Bonjour,
Ces quelques lignes sont destinées à faire un premier retour, par définition même très subjectif, sur la partie audio de la Panasonic UB9000, que j'ai reçu il y a quelques jours. J'ai tout lu, la concernant, le pire comme le meilleur, ce qui m'avait conduit, dans un premier temps à exclure son achat, puis à l'envisager par défaut.
D'aucuns qualifiaient cette platine de molle et sans dynamique. Les années laser lui trouvaient un voile sonore par rapport à un Pioneer LX500. Certains utilisateurs exigeants n'ont jamais fait de retour après l'avoir acheté. D'autres, l'ont trouvé équivalente en audio à sa petite sœur un peu cheap UB820. Manifestement, il devait y avoir un gros problème.
Disons le tout de suite, je ne me suis focalisé, pour le moment, que sur la
partie audio en liaison HDMI de cette platine (pour l'analogique, objet de toutes les critiques et incertitudes, ce sera plus tard...).
Une seule question m'intéressait. Pour un prix autour de 800 €, cette machine fait-elle aussi bien voire mieux en audio HDMI que ma vénérable, mais déjà très performante, Panasonic BDT500 ? La réponse est oui et différemment.
Configuration de test : Salle dédiée et traitée ; Préampli Marantz AV8805 ; Blocs HKS 1.5 ; enceintes frontales JBL TI10K et JBL TIK Center ; enceintes arrières JBL Pro 8320 ; les deux lecteurs sont non modifiés ; le câble d'alimentation est standard sur la UB9000 ; celui de la BDT500 est un Pangea ; les liaisons HDMI sont les mêmes (LCS Orion 1 mètre, 10 €) ; câbles de modulation RCA entre préampli et blocs made in "L'Atelier de l'audiophile" Montpellier.
L'écoute débute en simple stéréo (mode Pure directe sur le Marantz ; enceintes L/R en neutre par rapport à Audyssey). J'utilise mes titres références habituels que je connais par cœur (pour les avoir 1000 fois pratiqués en test) : C. Willem, "Rio" ; Dream World 2 ; A. Nakamura ...
Premières impressions : une très belle présence des voix, précises, nuancées et chaleureuses ; un aigu très ciselé et cristallin ; une assise et une articulation dans le grave étonnante, avec un superbe contrôle des frappes ; du naturel et de la justesse ; un registre médium très présent avec de la matière et beaucoup de nuances et de détails ; aucune mollesse de dynamique. Je me dis, oui, c'est tout bon. Deux heures s'écoulent tranquillement à écouter sans rien "toucher".... C'est tout simplement beau et très agréable. Rien de négatif ne saute aux oreilles.
Je passe à l'écoute d'un CD DTS bien connu (Eagles, "Hell Freezes Over"), que je trouve habituellement un peu froid et un peu terne. Cette fois-ci que nenni. Le son a gagné en matière, en velouté et en précision. Le registre vocal est très en place, l'instrumental également. La dynamique est bien présente. Le son très naturel, sans aspérités particulières, donne envie de monter le niveau sonore, pour gagner encore en immersion (65 sur le Marantz, sur la dernière piste mutivocale...). L'assise du grave est superbe. La plage médium est bien présente. L'aigu est précis sans être envahissant. Très naturel et riche. Tout est très propre.
Ensuite (le lendemain) après m'être bien familiarisé avec le son de cette UB9000, je compare. La BDT500 entre en scène. Déjà, le niveau de sortie des deux platines n'est pas le même. 1 db à rajouter sur le préampli pour la UB9000. Ensuite, le son est différent (étonnant pour ceux qui n'entendent pas de différence entre deux platines CD...). Deux différences principales à l'écoute.
D'abord, la résolution du message sonore. A ce titre, la BDT500 est beaucoup plus simplificatrice. Le registre médium est moins détaillé, le bas est moins précis et articulé. L'aigu est moins cristallin. Le tout est moins naturel, un peu tronqué. Tout simplement, l'on entend moins de choses à l'écoute. Le son est moins vrai.
Ensuite, l'équilibre tonal. Le son de la BDT500, quoique moins précis et plus simplifié, semble plus "lumineux" (je n'ai pas dit plus dynamique).
La grave est présent, mais un peu pataud (rond) ; le registre médium est un retrait (très audible sur les voix) ; l'aigu, bien que moins précis est plus en avant, accentuant une impression de live (au niveau des réverbérations, par exemple). Bref, chacune à sa propre signature. Plus live pour la BDT500 ; davantage studio pour l'UB9000. L'écoute de la BDT est flatteuse, mais édulcorée. Celle de l'UB9000 plus naturelle, mais moins démonstrative.
Au final, j'aime bien les deux (par habitude d'écoute de la plus ancienne, sans doute). Toutefois, je pense assez facilement m'habituer à l'UB9000, dont la partie audio semble d'un niveau supérieur. Je pense en avoir pour mon argent et suis amplement satisfait de mon achat (à l'exception de ce tiroir, à la limite de la saccade à l'ouverture et à la fermeture).
Un comparatif en liaison analogique méritera d'être fait entre les deux Pana, mais également avec ma "petite" Audia Flight CD One (qui boxe dans une toute autre catégorie tarifaire...).
Au fait, au bout de trois jours de tests, je n'ai pas encore regardé un film avec cette UB9000. Il serait temps d'y venir...