Mr Eric a écrit:quand j'ai lu la deuxième phrase :
"Explosif, volcanique, plein les mirettes..." en effet. Mais est-ce que cela suffit pour faire un Star Trek ?
j'ai failli arrêter car ma réponse était indubitablement : OUI (il n'y avait donc pas de discussion à avoir)
Mais j'ai persévéré et lu le texte en entier : bourré de références à la saga ST, cherchant la petite bête que seuls les trekkies sauront reconnaitre, au final je me suis dit que j'aurais du m'arrêter à ma première idée et ne pas lire ce texte qui s'adresse aux ayatollahs de la mythologie trekkienne qui ne souhaitent surtout pas qu'on touche à leur précieux, quitte à laisser la poussière s'accumuler sur la franchise.
JJ foule au pied l'historique de la saga ? il prend ses aises avec les personnages ? Il utilise des morceaux du passé pour les recycler en qq chose de différent ?
Et alors ? Tant qu'il nous fait un bon pop corn movie doublé d'un space opéra SF efficace et moderne (comme l'était le premier), moi je dis : adios le ST de papa je ne te regrette pas et tant pis pour les gardiens du temple...
Comme c'est facile de traiter par le mépris ceux qui ont pris la peine (et le temps) de se plonger dans le "Star Trek de papa"… et qui sont en droit d'attendre un minimum de consistance et de respect envers l'univers qu'ils ont appris à estimer et aimer.
Ce qualificatif dédaigneux est d'ailleurs largement déplacé, car une SF qui était produite il y a seulement sept ans – à grand renforts de SFX dernier cri – n'a absolument rien de "poussiéreuse".
Le question est de savoir qui a le plus de légitimité pour définir le label "Star Trek" ? 736 opus formant le plus vaste univers de SF audiovisuel à ce jour en nombre d'heure de programme (555), ou seulement deux films totalisant quatre heures de programmes ?
En outre, ma critique porte moins sur l'astuce commerciale de l'univers alternatif (qui permet en effet de prendre toutes les libertés afin de ne pas s'emm….. avec quarante ans de continuité) que sur la pauvreté affligeante des scénarii de ce reboot : paresseux (une accumulation de gros clichés), prévisibles (qui n'avait pas deviné tout l'histoire de
ST 2009 à la première demi-heure du film ?), resucées (le sempiternel
bad guy qui veut se venger, un ressort devenu rance), et téléphonés (tout va trop vite et les personnages en deviennent de purs ectoplasmes).
Maintenant, on est tout à fait en droit de kiffer le spectacle (et c'est mon cas d'ailleurs !), semblable à n'importe quel autre spectacle explosif qu'Hollywood produit en batterie. Mais de grâce, évitons de qualifier ça de "Star Trek". C'est juste un problème de définition et d'étiquetage.