Test Sony VPL-HW40
Petit frère du Sony HW55, le HW40 conserve la même coque (et pratiquement tous les avantages du HW55) pour 800€ de moins (2,199 € contre 2,999€). Il est livré sans paire de lunettes 3D. C’est la première fois que j’installe un projecteur blanc dans mon salon et malgré ma chasse perpétuelle aux réflexions lumineuses, je dois reconnaitre que le blanc s’intègre bien mieux dans une pièce à vivre. Sur le papier, les seules différences entre le HW55 et le HW40 seraient l’iris qui a disparu et les possibilités de calibration mais qu’en est-il réellement ?
Conditions de test :
- Salon non dédié traité contre les réflexions lumineuses
- Ecran Kimex base 2.2m gain 1.1
- Distance écran / projecteur 3.5m
- Sonde i1D3 (colorHCFR) , Luxmètre Vellman DVM1300
- OPPO 103EU, PCHC i7 3770K, Radeon 7870
- Appareil photo Panasonic TZ10
Tous les post traitements (RC, netteté, motion flow, …..) sont à zéro ou off sauf cas contraire précisé.
Calibration
C’est ici que les différences avec le HW55 vont se faire :
- l’iris a totalement disparu (automatique et manuel)
- il ne lui reste plus qu’une seule mémoire pour la température couleure
- il n’est plus possible d’éditer le gamma avec un PC
Le mode référence en sortie de carton est toujours le mode à privilégier pour être proche de la norme. Les gamma usine sont assez proches de la réalité
Les RVB d’usine ne sont pas bons, il faut donc éditer celui de disponible (on ne peut pas repartir de ceux qui existent). J’arrive à obtenir un DeltaE compris entre 2.61 et 3.24 en fonction du mode de lampe et du gamma. C’est correct mais sur le HW55 le deltaE était inférieur à 2.
Selon moi, son plus gros défaut sera sans doute la perte de son iris manuel (l’automatique étant inutile sur le HW55). Il s’avère donc impossible de fixer une luminosité.
Le HW40 est donc aussi lumineux que le vw500 mais il est un peu moins contrasté. Dans ces conditions sur une base de 2.2m, il est tout à fait possible de projeter en pleine journée sans avoir besoin de fermer les volets.
J’ai même pris plaisir à regarder des matchs de la coupe du monde sans être obligé de me plonger dans le noir.
Convergences
Sans atteindre la perfection, les convergences sont bonnes pour du tri-matriciel et surtout assez homogènes sur tout l’écran. Il est possible de les réajuster précisément de manière électronique mais j’estime que cela n’est pas nécessaire.
Photos prises au centre de l’écran :
Mires de 1 pixel :
Contrairement à son grand frère 4K (vw500), nul besoin de rentrer dans le menu usine pour afficher ce type de mires :
Overscan
La ligne blanche qui encadre la mire montre que tout est affiché correctement
Tout comme le HW55, l’optique du projecteur génère certainement les quelques distorsions qui apparaissent sur les lignes verticales et horizontales.
Shading
A froid comme à chaud, je n’ai absolument pas observé de shading.
Motion flow
Très fluide sans artifice, le motion flow du HW40 est identique au HW55. Je n’apprécie pas du tout le rendu de ce compensateur en 24ips quelque soit le mode utilisé. Dommage (mais logique), qu’il ne bénéficie pas de l’excellent mode combinaison du vw500.
Réality création
Tout comme sur le HW55, le RC n’est pas du tout progressif. Par contre, je trouve qu’il effectue un travail remarquable en le mettant simplement sur ON mais à 0 avec le filtre de bruit entre 10 et 30 en fonction du master. De plus cela fonctionne sur tous types de source (film, 3D, jeux vidéo…).
Attention, il ne faut pas le cumuler au filtre netteté qui a tendance à vraiment durcir l’image.
Quelques exemples :
Bruit de fonctionnement
Tout comme le HW55, ce projecteur est vraiment silencieux quelque soit le mode de lampe utilisée, c’est vraiment appréciable surtout lorsque le projecteur est à proximité des oreilles.
Bluray 3D
La 3D profite donc de la grande puissance lumineuse du HW40, les effets de jaillissement sont toujours aussi impressionnants et le ghosting presque inexistant. Par contre, si vous voulez acheter des lunettes 3D, il faut de préférence prendre des Radiofréquences et pas des infrarouges (plus lourdes et plus sujettes à perdre le signal).
Conclusion
Ce projecteur a beaucoup de qualités et très peu de défauts. Sa grande luminosité (1300 lumens calibré) lui permettra d’alimenter de très grandes bases jusqu’à 3.5 mètres. Son contraste natif élevé (>5000:1) lui permet de se passer d’un iris automatique. Son grand silence de fonctionnement est un vrai atout. Beaucoup apprécieront le compensateur de mouvement identique au HW55 (je le trouve très efficace en 50/60Hz comme par exemple sur un match de football où le ballon va rester bien net). Personnellement j’aime beaucoup le Reality Création (dommage qu’il ne soit pas plus progressif). Par contre si vous êtes un adepte de la calibration, ce projecteur n’est pas le meilleur élève (juste un iris manuel aurait été parfait). De plus, il a aussi les mêmes problèmes que le HW55 à savoir une optique manuelle (zoom et lens-shift) et un cache objectif pas du même niveau de prestation que le reste (une fois réglé on n’y touche plus donc ce n’est pas trop grave). Et puis dans cette tranche de prix, JVC ayant abandonné leur X35, que reste t il ?