» 12 Jan 2025 13:03
Le souci de ces raisonnements, c'est qu'ils crééent des incohérences avec le discours général.
Si ces remasters sont le juste reflet de la vision (actuelle) technique de Cameron, le perfectionniste méticuleux, et qui a fait ce qu'il voulait avec ces films, ils ne peuvent pas être autre chose qu'un choix conscient de sa part, et ne peuvent donc pas être une espèce d'intermédiaire "faute de temps pour faire une restauration plus traditionnelle". Soit c'est ce qu'il voulait, soit non.
Par ailleurs, je doute que ces films soient passés par hasard chez Park Road, leurs outils et leur rendu spécifiques. De nombreuses sociétés peuvent faire des upscales traditionnels, jusqu'à certaines sociétés d'encodage comme Fidelity in Motion, mais non, ce fut Park Road, ceux qui, précisément, font des upscales de façon très spécifique. Il n'y a donc pas beaucoup d'éléments sur la table allant dans le sens d'un "simple" manque de temps pour faire des remasters traditionnels de ces films.
De même, cette fameuse réputation de Cameron veut qu'il fasse quasi tout tout seul (est-il aussi présent pour regarder chaque photogramme être numérisé, puis pour chaque touche de palette graphique ?), mais quand il s'est agi de se défendre face aux hordes de puceaux vivant dans le sous-sol de leur maman, il a rappelé que s'il "do all the color and density work. I look at every shot, every frame", il a "a great team that does the transfers" et "the final transfer is done by a guy who has been with me for years", càd "c'est un travail borné par mes collaborateurs, ceux-ci font très bien les choses, et ils les font comme il y a "des années"".
Ce sont ces éléments très terre-à-terre qui soulèvent ces réserves. Quand on voit tout ce qui sort sur le marché et la façon dont c'est effectué même avec l'intervention active d'un ou plusieurs membres de l'équipe du film, cela laisse perplexe que Cameron n'ait pas réussi à trouver environ une vingtaine de jours en 10 ans pour se pencher dessus. Et à un moment, le fait est qu'il n'a pas 15 possibilités : soit il trouve ce temps, soit il délègue, soit il bloque ces ressorties.
Au vu des résultats et en partant donc de cette réputation, difficile alors de croire que ces remasters par upscale soient autre chose que le reflet d'un rendu visuel lui convenant tout à fait, voire correspondant à ce qu'il avait en tête (True Lies inclus, par ailleurs : sinon, cela remet en cause tout ce narratif).