muse92 a écrit:kepassa a écrit:
Dans ces deux dernières scènes, ce qui permet à tant de vulgarité d'émerger est l'argent. Dans la scène de "Scarface", on est au-delà de ça, on baigne dans la barbarie motivée par l'argent.
Chez Hitchcock, il n'y a pas cette corrélation entre l'argent et la vulgarité ou entre l'argent et la décadence voire la barbarie. Il faut dissocier les mouvements de caméra de ce qui est filmé dans un premier temps pour analyser correctement ce que l'on voit. Sinon on est dans la mauvaise interprétation à chaque fois.
entièrement d'accord mais en l'occurrence on parlait de De Palma en tant qu'héritier d'Hitchcock et des films de De Palma donc qui y font "clairement" référence : Obsession en premier c'est le titre du thread, Body double, Dressed to kill, Sisters (?), ... ...
les films que tu cites ont (effectivement) peu de rapport avec Hitchcock ou tout du moins la période hitchcockienne de De Palma et ont donc une signification différente.
C'est vrai, je voulais juste montrer que De Palma a d'autres obsessions. Quant à sa fascination présupposée pour Hitchcock, elle est réelle mais surtout au niveau de la construction dramatique d'une histoire. D'ailleurs De Palma a affirmé plusieurs fois que cette mécanique était efficace certes mais trop automatique, parfois simpliste et manquant souvent de réalisme. Il a surtout voulu la déconstruire pour se la réapproprier par la suite.
Je pourrai appuyer cet argumentaire sur de nombreux exemples parmi les films que tu as cité mais ce serait long.
Un seul quand même: "Dressed to kill" est clairement un clin d'œil à "Psychose". Cependant le profil psychologique du personnage de Michael Cain est complètement différent de celui de Anthony Perkins. L'idée de travestissement est présente dans les deux films, mais dans le premier l'adultère est le thème principal alors que dans le second c'est la pseudo jalousie d'une mère autoritaire.
Très souvent, De Palma prend des idées ou des thèmes abordés par Hitchcock pour les dépasser, les approfondir et en révéler toute leur complexité. L'élève veut dépasser le maître en modernisant au passage le langage cinématographique.