*A titre perso je sors les pincettes sur l'utilisation toutatrak d'outils de correction électronique basés sur l'application d'une courbe inverse à celle mesurée en un point.
Commencer par mesurer manuellement avec des softs comme Rew ou Arta permet de se rendre compte de l'impact de la position du micro (donc de l'auditeur) sur la courbe mesurée et du rôle de la pièce par rapport au signal direct de l'enceinte avec la largeur de la fenêtre de mesurage appliquée (sauf dans le grave/haut grave bien sur). Je ne parle pas de points séparés d'un mètre mais juste d'une vingtaine .
Ensuite on peut essayer de corriger tjrs manuellement avec un bon eq vst type NyquistEq ouElectri-Q free.
Mais l'expérience d'ohl dans le domaine peut éclairer autrement et favorablement.
On tombe sur un sujet passionnant et complexe pour lequel personne ne semble avoir toutes les réponses.
C'est sûr qu'une une correction inverse "brute" ne donne jamais de bons résultats : en général la courbe est toujours trop accentuée dans l'aigu.
Mais la correction idéale, je ne la connais pas ! Et je ne connais pas de méthode idéale ou automatique pour la trouver.
Il faut bien se rendre compte du problème de base lié à notre façon d'entendre : le cerveau a appris à distinguer le timbre d'un son indépendamment de la pièce. On reconnait bien la voix de sa femme (copine, copain, chatte, rayer la mention inutile), qu'elle soit en plein air ou dans la salle de bain. On sait donc, en partie, différencier le timbre de la source de la coloration ajoutée par le milieu. Ce qui oblige, lors des mesures, à essayer de dissocier le champ direct du champ diffus pour corriger surtout le champ direct. Mais le gros souci, c'est que cette perception du champ direct dépend de la fréquence : autant on peut facilement séparer dans l'aigu, autant dans le grave, tout est confondu. Et alors venue la notion de fenêtre temporelle variable : on analyse sur un temps court pour l'aigu et sur un temps long pour le grave. Donc sont arrivés des logiciels qui permettent une notion de fenêtre variable (sous différentes appellations, dual gate, fixed point per octave, multiwin, smoothFFT, adaptative window,...) avec pour certains (DRC, Trinnov) une fenêtre calculée en périodes (de 3 à 20 en général). On obtient ainsi une fenêtre inversement proportionnelle à la fréquence. Mais corriger de façon inverse à ce type de mesure, ce n'est pas forcément une garantie de perfection auditive. DRC ajoute un calcul de courbe psychoacoustique basée sur la notion d'enveloppe spectrale. C'est peut-être pas optimal mais c'est une approche qui a le mérite d'en simplifier l'utilisation : le soft en fait un calcul très complexe mais généralement bien réussi.
Il faudrait qu'un jour je prenne le temps de mieux expliquer l'égalisation : mais il faudrait au moins 10 ou 20 pages pour en décrire les principaux aspects. Et je suis moi-même loin d'en avoir fait le tour.