Gimli a écrit:
Honnêtement, la scène de tarzan junior et les marmottes c'est rien en comparaison d'un Indy qui survit à une explosion nucléaire.... C'est quand même le summum du ridicule.
Parce que l'avion qui rentre dans le tunnel, ailes coupées, et qui passe devant la voiture avec le regard éberlué du pilote devant Indy et son père dans le troisième, c'est pas ridicule ?
Revoyez le troisième les gars, vous vous rendrez compte à quel point tout sonne faux dedans:
Les nazis, naguère charismatiques dans Raiders, sont simplement ridicules dans La Dernière Croisade (franchement on dirait une bande de débiles), Donovan ou la blondasse n'ont strictement aucun charisme (rien à voir avec Belloq), les scènes d'actions sont mauvaises de chez mauvaises (telle la poursuite en tank, tellement mauvaise qu'on se demande si c'est bien Spielberg aux commandes), les dialogues dignes d'une mauvaise comédie (les comportements infantiles de Jones Jr et Brody sont à pleurer de bétise, et pas droles pour un sou, quel intérêt de les transformer en clowns à la Disney ?)... quand au final, tout fait toc, les épreuves font toc, le chevalier fait toc... La dernière croisade est à Raiders ce que Canada Dry est au Whisky.
A l'inverse, prenez Temple of Doom, tant décrié. Scène d'ouverture grandiose dans le night club (multiples clins d'oeil aux standards du film de l'époque), poursuite délirante, certes totalement exagérée (en même temps c'est Indy hein...) jusqu'à l'Inde... Et là, changement de ton, ambiance noire, sinistre, audace à tort regrettée par Spielberg himself derrière, méchant carrément magnétique (Molaram), enfant sadique qui joue de la poupée vaudou, violence assumée...
Les scènes d'action sont à peu près toutes d'anthologie: depuis la poursuite du début, jusqu'à la folle course en wagonnet, et que dire des morceaux de bravoure comme le repas (qui est resté dans toutes les mémoires), de la séduction par chambre et réveil interposé entre Indy et Willie (savoureux moment), de l'arrachage de coeur par Molaram, enfin, et pas des moindres, du pont suspendu à la fin ?
Et Indy lui-même n'a jamais été aussi séduisant: macho en diable, goguenard, il respire l'énergie et l'insolence. On dirait du Brando. Rien à voir avec le mome grondé par son papounet dans le troisième....
Alors oui, Temple of Doom, c'est une surenchère permanente, mais avec des scènes et une ambiance époustouflante de bout en bout. Tout en étant plus exagéré que Last Crusade, il fait plus réel, plus prenant, plus trippant, grace à son ambiance, à un Ford qui crève l'écran comme jamais, et à une alternance bien pensée entre l'action furieuse et un humour ravageur et jubilatoire.
Pour en revenir à Indy 4
[Spoiler]
Ce qui en a géné plus d'un, c'est la trame alienesque du film. Et alors ? Où est le souci ? les premiers épisodes se déroulaient dans l'entre-deux guerre, là on est en plein dans les années 50: la guerre froide, les russes, la bombe, les ovnis. C'est au contraire une super bonne idée que de d'avoir placé ce contexte au centre.
[Spoiler]