuite se repère au niveau de cette dernière et celle-ci va débiter en continu le compte de BH et créditer celui de BP.

Puisque la région des Houillères ne produit plus, les marchandises achetées proviennent de la région parisienne qui, elle, est censée produire beaucoup. A ce flux physique correspond un flux des paiements en sens contraire.

Constatant que BH se vide progressivement, quelles sont les solutions qui permettraient d’éviter la rupture entre les deux régions ?

Il en existe théoriquement 6 :

1- BP accorde continuellement des crédits aux clients de BH, ce qui alimente les comptes clients qu’elle gère, et donc son compte à la banque centrale.

2- BP accorde continuellement des crédits à BH, ce qui permet à cette dernière de faire circuler les paiements vers BP.

3- La Banque de France (la banque centrale) fait crédit à BH et alimente le compte de cette dernière.

4- Le Trésor qui est l’organisme financier public au -dessus des deux régions, subventionne la région des Houillères ( RSA pour les anciens mineurs, aides diverses, aide à l’investissement des entreprises, investissements publics, etc.) Ces subventions viennent compenser la fuite de monnaie de BH vers BP.

5- Aucun crédit ni subvention n’est accordé à personne et la région des Houillères se détache progressivement du reste du corps social et politique. Il n’y aurait pas à proprement parler de rupture, mais émergence d’une zone de marginalisation très éloignée des standards de la région parisienne. Laissons le lecteur imaginer ce que serait la région sans les retraites des houillères, la reconfiguration du patrimoine immobilier, l’absence de réels outils de formation, l’absence du Fond d’Industrialisation du Bassin Minier (FIBM), etc. Il n’y aurait même pas les entreprises de la Grande Distribution qui constituent l’essentiel du tissu économique et qui, toutes, se nourrissent des seuls fonds de transferts….

6- L’Etat introduit une nouvelle monnaie dans les Houillères, une monnaie ne s’échangeant avec l’ancienne que sur la base d’un taux fort réduit. On peut ainsi espérer que les habitants de la région vont moins consommer de produits, devenus excessivement chers, en provenance de la région parisienne et vont créer des activités compétitives dont le résultat sera une exportation vers la région parisienne. De quoi rééquilibrer les flux entre les deux banques.

Laquelle ou lesquelles de ces 6 solutions, théoriquement envisageables, sera (ont) retenue(s) ?

Les solutions 1 et 2 ne sont évidemment pas crédibles et on ne voit pas pourquoi BP ferait crédit à des débiteurs insolvables.

La solution3 est envisageable dans le cas d’une Banque centrale soumise au Trésor : l’Etat donne l’ordre de créer de la monnaie au profit de BH. Elle est peu pensable dans le cas d’une banque centrale indépendante.

La solution 4 est celle qui est historiquement constatée dans à peu près tous les pays du monde : la région déficitaire est largement subventionnée par les pouvoirs publics. Son défaut est naturellement qu’elle alimente les clientélismes et devient un enjeu majeur des marchés politiques.

La solution 5 n’est envisageable que fort rarement et peu de nations laissent en déshérence l’emploi.

La 6 n’existe pas au sein des Etats classiques obéissants au modèle westphalien. Elle peut se vivre dans des conglomérats, très rarement dans des Etats fédéraux ou des empires mais jamais au sein d’Etats Nations classiques. Cela signifie que la fin de l’Union monétaire qui existe dans un Etat, est politiquement impensable. A Paris comme à Lens on utilisera la même monnaie. Il y a bien « irréversibilité » de la monnaie unique comme il devenu habituel de le dire pour l’Euro.

A y regarder de plus près les solutions 5 et 6, sont historiquement non vérifiées car elles sont contraires au principe même du fonctionnement des Etats. Sans revenir à la question de la nature profonde des Etats, souvent examinée sur le blog[2], on sait qu’un Etat est logiquement producteur d’une identité commune, en ce sens il produit de l’homogénéité et ce, même s’il est décentralisé ( souveraineté sur un espace délimité par des frontières, système juridique, linguistique, monétaire, militaire, etc. mais aussi principes d’égalité, d’unité nationale et territoriale, etc.)

