Modérateurs: Modération Forum Oeuvres & Multimédia, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: misterme et 33 invités

Films (débats, critiques), personnalités (acteurs, réalisateurs), prochaines sorties, les salles, la presse spécialisée...

AI film artificiel .

Message » 11 Juin 1999 17:43

Invité
 
  • offline

Message » 11 Juin 1999 17:43

Invité
 
  • offline

Message » 24 Oct 2001 20:59

Ne lisez pas si pas vu le film .
Un Spielberg , c'est toujours un événement . Mais quand en plus le script est signé feu Kubrick , ça tient du délire .
Et bien l'excitation s'est changée en eau de boudin .
Aprés une première partie sobre , au rythme posé que pour ma part je qualifierais de terne , froide et impersonnelle , Spielberg se lâche sur une deuxiéme partie plus excitante où il peut mettre en scène le jeune Joel Haley Osment , définitivement valeur sûre du cinéma de demain et un Jude Law , magnétique comme à l'accoutumée . C'est également dans cette deuxiéme partie que l'on pourra constater la perfection des effets spéciaux (un oscar me semble de mise , y a pas à tortiller Stan Wiston a fait un boulot monumental) ainsi que le travail effectué sur les décors gigantesquements décadents . Puis d'invraisemblances en boulettes (les abrutis venus voir démolir des robots qui soudain conspuent l'organisateur mmhh ça fait Roland Emmerich ça) Spielberg nous entraine dans une troisiéme partie surréaliste dans laquelle on se demande bien ce que viennent foutre des aliens et si tout ça est bien l'oeuvre du cerveau du gazier Kubrick . Et comme si ça ne suffisait pas , la récurrence de la métaphore avec Pinocchio (pfff c'est pas original) vient encore alourdir tout ça . Le sujet avait tout pour faire un excellent film mais le traitement n'est pas convaincant . On ne saura jamais si Kubrick aurait fait mieux .
Pour finir , la patte de Spielberg n'est pas présente dans le film , c'est peu être normal puisque ce n'est pas vraiment le sien .
Le-Saint déçu par un de ses réalisateur préféré
Le-Saint
 
Messages: 3103
Inscription Forum: 12 Mai 2001 2:00
Localisation: Face cachée de la lune
  • offline

Message » 24 Oct 2001 23:52

Tout a fait d'accord, j'ai rien a ajouter de plus :)
BangoO
Contributeur HCFR 2024
Contributeur HCFR 2024
 
Messages: 9012
Inscription Forum: 30 Juin 2001 2:00
  • online

Message » 25 Oct 2001 0:02

Je n'ai pas encore vu le film donc je ne le critiquerais pas mais il me semble bien évident qu'il ne faut pas le voir comme un Kubrick mais comme un Spielberg. Ce dernier a fait ce film, peut être en se demandant comment SK aurait tourné telle ou trelle scène, ou en y pensant pas, mais il a forcément fait SON film avec son propre regard, sa propre interprétation etc, sa propre technique (et elle est très différente de celle de SK).
Donc attention à ne pas se tromper de film : aller voir AI est aller voir un Spielberg !
Of course on se saura jamais ce qu'aurait fait SK s'il avait vécu. Question sans réponse pour l'éternité. Sniff sniff ...
JohnTChance
 
Messages: 487
Inscription Forum: 04 Déc 2000 2:00
Localisation: Paris
  • offline

