christian94 a écrit:
Eh bien quelle histoire !
Savoir que les avions Russes auraient continués à voler et pas ceux des Ricains après une attaque nucléaire..ça fait froid dans le dos .. froid, comme la guerre froide
Oui... enfin bon, je répete ne pas avoir du tout savoir si cette histoire est véridique ou non (info, intox, délire... ou tout simplement la réalité)
C'est l'explication que l'on a donné après que les Américains ont pu "décortiquer" le MiG-25 de Viktor Belenko. Viktor Belenko a fait défection en 1975 en se posant sur la base de Hakodate, au Japon, avec son avion, après avoir réussi à échapper à ses anciens compatriotes.
Le nom de Belenko est resté dans l'histoire, car il a permis à l'Occident d'avoir un accès direct à un appareil qui était devenu un mythe (le Mig-25 était et reste toujours l'avion d'arme le plus rapide jamais construit), qui plus est un modèle soviétique (les Soviétiques avaient la fâcheuse tendance de ne vendre à l'export que des versions périmées de leurs avions ou avec de l'électronique volontairement dégradée... quand ils vendaient leurs avions à l'export ; certains, comme le Sukhoï-15, ne sont jamais sortis d'URSS, secret oblige, de sorte que même aujourd'hui, ce dernier appareil reste par bien des aspects fort mystérieux malgré son âge maintenant canonique).
Quand ils ont examiné le radar du MiG-25, les techniciens occidentaux auraient été frappé par sa technologie ancienne et effectivement par l'usage abondant de tubes. Dans un radar, les tubes ne sont pas incongrus : ils sont utilisés pour l'amplification de puissance du signal du radar. Un signal de radar, c'est de la très haute fréquence à très haute puissance pulsée (pensez à votre four à micro-onde, qui marche à tube). Les tubes sont biens adaptés à ce genre de travail. Cependant, dans le MiG-25, il y aurait eu plus de tubes que de raison à l'époque du transistor triomphant.
D'où l'explication, avancée par certain, que les tubes auraient été abondamment utilisés en raison de leur résistance intrinsèque plus grande aux impulsions électromagnétiques générées par les explosions nucléaires. Au cas où vous l'ignoreriez, l'URSS avait d'ailleurs développé un système de bombes nucléaires orbitales qui devaient exploser au-dessus de sites stratégiques en Occident pour y perturber les équipements électroniques. L'histoire du James Bond Goldeneye est manifestement inspirée de ces systèmes d'armes, qui ont réellement existé (par contre les effets visibles dans le film sont sans doute grossièrement exagérés pour les besoins du divertissement).
Une autre explication que j'ai lue à propos du MiG-25 de Belenko : une opération de désinformation destinée à mystifier les Occidentaux sur l'état réel de la technologie soviétique.
La dernière explication que j'ai lue est la plus plausible de toutes : le MiG-25 de Belenko ayant été conçu dans les années 60, il ne fallait pas s'étonner que son électronique parraisse ancienne. Ce qui n'a pas empêché, se dit-il, que les Américains soient assez impressionnés par les performances du calculateur embarqué sur le MiG.
Alors, retard technologique ou pas ? Bof. En 1981, les Soviétiques ont sorti le MiG-31 (rien à voir avec l'avion imaginaire et fantaisiste de Clint Eastwood dans le film Firefox...) pour succéder au MiG-25 (qui, entretemps, avait d'ailleurs troqué son radar d'origine contre un modèle plus moderne). Et le MiG-31, pour le coup, fît très fort côté radar, nommé Zaslon (pour Bouclier : le MiG-31 est un avion défensif). Il s'est dit que le Zaslon fut le premier radar a avoir une électronique de traitement du signal entièrement numérique. En tout cas, la chose certaine est que cela a été le tout premier radar aéroporté avec une antenne à balayage électronique. Le balayage électronique permet de pointer un radar sans avoir à orienter mécaniquement l'antenne. Résultat des courses : le Zaslon, avec son antenne fixe, balaie son champ de vision en quelques millisecondes, là où un radar à balayage mécanique met plusieurs secondes. Un radar à balayage mécanique, c'est un peu la lampe torche avec laquelle on fouille une pièce plongée dans le noir pour y trouver un objet. Avec un radar à balayage électronique, c'est comme si on allumait la lumière dans la pièce ; ce qu'on peut trouver dans la pièce est alors seulement limité par la capacité de traiter l'information visible. Et le traitement de l'information, une bonne partie des 700 kg d'électroniques derrière l'antenne du Zaslon y est dédiée. Avec, à l'époque de l'introduction du MiG-31, des ordinateurs Argon 15A à base de processeurs numériques R3000 16 bits.
Ce qui me fait dire que Monsieur Lamm a peut-être conçu des électroniques à tubes pour MiG, mais alors c'était il y a très longtemps.