Je reste pourtant convaincu de l’intérêt du DSD et ce même sur le PCM 24/192.
Ayant déjà entendu l’upsampling 24/192 il me restait à tester l’upsampling DSD sur mon système. Deux sociétés proposent à ma connaissance ce type d’upsampling pour les audiophiles : Emm-Lab (Meitner) et dCS.
Pour ce faire dCS m’a gracieusement prêté un dCS 974 pour une dizaine de jours.

Pour l’occasion 3 autres forumeurs (Gilles, Marc et Lucien) sont venus me prêter main forte pour une après-midi d’écoute. Cela a également été l’occasion de jauger tout cela par rapport à l’ensemble Orphéus.
Tout d’abord un petit mot de la config d’origine :
Drive Tascam CD-RW 2000
Horloge Rosendahl
Convertisseur dCS 955
Préampli : Pass Aleph P
Amplis Pass Aleph 1.2
Enceintes Revar Harpus
Cable numérique Fantastic Audio supergold
Câbles HP Goldmund HD
Toute la partie numérique et le préampli alimenté par transfo symétriseur
Shunyata king Cobra en câble secteur sur le convertisseur
Plots de découplage Shoks Absorbers sous chacun des éléments (drive, convertisseur, horloge, ampli, enceintes) sauf préampli.
Les disques écoutés :
-Rokia Traoré, Mouneïssa, Sabali.
-Francis Cabrel, Samedi soir sur la terre, La Corrida (Ed. Columbia)
-Alfred Desenclos: Requiem, Agnus Dei (Ed. Hortus)
-Patricia Barber: Compagnon, Black Magic Woman (Ed. FIM XRCD).
-Getz/Gilberto, featuring A. Carlos Jobim, track #1. (Ed. Verve)
-Schubert, violoncelle/piano Arpegionne, M. Argerich et M. Maisky.
-Van Morrison, Back on top, when the leaves come falling down.
-Monty Alexander trio, Live à Montreux, Nite Mist Blues (Ed. MPS)
Passons à l'écoute :
1er essai : drive Tascam CD-RW2000, convertisseur dCS 955 tous les deux synchronisés en 44,1 par une wordclock Rosendahl Nanoclock. Pas d’up- ou over-sampling.
Nous avions déjà testé avec Marc et Gilles l’apport positif de l’horloge lors d’une séance antérieure. (finesse, douceur et belle image sonore). Les blocs mono Pass Aleph apportent un médium très travaillé.
2ème essai : drive Tascam, upsampler dCS 974 upsamplant en 24/176,4, dCS 955 alimenté en 24/176,4 le drive et le convertisseur sont synchronisés par la wordclock en 44,1 et 96,2.
L’upsampling enrichit le message (plus de matière, plus de présence) sauf sur l’un des enregistrement qui est devenu rêche et agressif (Cabrel)
3ème essai : drive Tascam, upsampler dCS 974 upsamplant en DSD, dCS 955 alimenté en DSD. Le drive et l'upsampler sont synchronisés par la worclock en 44,1. Le convertisseur est synchronisé sur l'upsampler par le biais de la connectique DSD de type SDIF-2
La restitution en DSD est devenue beaucoup plus fluide et semble plus cohérente (les instruments se détachent moins les uns des autres tout en conservant la même définition). Les timbres sont beaucoup plus riches et réalistes (excepté sur un enregistrement où la flûte semble excessivement timbrée : Tuxedo Cowboy – Woman of the Heart). Le bas médium et le grave ont pris du poids (mais pas d’embonpoint) et sont beaucoup plus détaillés. L’aigu est devenu, plus net et cristallin, moins sale, la restitution apparaît plus détendue et moins crispée dans le haut du registre.
La plus grande surprise concerne la scène sonore, au départ elle nous a semblé plus éloignées sur certains enregistrements ; normal : la phase secteur du dCS 974 n’était pas dans le bon sens (satanés cordons IEC : dCS fait la bonne blague de livrer des cordons croisés sur certains équipements et non croisées sur d’autres, de plus c’est moins évident de se repérer en terme de phase secteur derrière un transfo symétriseur).
Donc une fois le dCS 974 correctement remis en phase, surprise : la scène sonore reste effectivement moins large qu’en PCM mais elle est également plus précise et surtout beaucoup plus profonde. La notion de profondeur est mieux restituée, selon les enregistrements on distingue beaucoup mieux l’étagement des instruments (sur le CD de Gauthier Capuçon – Haydn le clavecin, bien que plus discret en DSD, est positionné plus précisément et derrière les autres instruments, le violoncelle est plus détaillé, mieux timbré et retrouve sa place naturelle au sein de l’orchestre). De fait on distingue beaucoup mieux l’ambiance de l’enregistrement et le type de prise de son (par exemple album The Last Waltz de The Band).
4ème essai : drive Orpheus, upsampler dCS 974 upsamplant en DSD, dCS 955 alimenté en DSD. Le convertisseur est synchronisé sur l'upsampler par le biais de la connectique DSD de type SDIF-2.
Le drive Orpheus apporte incontestablement du poids et du rythme dans le bas du spectre. La restitution est plus énergique, peut-être légèrement moins fluide et plus dure dans le médium aigu.
Le drive Orphéus est vraiment un beau produit.
Pour conclure me voici donc convaincu de l'intérêt de l'upsampling DSD par rapport à un upsampling PCM classique. La restitution est plus cohérente, mieux timbrée, plus fluide. La scène sonore gagne beaucoup en profondeur.
Fred