Je veux bien que l’oreille soit sensible à 0,3 dB, mais si un signal est présent et inaudible alors il n’est pas significatif. C’était à ce bruit de fond de 50 Hz (que personnellement je ne remarque pas avec mon appareil) que je faisais référence. Et me dire cela n’est pas le moins du monde en conflit avec ce que je dis. Je n’ai pas dit qu’amplifier de +/-1 dB ne va rien changer… ceci n’est pas exactement ce que j’ai dit. J’ai dit « dans une plage de 1 dB ». Ça veut bien dire à l’échelle du dixième voire centième de dB. Je disais le voir dans une plage de 1 dB, si on ne le peut alors ce n’est rien. Et donc, si le seuil est bien de 0,3, ne pas pouvoir constater un dépassement de ce seuil entraine nécessairement ce que je dis.
J’ai quand même l’impression que ce que j’essaie de dire n’est pas compris, c’est probablement moi qui manque de clarté.
Ensuite, le bruit de fond est peut-être parfaitement inaudible tel qu’il est enregistré, mais il faut se rappeler qu’il s’agit de faire une normalisation. Si on enregistre 1/100 alors on obtient 100/100 en puissance. L’amplification est maximale. Normalement on obtient un bruit audible. Les variations fines deviennent plus marquées.
Concernant l’ambiance de la pièce, face au silence, je vois déjà mal comment elle veut avoir une influence significative, d’autant plus entre deux matelas, normalement rien ne se réverbère, ne passe ou ne repasse si le silence règne. La pièce joue un rôle quand il y a une diffusion de signal. En limitant l’espace du microphone, on limite aussi la pièce, ou sinon on peut dire qu’on change littéralement la matière de la pièce. Mais puisqu’il s’agit de silence, on peut tout de même considérer que le silence est silencieux de la même façon dans toutes les pièces.
Les influences aussi mineures ne sont pas suffisamment significatives pour déterminer si oui ou non ma méthode est fonctionnelle.
Je crois que ça va plus loin que supprimer le bruit de fond. Supprimer le bruit, certes, je peux le faire avec un outil de réduction de bruit et un échantillon du « silence », mais en faisant une décomposition de fourrier on peut comprendre la composition du silence (au préalable normalisé à -0,1 dB). En considérant que le pseudosilence soit équilibré, alors on sait que la couleur que donne le microphone sera présente et visible dans cette décomposition.
En ce qui concerne cette chambre anéchoïque, je ne suis pas certain. Parce que oui je suis assez d’accord avec l’idée que dans un silence absolu ce que j’enregistre est bien le seul bruit des composants. Mais en même temps comme ce n’est pas dans de telles conditions que j’enregistre, mon résultat ne peut être considéré comme celui-là. Je profite bien d’un silence relatif. On s’approche de 0, mais suffisamment loin encore pour que la normalisation produise un bruit proche d’un bruit blanc. Je soutiens peut-être à tort l’idée que ce bruit est corrélé à la réponse en fréquence, mais l’amélioration de l’équilibre en fréquence pour l’oreille semble tout de même corroborer ma thèse.
Mais je suis ouvert à l’idée de me tromper.
Pour ce que j’avais dit, je voulais en venir à l’idée que la réponse en fréquence captée prétendument ne serait pas impactée suffisamment pour qu’on soit dans l’incapacité de déterminer si mon approche fonctionne ou non. En gros, je suis d’accord, oui, mais je pense que c’est très négligeable a priori et ne pas le prendre en compte n’empêche pas d’avoir des résultats très corrects.
Si je viens, Dagda, j’ajoute au programme de comparer la courbe de réponse en fréquences obtenue via le matériel calibré à la mienne. Comme ça on pourra savoir si je suis à côté de la plaque.
J’aurais bien voulu le faire avec mon Boya, il doit y avoir des courbes de réponse en fréquences sur internet pour lui et les comparer au silence, mais le truc c’est que l’alimentation 48V doit la modifier et la carte son aussi et l’ordinateur…, ce qui commence à faire un sacré paquet de variables que je ne peux écarter avec rigueur… faisant que la réponse n’aurait aucune valeur. Donc l’analyse d’internet n’est pas pertinente même si plus précise. Alors forcément il faut un micro et le mesurer depuis des équipements connus avec lesquels on fait aussi la mesure dans le silence. Là on aurait relativement au matériel je pense une mesure du delta entre la réponse en fréquence et ma méthode.
Il me semble que s’il s’agissait d’un simple bruit de fond on aurait des variations locales, plusieurs dB sur une plage de quelques Hz. Genre un pique à 18kHz de 8dB. Mais pas un creux entre 400Hz et 6000Hz. Je suppose que le bruit de fond dont on parle aurait des répercutions locales et fortes plutôt que diffuses et douces. (Je dis ça pour le signal du pseudosilence normalisé à -0.1dB.)