Synopsis : Le Glaude (Louis de Funès) et Le Bombé (Jean Carmet), deux paysans du Boubonnais portés sur la bouteille et la misanthropie, vivent dans un petit hameau, à la périphérie d’un village. Une nuit, ils font la connaissance d’un extraterrestre qui atterrit dans le champ du Glaude. Surnommé La Denrée (Jacques Villeret), ce personnage venu d’ailleurs découvre la soupe aux choux qui mijote chez Le Glaude et en rapporte sur sa planète…
Le film (5/5) :
“Ils l’ont fait ! Quatre ans après mais ils l’ont fait !” se serait exclamé Steven Spielberg à l’issue de la projection de La soupe aux choux (1981), la réponse ultime à son sympathique mais un peu longuet Rencontres du troisième type (1977).
Car de son propre aveux, ce que Spielberg n’avait pas complètement réussi, à savoir rendre totalement crédible une relation être humain/être venu d’ailleurs, le français Jean Girault le réalise magistralement dans cette référence incontournable de la science-fiction qu’est devenue instantanément La soupe aux choux.
Au diable les monstres improbables et poilus de Star Wars (1977), le design trop sophistiqué d’Alien (1979), le public en 1981 réclame quelque chose de plus réaliste, de plus vrai, et c’est Jacques Villeret qui incarnera pour les décennies à venir la représentation la plus troublante et réussie d’intelligence extraterrestre échouée par hasard sur Terre.
« Cela peut être un très grand rôle pour vous, mais cela peut aussi être la fin de votre carrière », lui aurait annoncé Louis de Funès en le rencontrant pour lui proposer le rôle désormais célèbre de “la Denrée”. Mais c’est le carton plein : plus de trois millions d’entrées au cinéma rien que pour la France, 4 à 5 millions de téléspectateurs à chaque rediffusion (15 à ce jour).
Spielberg tentera de récupérer la recette avec son E.T (1984) mais c’est plutôt avec Alf (1986-1990) et surtout avec l’interprétation du personnage de Zerph par Didier Bourdon dans L’extraterrestre (2000) que l’on retrouvera en partie l’esprit de ce diamant brut du Cinéma qu’est La soupe aux choux.
Outre la parfaite dynamique du tandem Louis de Funès/Jean Carmet, le film marquera également les esprits par ses effets spéciaux révolutionnaires. La soucoupe volante demandera à elle seule 4 mois de travail à Guy Delécluse, responsable de la conception de la planète Krypton dans Superman (1978).
Image (4/5) :
Une colorimétrie très travaillée qui rend justice aux magnifiques costumes de Jacques Villeret (jaune et rouge dans la première partie du film, vert et blanc dans la seconde) ainsi qu’aux nombreux effets spéciaux.
Contrastes poussés et définition tantôt pointue tantôt un peu douce.
Son (5/5):
En DTS-HD Master Audio, un canal central exploité comme jamais.
Bonus : oui.
Avis global : pour la première fois en Blu-Ray, une très belle édition à voir, revoir et re-revoir pour s’imprégner de toutes ses subtilités, d’un grand classique de la science-fiction. A ranger à côté de Metropolis et de 2001, l’Odyssée de l’espace : 5/5