Dans ces conditions lorsque des déséquilibres entre régions émergent les solutions 5 et 6 apparaissent comme des échecs politiques majeurs et au nom de la solidarité qui se niche dans un intérêt général, la solution des transferts et aides diverses s’impose, donc au final la solution 4.

Si l’on dresse le bilan des possibles face à un déséquilibre régional, nous avons :

- Sur le plan financier, Impossibilité du recours durable au crédit, surtout dans un monde où l’indépendance des banques centrales est la règle (solutions 1,2 et 3).

- Sur le plan politique, Impossibilité des choix sécessionnistes (solutions 5 et 6).

Le seul choix est donc celui des transferts dont les caractéristiques quantitatives et qualitatives sont historiquement très variables. Ainsi on peut avoir le choix de solutions complètement rentières ( la population est subventionnée pour rester fidèle à l’ordre en place) ou au contraire de mise à niveau ( la région déficitaire bénéficie d’un programme visant à l’alignement sur la productivité de la région excédentaire). Dans les faits, au gré des marchés politiques, c’est souvent un mix qui finira par s’imposer.

Les conséquences macro-économiques.

La solution des transferts pose celle de son financement.

Dans notre exemple, le déséquilibre correspondait au fait que le charbon n’est plus acheté par la région parisienne, laquelle va acheter du pétrole et va ainsi bénéficier d’un effet coût et d’un effet revenu. Les parisiens feront des économies lesquelles pourront être redéployées vers de nouvelles consommations. Les producteurs de la région parisienne verront leur efficience productive s’améliorer - une énergie moins coûteuse - et la valeur ajoutée correspondante pourra se déverser sous la forme de profits, de salaires, voire de baisse de prix. De la même façon, si l’on suppose que les producteurs de pétrole sont dans la région parisienne, les revenus de cette profession viendront s’ajouter à la demande globale.

En contrepartie, la région parisienne perd sa clientèle du bassin houiller. Le redéploiement, faisant suite à la fin du charbon, n’est globalement avantageux que si des ouvertures extérieures permettent l’exportation au profit de la région parisienne.

Si l’on raisonne en économie sans échanges extérieurs[3], ce que les économistes appellent l’économie fermée, la solution politique des transferts ne peut se faire que sur la base d’un prélèvement fiscal supplémentaire venant gommer tous les effets positifs du passage au pétrole. En revanche, ce même prélèvement vient aussi gommer les effets négatifs de la perte de débouchés correspondants à la crise du bassin houiller.

D’où la conclusion : en économie fermée le rétablissement de l’équilibre régional par le biais des subventions permet de maintenir les débouchés (les subventions deviennent des chiffres d’affaires) tout en assurant la solidarité (les subventions sont des revenus et capitaux de substitution). En revanche la compétitivité de l’ensemble n’est pas améliorée.

2) L’Euro dans un espace international

Chacun a déjà pu comprendre que derrière l’exemple du bassin minier et de la région parisienne pouvait se cacher celui de la Grèce et de l’Allemagne.

Ici bien sûr nous ne pouvons raisonner en économie fermée et la zone euro est elle-même ouverte sur le reste du monde.

La Grèce est bien sûr en situation déficitaire et l’Allemagne en situation excédentaire.

Reprenons les diverses solutions précédemment envisagées.

Les solutions 1 et 2 ont d’une certaine façon largement fonctionné au service de la Grèce, de son Etat et de ses entreprises et ménages : Toutes les banques européennes se sont précipitées avec comme produit phare des taux d’intérêt très bas, inconnus jusqu’alors dans le cadre de la Drachme. D’où un déséquilibre qui ne pouvait être que croissant : les marchandises allemandes notamment exportées en Grèce sont largement financées par du crédit bon marché. Bien évidemment, s’il n’y a pas de base productive suffisante en Grèce capable de produire du revenu, le manège ne peut trop durer : il a cessé progressivement avec les plans d’aide de 2010 et 2012, puis l’arrivée de la Troïka.