Message » 25 Oct 2001 1:27

(vu en Allemagne, salle pourrie, car j'étais en France quand il est sorti outre-Rhin, et une fois en Allemagne il était déjà relégué)
D'accord sur la dernière partie du film : fumeux et pas du tout crédible, en plus de la forte dose sentimentaliste. Et pourtant, ça aurait pu être mieux avec une autre forme, enfin j'y reviendrai.
A peu près d'accord aussi sur la seconde partie : il y a de bonnes séquences (intérieur de la fabrique de robots), mais d'autres sont complètement ratées ("Dr Know", la poursuite avec les "motos"). En fait, le coup de Pinocchio et tout ce qui lui est relatif, ça ne passe pas du tout. Cette partie semble trop hybride et pas assez cohérente. Le personnage de Jude Law, potentiellement très intéressant, me semble un peu sous-exploité, il est un peu une sorte de "mentor" à la Disney (je pense au Roi Lion, par exemple) ou autres (le schéma ne me semble guère original), il y avait moyen d'être beaucoup plus cynique et acide.
Pour moi, la première partie est la meilleure : on voit bien les problèmes que pose David, mécanique face à des êtres organiques. Le tout est filmé de façon très sobre, sans chichis, plutôt analytique, et je rejoins ceux qui ont pensé à Gattaca pour l'ambiance (lu je ne sais plus où, mais c'est en effet exact AMHA : un futur proche de l'actuel, pas pseudo-futuriste, très sobre, et d'autant plus troublant). C'est une partie à mon sens assez dérangeante, qui ne laisse pas le spectateur tranquille, est d'une noirceur très sympathique, et refuse l'émotion à tout prix. Une partie plus "kubrickienne", en quelque sorte.
Et là, on regrette vraiment la troisième partie, une fois le côté Pinocchio enfin terminé (ouf...) et qu'on revient au thème du début, amour organique/mécanique. Et il y avait pourtant de quoi en tirer de bonnes choses. Après tout, même la résurrection de la mère ne résout rien a priori : David est éternel, sa mère ne l'est pas, elle est destinée à mourir. Le problème, c'est que Spielberg y met des coups fumeux (arf... résurrection, seulement un seul jour, et après pschiiit plus rien du tout, sans compter les ETs pas franchement réussis... ça n'aurait pas été possible de tout faire en hors-champ ?), que la forme est moyenne (grrr... ces voix-off qui gachent tout, ce côté trop explicatif des ETs), et qu'il présente ça comme un "vrai happy end"... alors qu'il aurait été sans-doute plus rigolo de présenter ça de façon amère, genre mère virtuelle (donc immortelle, ce qui résoudrait de façon plus cynique (et donc jouissive) le problème mortel/immortel), recréée à partir des désirs de David lui-même (j'invente rien, c'est un peu la fin du roman Niourk de S. Wul, lu en collège, et qui m'avait bien plu).
Joel Haley Osment est très bon, en effet, et sa maturité contraste avec les gosses souvent insupportables. Dans l'ensemble, bonne interprétation, bonne photo, bons décors quoique un peu kitschs.
Par contre, la musique, bof. John Williams a été bien pire, mais parfois, pas de musique, c'est mieux.
Et en fin de compte, ce qui mine aussi le film, c'est d'être coincé entre 2001 et Blade Runner. Certes, le thème de A.I. n'est pas la vie de l'être artificiel mais son amour pour un être "réel". C'est ce qui en fait toute la différence et aurait dû en faire l'intérêt. Hélas, c'est aussi un thème casse-pipe, et Spielberg s'est bien emmêlé dessus, et ne développe pas assez sa spécificité par rapport à la quête d'humanité (dommage, la première partie était très bien). D'où une tendance possible à la comparaison, en mettant d'un côté la volonté de survie de HAL et des réplicants, et de l'autre la quête d'amour de David (qui passe par une quête d'humanité car cette humanité lui semble indispensable à l'amour, l'amour étant bien le but final). Et aussi dure que soit la scène d'abandon de David, conrétisation finale de l'impossibilité d'aimer, ou les différentes scènes de difficulté de vie au sen des humains, elle ne sont pas du niveau de la "révolte" d'HAL, ou même de la lutte d
Goret
 
Messages: 337
Inscription Forum: 30 Mai 2001 2:00
  • offline

Message » 25 Oct 2001 1:55

Si on considere qu'en 40 ans, il n'a fait que 7 films, le dernier datant de 1999, il n'aurait sorti AI au mieux en 2005, soit a l'age de 77 ans....c'etait pas gagné.
Nobo
 
Messages: 10615
Inscription Forum: 25 Déc 2000 2:00
Localisation: nice
  • offline

Message » 25 Oct 2001 2:25

> Nobo
Quand on voit qu'en plus, plus il a vieilli et plus il y a eu d'espace entre ses films...
Et puis, un gosse ça grandit, pas question de tourner en deux-trois ans... :wink:
Goret
 
Messages: 337
Inscription Forum: 30 Mai 2001 2:00
  • offline

Message » 25 Oct 2001 11:03

Kubrick voulait enchainer Eyes wide shut aussitot par AI (lu dans cinélive) .
Comme tu l'as dit , Goret , la musique joue un rôle plutot anecdotique dans AI . Nul doute que Kubrick en aurait fait un usage plus intensif et que ses choix se seraient portés sur les valses qu'il appréciait tant .
Quand au coup du docteur Know , c'est d'un foireux complet , effectivement .
Le-Saint
 
Messages: 3103
Inscription Forum: 12 Mai 2001 2:00
Localisation: Face cachée de la lune
  • offline

