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Modérateurs: Modération Forum Oeuvres & Multimédia, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 37 invités
Musique enregistrée : BLURAY, CD & DVD musicaux, interprètes...
La musique et le piratage
Peut etre que les majors pourraient mettre en place gratuitement des espaces d'echanges de morceaux live ... piratés ? Ca ne permettrait pas de lutter contre la copie industrielle. Mais cela changerait peut etre quelque chose pour le piratage privé.
- karyboue
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Mabuse,
nous avons posté en même temps, je re-réponds donc !
mon exemple était volontairement exagéré (bien que vrai; mais un président de CG en connait quand même un bout sur l'insertion sociale, c'est quand même son doimaine de compétence n°1 me semble-t-il )
tu as raison sur les glissements que mon exemple pouvait laisser supposer, et je m'en excuse, quand bien même ma réflexion peut, selon les cas, les individus et les circonstances, être par ailleurs justifiée.
J'ai moi même assuré des permanences sociales (au nom d'élusdurant 5 ans, puis 6 mois en tant que directeur de CCAS) et franchement, tu vois des choses assez révoltantes : en gros, pour ne pas trop faire dévier le poste, des gens abusent du système malgré les textes et la probité des gens qui le font tourner, et d'autres qui auraient besoin d'un coup de main pour s'en sortir n'y arrivent pas car ils ne rentrent pas pile poil dans la case...
Mais je m'honore (si si !) d'être dans un pays avec la CMU, le RMI et le SMIG... Je préfèrerai qu'ils n'aient pas à exister, mais devant la situation de notre pays, c'est mieux que rien !
Betekaa
nous avons posté en même temps, je re-réponds donc !
mon exemple était volontairement exagéré (bien que vrai; mais un président de CG en connait quand même un bout sur l'insertion sociale, c'est quand même son doimaine de compétence n°1 me semble-t-il )
tu as raison sur les glissements que mon exemple pouvait laisser supposer, et je m'en excuse, quand bien même ma réflexion peut, selon les cas, les individus et les circonstances, être par ailleurs justifiée.
J'ai moi même assuré des permanences sociales (au nom d'élusdurant 5 ans, puis 6 mois en tant que directeur de CCAS) et franchement, tu vois des choses assez révoltantes : en gros, pour ne pas trop faire dévier le poste, des gens abusent du système malgré les textes et la probité des gens qui le font tourner, et d'autres qui auraient besoin d'un coup de main pour s'en sortir n'y arrivent pas car ils ne rentrent pas pile poil dans la case...
Mais je m'honore (si si !) d'être dans un pays avec la CMU, le RMI et le SMIG... Je préfèrerai qu'ils n'aient pas à exister, mais devant la situation de notre pays, c'est mieux que rien !
Betekaa
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Attention, il se peut que ce post comporte des private joke navrantes, des poils de troll, voire des morceaux de boulets. Employé de l'année 2015. Aussi connu comme Admin dada. M'embêtez pas.
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Betekaa - Membre d'Honneur
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- Localisation: omnichiant
Betekaa a écrit:Mabuse,
nous avons posté en même temps, je re-réponds donc !
mon exemple était volontairement exagéré (bien que vrai; mais un président de CG en connait quand même un bout sur l'insertion sociale, c'est quand même son doimaine de compétence n°1 me semble-t-il )
tu as raison sur les glissements que mon exemple pouvait laisser supposer, et je m'en excuse, quand bien même ma réflexion peut, selon les cas, les individus et les circonstances, être par ailleurs justifiée.
J'ai moi même assuré des permanences sociales (au nom d'élusdurant 5 ans, puis 6 mois en tant que directeur de CCAS) et franchement, tu vois des choses assez révoltantes : en gros, pour ne pas trop faire dévier le poste, des gens abusent du système malgré les textes et la probité des gens qui le font tourner, et d'autres qui auraient besoin d'un coup de main pour s'en sortir n'y arrivent pas car ils ne rentrent pas pile poil dans la case...