La solution 3 est juridiquement impossible car la BCE ne finance pas les Etats, sauf contournement des textes, ce qui s’est fait pour la Grèce[4] mais aussi pour nombre d’autres pays, comme l’Irlande ou le Portugal.

La solution 4 fut, de fait, largement pratiquée notamment par le biais des fonds structurels qui ont permis l’octroi à la Grèce d’environ 4% annuel de son PIB pendant de très nombreuses années. Elle s’est poursuivie avec le plan de 2012 qui a permis de faire passer la dette du secteur privé vers le secteur public.

La solution 5 n’a pas été retenue jusqu’à aujourd’hui et la Grèce n’était pas abandonnée par le reste de la zone.

La solution 6 est celle de la sortie de la Grèce de la zone euro.

Si l’on dresse un bilan des 6 solutions concernant les rapports entre Grèce et Allemagne, deux points doivent être retenus :

-il est erroné de dire que la Grèce n’a jamais bénéficié de transferts, simplement ceux-ci se sont concentrés dans les fonds structurels- environ 200 milliards d’euros depuis 1981- lesquels furent largement gaspillés dans le cadre de lobbys experts en jeux sur les marchés politiques tant grecs qu’étrangers. La preuve en est le délabrement de l’économie grecque et un recul des investissements, lesquels sont passés de 23,7points de PIB en 2008 à 11,6 en 2014. Tous les Etats, y compris la Grèce sont responsables de cela.

- Les solutions 1,2 et 3 ont fonctionné à l’excès d’où l’envolée des taux et les mémorandums imposés par la troïka. Elles tentent de fonctionner depuis 5 ans mais à l’envers en provoquant un énorme effet dépressif : 26 points de PIB partis en fumée depuis 2009 et probablement une dizaine de points supplémentaires si le nouveau plan devait se mettre en place[5].

La conclusion est donc l’alternative d’une solution 5 ou 6, ou d’un retour massif à la solution 4. Comme cette dernière solution n’est guère envisageable sur les marchés politiques du reste de l’Europe (Paris peut être solidaire avec Lens, mais Berlin ne veut pas être solidaire avec Athènes[6]), il ne reste que le choix du départ ou de la marginalisation dans un espace très assombri.

L’Euro est venu détruire les productions locales comme le pétrole devait détruire le bassin minier.

C’est dire que le maintien de la monnaie unique est donc le choix d’une vraie marginalisation. Certains diront plutôt le choix de l’austérité, mais une austérité qui se pérennise alors même que d’autres espaces sont durablement en relative croissance, cela s’appelle marginalisation. L’Euro devait assurer le rapprochement des économies : il en assure l’écartèlement.

Conséquences macro -économiques.

Le raisonnement mené sur les rapports entre Grèce et Allemagne peut être étendu à l’ensemble de la zone. Les solutions 1, 2, 3 et surtout 4 sont très limitées et se heurtent frontalement à l’impossibilité d’envisager une réelle politique de transfert à l’intérieur de la zone. Alors que les transferts ne soulèvent que peu de difficultés à l’intérieur des Etats nations classiques, ils se heurtent à de grandes difficultés à l’intérieur de ce qui reste un espace international. Le choix de l’euro devenant celui de la servitude et la probable marginalisation pour les zones dont le taux de change unique est inadapté à la réalité économique. Globalement, il n’y aura pas de transferts du nord excédentaire vers le sud déficitaire. Ce que l’on savait en théorie est désormais confirmé par la réalité empirique : les négociations de la nuit du 12 au 13 juillet 2015 resteront une date dans l’histoire.