Message » 25 Oct 2001 12:10

Kubrick aurait peut etre fait autremment mais ca ne sert à rien de comparer ce qu'aurais pu faire Kubrick avec ce qu'a fait Spielberg.
D'ailleur, Kubrick n'aurait peut etre rien fait comme cela est suggeré dans le documentaire "A life in pictures". Alors, svp arretez de faire référence à Kubrick, ca n'a aucun sens. Ce film est un Spielberg et doit etre pris comme tel.
Ce qui est sur, c'est que vendredi soir, je compte bien me régaler au Max Linder :))<p>[This message has been edited by Zork (edited 25-10-2001).]
Zork
 
Messages: 476
Inscription Forum: 15 Juin 2001 2:00
Localisation: Asbury Park
  • offline

Message » 25 Oct 2001 14:22

Le problème, c'est que Spielberg a hérité d'un matériel kubrickien, et qu'il a lui-même présenté ce film comme n'étant pas uniquement le sien (certes, c'est commercial, mais il l'a dit ainsi). On ne "compare" pas vraiment, on constate juste ce qui semble raté, comme un rejet de greffon. C'est surtout la collision entre le pessimisme foncier de Kubrick, et l'optimisme increvable de Spielberg, qui désintègre la cohérence du film. Des éléments kubrickiens, comme Gigolo Joe, voire la foire aux robots (qui aurait AMHA nécessité une autre mise en scène, moins "suspense" et plus "viscérale"), sont très mal utilisés. La greffe ne prend pas, ou du moins, elle prend mal.
Quant à la fin... J'ai lu ailleurs qu'il ne s'agirait pas d'extraterrestres mais de robots. Ca rendrait la fin plus intéressante, plus crédible, mais resterait toujours le problème de mise en scène : en plus de la guimauve, Spielberg est trop proche de sa propre SF extraterrestre (d'où le rapprochement avec les extraterrestres), et les effets spéciaux sont insuffisamment clairs (ces robots, en supposant qu'ils en sont, sont trop éthérés, ce qui fait penser à une troisième espèce, ni organique, ni mécanique - si bien que la thèse "ET" tient autant que la thèse robots (note : certes, vu la technologie, les robots n'ont pas un aspect mécanique dans A.I., mais quand on fait des effets assez peu clairs...)).
(note : dans un des dialogues, le ET/robot envie les hommes pour leur "âme". A priori, ça accrédite la thèse "robot", mais autre espèce, autre culture, une espèce nouvelle ne croit pas forcément à l'"âme")
(note 2 : le coup du "une résurrection d'un jour et hop! plus rien" est une grosse invraissemblance, l'une des plus marquées car elle touche au coeur même du film. Déjà pourquoi un jour, pourquoi ne pas la mettre sous café intensif pour qu'elle ne dorme pas (les êtres du futurs on une technologie terrible, ils devraient parvenir à mettre en place la chirurgie/les médicaments qu'il faut), etc... Le tout devient très guimauve, David dort heureux, et même s'il porte le deuil éternel de sa mère qu'il ne reverra jamais (c'est là que le coup précédent rentre en jeu : ou comment ressuciter, mais une seule fois et pour très court... arf!), il est heureux car il sait qu'elle l'aime. Une mère artificielle, différente de l'humain, aurait fait un faux happy end, tandis qu'une mère recréée chaque jour aurait fait un quasi-happy end, mais sans botter en touche le problème de l'union mortel/immortel. Et même une mise en scène moins guimauve, sans la voix-off "conte", sans la musique pâteuse, ou même seulement avec des éclairages différents (comme ceux où David se retrouve seul dans la maison, avec une photo "à la Eyes Wide Shut" et assez granuleuse), aurait suffi (en montrant ainsi que le problème n'est que faussement résolu, en faisant de ce qui est dit comme un happy end clos, une fin dérangeante et ouverte).)
(note 3 : la fée est "recréée" par les êtres du futur, c'est d'évidence un être virtuel. Pourquoi sa mère ne le serait-elle pas aussi ? Ca ferait une fin très cynique, sèche et bien cassante, mais la mise en scène est telle que ça paraît improbable, rien ne permet de soutenir cette thèse sauf à dire que tout est manipulé, mise en scène comprise (ça se tient, ça rendrait la fin du film très intéressant, mais c'est une contre-interprétation assez fumeuse))
(note 4 : la tendance de Spielberg à l'optimisme, le fait qu'il ne jette jamais tout, font largement penser que dans son esprit, c'est une fin heureuse avec résolution complète du problème. Ou alors, il est tellement cynique dans une volonté de manipulation de l'auditoire que ça n'apparaît même pas dans sa mise en scène)
(note 5 : autre vue possible : le robot est programmé pour aimer et recevoir de l'amour, peut-être pas forcément pour avoir un lien réel et durable. Se savoir aimer suffit à modifier des paramètres internes pour le rendre "heureux", d'où résolution du problème. Si on ne projette pas l'humain sur le robot (l'humain
Goret
 