Mais je m'honore (si si !) d'être dans un pays avec la CMU, le RMI et le SMIG... Je préfèrerai qu'ils n'aient pas à exister, mais devant la situation de notre pays, c'est mieux que rien !
Betekaa
Au fond, nous sommes d'accord Betekaa ! Et pour ne pas "gâcher" ce post, je te répondrai seulement qu'effectivement il y a du "parasitisme" (j'en constate tous les jours), mais que sur l'ensemble celui-ci reste résiduel plutôt que majoritaire comme malheureusement trop de gens ont tendance à le penser !
Et tout comme toi, je suis moi aussi très heureux (et pas peu fier) de vivre dans un pays où existe le SMIC, le RMI et la CMU, bien qu'effectivement je préfèrerais que ces dispositifs n'aient jamais eu à être nécessaire !
- Mabuse
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- Localisation: Fontenay aux Roses
De toute facon, le sujet est dépassé (et à déplacer dans la rubrique vidéo ?) avec l'explosion du superdrive. Tout frais d'aujourd'hui : emac avec superdrive : 1554 euros et paf.
Tous les nouveaux powermac, imac, emac et powerbook apple sont disponibles avec superdrive.
Au revoir le divx, bonjour le dvd pirate.
Tous les nouveaux powermac, imac, emac et powerbook apple sont disponibles avec superdrive.
Au revoir le divx, bonjour le dvd pirate.
- karyboue
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- Inscription Forum: 02 Aoû 2001 2:00
Mabuse et Betekaa
Et on peut considérer que ces parasites sont en général intelligents puisque doués d'une certaine capacité d'adptation au défauts d'un système. On peut donc être emplis d'espoir.
Et on peut considérer que ces parasites sont en général intelligents puisque doués d'une certaine capacité d'adptation au défauts d'un système. On peut donc être emplis d'espoir.
Dernière édition par karyboue le 04 Fév 2003 17:41, édité 1 fois.
- karyboue
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dès que les DVD seront doubles couches, ça va faire encore plus mal !
Betekaa
Betekaa
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Betekaa - Membre d'Honneur
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karyboue a écrit:Mabuse et Betekaa
Et on peut considérer que ces parasites sont en général intelligents puisque doués d'une certaine capacité d'adptation au défauts d'un système. On peut donc être emplis d'espoir.
On peut effectivement le voir comme ça
Mais ça n'empêche que j'en ai parfois pas dormi de la nuit devant des cas vraiment dramatiques, et devant lesquels je n'avais malheureusement pas de solutions opérationnelles !
Betekaa
insomniaque
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Betekaa - Membre d'Honneur
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Juste pour information, le lien d'une page du site du Monde où figure un article intitulé "Les petits labels aiguillonnent le marché classique" (je ne peux faire un copié/collé !! ) et qui, en tous cas, montre bien une chose : que lorsqu'on fait un travail de qualité, eh bien ça marche, y compris dans le classique où les ventes de disques ont pourtant été en baisse en 2002 !
[url]http://www.lemonde.fr/recherche_articleweb/1,9687,307713,00.html?query=les+petits+labels&query2=&booleen=et&num_page=1&auteur=&dans=dansarticle&periode=7&ordre=pertinence&debutjour=&debutmois=&debutannee=&finjour=&finmois=&finannee=&G_NBARCHIVES=760+794
Déjà, on n'est moins désespéré ! Encore que...
[url]http://www.lemonde.fr/recherche_articleweb/1,9687,307713,00.html?query=les+petits+labels&query2=&booleen=et&num_page=1&auteur=&dans=dansarticle&periode=7&ordre=pertinence&debutjour=&debutmois=&debutannee=&finjour=&finmois=&finannee=&G_NBARCHIVES=760+794
Déjà, on n'est moins désespéré ! Encore que...
- Mabuse
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J'ai fait le copié/collé de l'article...