Parce que le système financier du sud voit la monnaie fuir vers le nord (on peut reproduire le raisonnement mené plus haut entre BH et BP), parce que les solutions type endettement ont atteint leurs limites (solutions 1,2 et 3), parce que les transferts sont interdits (solution 4), et que le maintien de l’euro reste la « commune volonté » (l’euro constituerait une « irréversibilité » donc il n’y aurait pas de solution 6) : la seule réalité qui s’impose est la cure durable d’austérité(marche forcée vers la solution 5).

Mais cette « solution » est un drame pour l’ensemble de l’humanité puisqu’elle planifie durablement un déficit de la demande globale planétaire.

En effet, il faut empêcher la fuite de monnaie vers le nord, donc supprimer le déficit par la seule diminution des dépenses globales. Concrètement il faut moins consommer, moins investir, diminuer les dépenses publiques de toutes natures (régaliennes ou sociales)….autant de diminutions qui correspondent à une contraction de débouchés pour un même montant. Quand tout est bloqué, maintenir l’Euro, c’est provoquer un déficit global de débouchés et donc une tendance planétaire à la récession.

En plus clair encore : ce que nous avons démontré pour la relation Bassin minier/Région Parisienne dans le cadre d’un monde fermé, se retrouve à l’échelle planétaire. Avec toutefois une différence importante : le système fermé national pouvait théoriquement se rééquilibrer, en terme macro-économique, en abandonnant le bassin minier à son sort. Offres et demandes étaient remodelées dans la continuité d’un équilibre. Même chose dans le cas beaucoup plus probable de transferts financés par l’impôt. Tel n’est plus le cas du système planétaire : la demande globale diminue sous l’effet de pays qui se maintiennent dans la zone sous régime d’austérité obligatoire. L’offre étant inchangée, la tendance planétaire à la récession se confirme….sauf si en d’autres points du monde l’endettement peut se propager.

Maintenant il reste évident que les plus performants pourront dans un espace déprimé planétairement tirer leur épingle du jeu. L’Allemagne peut ainsi continuer à prospérer sur la base d’un mercantilisme ouvert. Par rapport à l’exemple de la Région Parisienne, dont on supposait l’impossible exportation en contrepartie de la perte de débouchés dans le bassin houiller, l’Allemagne non alourdie pas le poids des transferts peut connaitre un excédent jusqu’à plus de 7 points de PIB.

Les politiques d’austérité dans le sud finissent par gonfler ce qui est déjà un excédent de la zone vis-à-vis du reste du monde (2,5points de PIB de la zone). Politique et résultat contestés par le reste de la planète qui considère qu’il n’a pas à souffrir de la monnaie unique.

Le lecteur de ce blog, parce que baignant dans un système politico-médiatique qui a fait de l’euro une religion, peut encore douter de l’ensemble du raisonnement qu’il vient de parcourir, et se dire qu’il faut rester optimiste et que la solution 5 est finalement rédemptrice : la Grèce peut être sauvée par le sang et la sueur. Et bien sûr il est possible de mettre en avant le cas de l’Irlande dont la croissance est aujourd’hui la plus élevée de l’ensemble de la zone. Argument malhonnête d’un pays qui en raison de son poids et de sa situation pratique le dumping fiscal en principe combattu par les autorités européennes.

Mais surtout, pour en revenir à la Grèce, c’est oublier la barrière que lui opposera l’Euro. Certes la Grèce ne dispose guère d’avantages comparatifs, mais avec de la volonté, de l’intelligence, des capitaux abondants qui restent stockés à l’étranger, et un pouvoir politique plus propre, le succès ne pourrait –il être au bout du difficile chemin ? La réponse est clairement non, car le système de prix prévalent en Grèce n’est pas propice au développement d’activités pouvant gommer le déficit. Le premier élément d’un système de prix est le taux de change : c’est lui qui fixe le périmètre des activités, ce qu’il faut produire, ce qu’il faut importer, ce qu’il est possible d’exporter, etc. Parce que l’euro interdit la construction d’un système de prix nourrissant les activités internes ( taux de change complètement inapproprié), il bloque toute activité permettant de sortir de l’étau dépressif. La Grèce, en raison de son histoire n’a jamais été très avantagée. Son adhésion à l’euro-zone a autorisé la dévastation de son économie. Son maintien achèvera l’entreprise de destruction. Toujours plus de sang et de sueur. Avec quelles conséquences politiques .

