Bon, j'ai lu tout ça et d'autres docs et je crois que je commence à comprendre. Je vais essayer d'expliquer ce que j'ai compris.
Comme le précisait Michel, il ne faut pas raisonner avec les valeur RVB telles qu'on les connait sur nos moniteurs. Ces valeurs ont du sens lors de la génération d'une couleur mais pas lors de la mesure de cette même couleur. Ce qui nous intéresse c'est de pouvoir déterminer précisemment une couleur afin de régler le projo (ou autre) pour qu'il restitue les couleurs telles qu'a voulu le réalisateur du film par exemple. En gros, que le blanc de la robe de la mariée soit bien blanc et pas rose pâle. Mais comment savoir quel était le blanc de la robe lors du tournage du film ?
En fait, la référence de mesure en colorimétrie découle des fameuses courbes de valeurs spectrales (color matching fonctions) definies par le CIE.
Ces courbes ont été obtenues en faisant des tests sur plein d'individus et définissent ce qu'on appelle la 'réponse de l'observateur standard'.
D'ou sortent ces résultats ? On a tout simplement demandé à des individus de donner leur impression de Rouge, de Vert et de bleue pour toutes les couleurs primaires de l'arc en ciel.
Chaque couleur de l'arc en ciel étant caractérisée par une longueur d'onde et en faisaint la moyenne statistique du plusieurs centaines de personnes, on obtient les 3 courbes CIE çi-dessus définissant les valeurs X,Y et Z.
Elle permettent en quelque sorte de définir une couleur à partir de la perception humaine. Si on connait ces 3 valeurs, on peut définir précisemment une couleur qui sera percu de la même façon par tout le monde (sauf les daltoniens

).
Ces valeurs ne sont pas des proportions de couleurs primaires RVB mais des coordonnées dans un autre systeme de mesure de couleur basé sur la perception humaine. On apelle ces valeurs les tristimulus values. Le XYZ peut êre assimilé à un RVB spécifique à l'oeil humain.
Pour définir une couleur, il faut connaitre les valeurs X, Y et Z de la lumière que l'on analyse. Ces valeurs sont obtenues par intégration du produit du spectre de la source avec ces courbes de réponses. Ceci est fait soit de manière analogique par un colorimètre qui doit scrupuleusement respecter la réponse fréquentielle CIE pour X, Y et Z, soit par un spectromètre en pondérant la mesure spectrale par chacune des courbes de réponses CIE pour obtenir X,Y et Z.
Une fois que l'on connait ces 3 valeurs, on peut en déduire une position sur le diagramme chromatique CIE en calculant x=X/(X+Y+Z) et y=Y/(X+Y+Z). Ces valeurs sont normées et donc indépendante de la luminosité. On appelle x et y les coordonnées chromatiques.
Et c'est la qu'intervient à nouveau notre cinéaste car il est censé avoir étalonné son image pour que le blanc de la robe corresponde à un point précis: le D65.
Ce point est situé sur une ligne spéciale du diagrame CIE. Cette ligne correspond à la couleur émise par un corps noir porté à une certaine température. Sur cette ligne, il y a plusieurs blancs correspondant à des températures différentes dont un à 6500 degrés K. C'est le fameux D65 (x=0.313 et y=0.329). C'est une convention pour définir la couleur pour la Vidéo et le Cinéma et c'est la seule référence dont on dispose pour définir les bonnes couleurs.
Si on est capable de mesurer les coordonnées chromatiques x et y du blanc émis par notre projecteur, il faut les faire coincider avec ce fameux point D65.
Comment ? Ben c'est ce que je vais essayer de comprendre maintenant en étudiant la relation entre le RGB qui rentre dans le projo et les tristimulus XYZ mesurés...
En espérant ne pas avoir raconté trop de bétises.