Messages: 337
Inscription Forum: 30 Mai 2001 2:00
  • offline

Message » 25 Oct 2001 18:36

Il faut s'armer de courage à chaque fois pour lire tes posts biscotte tu écris au kilomètre . Mais comme c'est assez intéressant j'ai tout lu .
>>>Déjà pourquoi un jour, pourquoi ne pas la mettre sous café intensif pour qu'elle ne dorme pas (les êtres du futurs on une technologie terrible, ils devraient parvenir à mettre en place la chirurgie/les médicaments qu'il faut), etc...
Voilà , dans AI , là entre autre où le bat blesse , c'est dans le fait que Spielberg fait fi de toutes rigueur scientifique . Dans 2001 l'odyssée de l'espace , impossible de contredire formellement les hypothèses de sir Arthur C Clarcke .
Encore plus foireux que le coup de la résurrection sur une seule journée : comment transférer dans un corps organique reconstitué à partir d'un cheveux la mémoire d'un être décédé depuis 2000 ans ? Les ET/robots (fumeux comme hypothèse...) expliquent à David que toute chose laisse son empreinte dans l'espace temps blablabla et là je dis la même chose que Kate Moss combattant les pointes séches : STOP .
N'importe quoi... à moins d'appréhender l'intégralité du film comme un conte (ce que personnellement j'ai du faire pour apprécier des films tels que The truman show ou Dark City)
On a pas fini d'en reparler (de casser ?)
Le-Saint
 
Messages: 3103
Inscription Forum: 12 Mai 2001 2:00
Localisation: Face cachée de la lune
  • offline

Message » 25 Oct 2001 18:53

> "Il faut s'armer de courage à chaque fois pour lire tes posts biscotte tu écris au kilomètre."
C'est quasiment de l'écriture automatique, je mets les idées au fur et à mesure qu'elles viennent, ça fait qu'il y a plein de notes, et également des redites.
> " Mais comme c'est assez intéressant j'ai tout lu."
Ca va alors, je ne suis pas encore complètement sénile.
> "Voilà , dans AI , là entre autre où le bat blesse , c'est dans le fait que Spielberg fait fi de toutes rigueur scientifique . Dans 2001 l'odyssée de l'espace , impossible de contredire formellement les hypothèses de sir Arthur C Clarcke ."
Exactement. La bonne SF, celle qui nous touche en pleine tête, c'est celle qui est scientifiquement crédible. Par exemple 2001, Metropolis, Blade Runner, Gattaca... A propos de 2001, le coup génial de Kubrick consiste à tout laisser en hors champ, de laisser ouvert ce qui paraîtrait ultra-fumeux, ou d'en faire du métaphorique.
> "Encore plus foireux que le coup de la résurrection sur une seule journée : comment transférer dans un corps organique reconstitué à partir d'un cheveux la mémoire d'un être décédé depuis 2000 ans ? Les ET/robots (fumeux comme hypothèse...) expliquent à David que toute chose laisse son empreinte dans l'espace temps blablabla et là je dis la même chose que Kate Moss combattant les pointes séches : STOP."
Oui, très fumeux... et puis cette empreinte, c'est vraiment pas posible d'en faire un backup ? Arf...
> "N'importe quoi... à moins d'appréhender l'intégralité du film comme un conte"
C'est présenté comme de la SF, ça a un thème de SF, et au tout début, c'est même de la très bonne SF. Je réfute l'idée du conte, ce serait trop facile d'y couler tous les défauts du film.
Goret
 
Messages: 337
Inscription Forum: 30 Mai 2001 2:00
  • offline

Message » 26 Oct 2001 6:40

Je réfute également , la première partie ne laissant aucun doute sur les intentions de l'auteur .
Le-Saint
 
Messages: 3103
Inscription Forum: 12 Mai 2001 2:00
Localisation: Face cachée de la lune
  • offline

Message » 26 Oct 2001 8:32

Kubrick est decidement un génie, il a réussi a faire tourner par spielberg son seul film raté... :)
Mitch6265
 
Messages: 209
Inscription Forum: 24 Sep 2001 2:00
  • offline


Retourner vers 7ème Art

 
  • Articles en relation
    Dernier message