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Message » 31 Juil 2015 8:56

c'est du pipo tout ça :thks:

une monnaie unique les usa y arrivent très bien, pourtant ils ont un espace économique encore plus diverse que l'europe.

ce qui plombe l'europe c'est trop de lois et trop de taxes, tout simplement.
Ygg
 
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Message » 31 Juil 2015 9:11

Ygg a écrit:c'est du pipo tout ça :thks:

une monnaie unique les usa y arrivent très bien, pourtant ils ont un espace économique encore plus diverse que l'europe.

ce qui plombe l'europe c'est trop de lois et trop de taxes, tout simplement.


TU TE TROMPE, a monaie unique, budget federal.

ce qui est le cas des usa.

on as rien de tout cela dans l'UE et dans la zone €.

MEME SI JE SUIS D'ACCORD AVEC trop de lois et trop de taxes.
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Message » 31 Juil 2015 9:17

reste que l'article est plein d'erreurs de logiques élémentaires.
si on coupe les aides la demande baisse : euh non.

cas concret : tu touches le rmi pour pouvoir bouffer.
on te prévient que fin de l'année c'est fini -> selon le raisonnement de monsieur l'expert qui écrit des articles tu vas arrêter de bouffer.
on sent le type qui parle de ce qu'il a vécu donc .. :mdr:

selon moi tu vas tout simplement aller chercher un taf, et il y en a plein !
après c'est du travail que personne ne veut faire, soit.
en même temps ça tombe bien personne ne veut payer pour les allocs non plus :siffle:
faudra bien être cohérent à un moment non ?
Ygg
 
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Message » 31 Juil 2015 9:19

enfin je sais pas, le mec part du principe que la productivité d'une zone est fixe, il suffit de se regarder soi-même pour voir que c'est faux.
quand on a la dalle on se sort les doigts, quand on est repu on fait la sieste :roll:
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Message » 31 Juil 2015 9:19

astrorock a écrit:
Ygg a écrit:c'est du pipo tout ça :thks:

une monnaie unique les usa y arrivent très bien, pourtant ils ont un espace économique encore plus diverse que l'europe.

ce qui plombe l'europe c'est trop de lois et trop de taxes, tout simplement.


TU TE TROMPE, a monaie unique, budget federal.

ce qui est le cas des usa.

on as rien de tout cela dans l'UE et dans la zone €.

MEME SI JE SUIS D'ACCORD AVEC trop de lois et trop de taxes.

Et surtout les Américains consomment local. Dans le pays, et souvent dans leur état. Au lieu de consommer chinois.
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Message » 31 Juil 2015 9:21

Ygg a écrit:si on coupe les aides la demande baisse : euh non.

La Grèce prouve que si.
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Message » 31 Juil 2015 9:44

la demande de superflu, oui.
ça tombe bien il est temps de se reconcentrer sur l'essentiel pour nous tous si on ne veut pas bientôt se retrouver au niveau de l'afrique.
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Message » 31 Juil 2015 10:52

sans aller dans les details, je m'aprette al ire le texte que je vous ais soummis, les conclusions sont ce qu'on observe dans la realite non?

- La réduction des déséquilibres entre zones économiques inégales et de même monnaie suppose des transferts.

- Machines à homogénéiser, les Etats voient dans les transferts une source de légitimation.

-L’euro chevauchant des zones économiques inégales correspondant à des souverainetés différentes contrarie le fonctionnement normal des Etats.

