John Cage, Etudes pour piano et piano préparé

» 18 Juin 2003 23:19

larsen a écrit:Je viens de terminer l'écoute de ce travail (le mot oeuvre me semble déplacé)

Au contraire le mot oeuvre me semble tout à fait approprié, mais pas dans le domaine de la musique, plutôt dans celui de l'Art.
Cage faisait partie du mouvement Fluxus (en gros foutage de gueule sur toute la ligne).
Son travail avait pour base la remise en question de toutes les règles préétablies en particulier celles de la musique,mais il faut voir le Cage artiste avant le Cage musicien.
C'est donc la démarche qui importe et pas tant le résultat...
Par conséquent des productions à la limite de l'inaudible...

:wink:

Alice, la petite soeur d'Aurel

» 19 Juin 2003 0:17

aurel a écrit:C'est donc la démarche qui importe et pas tant le résultat...

Vu comme ça c'est tout de suite plus plaisant

(c'est beau les concepts !)

Il me semble salutaire de ne pas trop sacraliser les choses, si ça se trouve Schoenberg avait plus d'humour qu'on le supposait, allez savoir... :wink:

» 19 Juin 2003 10:43

ben je trouve ça écoutable, pasq tous les jours certes, mais écoutable, autant que SPK, Einsturzeunde Neubaten, et bcp plus que le jazz et bcp de classique, comme quoi les gouts et les couleurs :wink:

Betekaa

» 24 Juin 2003 1:04

'soir,

Juste une précision, je ne voulais pas dire que Schoenberg avait fait n'importe quoi, mais il me semble qu'à l'écoute du "Pierrot lunaire" on peut percevoir une pointe d'humour, une certaine distance entre celui qui écrit et celui qui écoute.

Sa théorie de la série, c'est comme un concept poussé jusqu'à l'absurde.

A propos de Schoenberg il faut aussi préciser de quelle période on parle, car entre les débuts avec "La nuit transfigurée" ou "Pelléas et Mélisande" et ses créations sérielles il y a un monde.

A présent beaucoup de ses oeuvres (concerto pour piano op. 42 par ex.) n'offusquent plus grand monde, mais on comprend que dans les années 20 sa musique constituait un véritable attentat à la bonne façon de faire de la musique.
On pourrait faire un parallèle avec la peinture et l'architecture, faire table rase du passé était dans l'air du temps :wink:

Dans Schoenberg je vois un musicien honnête, puissant et inventif.