- L’Etat de l’économie la plus performante ne peut que s’opposer à des transferts.

- l’union monétaire produit de la désunion économique entre nations.

- L’union monétaire fabrique un ensemble articulé « centre/périphérie » produisant l’affaissement de toute possibilité de choix démocratique dans les zones périphériques.

- En raison d’un taux de change inadapté, il est pour toute périphérie impossible de rejoindre le centre en respectant les règles du jeu.

- La pérennisation de la monnaie unique engendre des effets dépressifs sur la zone monétaire.

- Les effets dépressifs se propagent sur l’ensemble de la planète en raison du poids important de l’économie européenne dans le monde.
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Message » 31 Juil 2015 11:07

mais non, c'est faux.

"- L’Etat de l’économie la plus performante ne peut que s’opposer à des transferts."
non. l'allemagne prend l'argent d'une grosse partie de l'europe qui lui achete ses produits sans rien lui vendre. elle ne s'y oppose pas.

"- l’union monétaire produit de la désunion économique entre nations."
non. les différences de motivation produise un déséquilibre économique entre les nations.

"- L’union monétaire fabrique un ensemble articulé « centre/périphérie » produisant l’affaissement de toute possibilité de choix démocratique dans les zones périphériques."
non. l'affaissement du choix démocratique vient du fait que rien ne soit gratuit. donc si tu es pauvre tu as juste le droit de la fermer, union monétaire ou non.

"- En raison d’un taux de change inadapté, il est pour toute périphérie impossible de rejoindre le centre en respectant les règles du jeu."
non. postulat de départ faux : le taux de change n'est pas inadapté, il est inexistant puisqu'union monétaire.

"- La pérennisation de la monnaie unique engendre des effets dépressifs sur la zone monétaire."
corrélation n'est pas causation.

"- Les effets dépressifs se propagent sur l’ensemble de la planète en raison du poids important de l’économie européenne dans le monde."
la crise planétaire ne vient pas de la création de l'euro, simplement de la trop grande différence entre ce que les banques font et ce que le législateur a les moyens (intellectuels) de surveiller.

"- Machines à homogénéiser, les Etats voient dans les transferts une source de légitimation."
cette phrase ne veut rien dire.

"-L’euro chevauchant des zones économiques inégales correspondant à des souverainetés différentes contrarie le fonctionnement normal des Etats."
correspondant à des souverainetés différentes non, le droit européen s'applique à tous les pays de l'union et a la primauté sur les droits nationaux, le reste n'est qu'illusion.
contrarie le fonctionnement normal des états il faudrait déjà que l'on soit d'accord sur ce qu'est le fonctionnel normal d'un état, ce qui n'est pas le cas.

bref c'est du pipo.
de toute façon le type se contredit dès le début : dans son exemple la france est un espace fermé, l'europe non : "Ici bien sûr nous ne pouvons raisonner en économie fermée et la zone euro est elle-même ouverte sur le reste du monde."
bah non coco, ouvert sur le reste du monde qui est lui un espace fermé (la planète terre), c'est bien le principe de la mondialisation justement : un jeu à somme nulle, on s'enrichit là-bas et on s'appauvrit ici, si on regarde le total on reste au même point mais bon on s'en fout on fait plein de fric alors les miséreux peuvent bien crever la gueule ouverte.
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Message » 31 Juil 2015 19:24

Sauf que les US ont 2 siecles d'existence et que c'est pas plus brillant


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Message » 31 Juil 2015 22:13

Boc21 a écrit:Je ne comprends pas pourquoi l'analyste ne parle non plus de la démographie chinoise :wtf:
Sur ce plan aussi, vu qu'ils ne font pas d'enfants, question croissance par le marché intérieur, c'est plié de toute façon :lol: .



nawak, j'ai 2 schtroumpfs et je dépense le PNB du Malawi

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Betekaa
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