Les petits labels aiguillonnent le marché classique
A l'ombre des majors, de petites structures indépendantes et rentables ont fait une apparition remarquée. Leurs choix innovants, le soin apporté aux produits et l'attention qu'elles accordent aux artistes leur ont permis d'attirer des personnalités déçues de leur grande maison de disques
Dans le paysage sinistré du disque classique, les petits labels apparaissent de plus en plus comme des îlots de créativité et, qui plus est, souvent en bonne santé économique. Si, le 20 janvier, lors du dernier Marché international du disque et de l'édition musicale (Midem), les statistiques annuelles du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) ont confirmé la poursuite de la baisse du chiffre d'affaires réalisé en France par la musique classique, elles ont également mis en évidence une mutation certaine du paysage et des structures de la production en ce domaine.
D'un côté, les majors ne cessent de réduire les nouveautés au profit de rééditions et de compilations. De l'autre, de nouveaux labels indépendants et en pleine santé ont fait une apparition, de plus en plus remarquée, sur le marché du disque et dans les points de vente des disquaires français, attirant de surcroît des artistes fameux qui signaient naguère exclusivement chez des majors. Le Monde a retenu quatre de ces petits labels en voie de développement, tous créés il y a moins de cinq ans : Alpha, Zig Zag Territoires, Ambroisie/Mirare et le label de musique contemporaine Aeon.
Chez eux, la flexibilité de la politique artistique, la légèreté des structures et la qualité d'écoute des artistes semblent les maîtres mots et les clés d'une réussite certaine. Nicolas Bartholomée, fondateur du label Ambroisie et fameux ingénieur du son, emploie trois personnes pour une production de douze nouveautés par an. Il commente : "Les majors sont prisonnières de structures générant des coûts fixes importants. Elles sont de plus en plus inadaptées aux ventes et à la souplesse d'adaptation dont on a besoin. Cette situation les oblige à "faire du chiffre"."
Chez Alpha, qui triple chaque année son chiffre d'affaires depuis la création de l'entreprise, en 1999, l'équipe est constituée de quatre personnes en plus du directeur, Jean-Paul Combet, pour une vingtaine de nouveautés par an. Ce dernier formule une analyse plutôt aigre-douce de la situation : "L'entreprise capitaliste contemporaine ressemble à la grenouille de La Fontaine : à force de vouloir être plus grosse que le bœuf concurrent elle va peut-être y arriver, mais pour ensuite éclater ! Tout le monde se demande qui va manger qui, ce qui laisse peu de place à l'énergie créatrice, indispensable à une production innovante. Ce qui profite aux nouveaux entrants, qui prennent des places laissées vides dans les magasins de disques. Ceux-ci sont heureux d'alimenter leur chiffre d'affaires avec des labels indépendants, qui leur assurent des marges confortables et une image de marque sympathique."
LE GOÛT DE L'EXPÉRIMENTATION
Chez Zig Zag, label fondé en 1998, trois personnes s'occupent d'une production "passée de six disques au catalogue en 2000 à 28 disques pour 2003...", indique Sylvie Brély, qui regrette que les majors "aient tué la capacité à faire émerger les nouvelles générations d'artistes, à oser, à expérimenter. Ce qu'elles ont fait il y a cinquante ans, avec beaucoup de talent. Pour autant, la fonction ancienne des majors, enregistrer les orchestres symphoniques, les grandes vedettes lyriques, ne peut être assumée par des petits labels tels que les nôtres, sans aide complémentaire..."
Comment, dans ces conditions, Zig Zag Territoires a-t-il alors pu financer une production symphonique lourde comme cette Quatrième symphonie de Tchaïkovski sur instruments anciens qui paraît en février ? "Le financement est à la charge de l'orchestre Anima Eterna car nous n'avons signé qu'un contrat de licence avec son chef, Jos van Immerseel... Pour ce qui est de l'Ensemble 415, c'est Zig-Zag Territoires qui produit, ce qui n'est pas aisé. Il faut trouver des subventions, des partenariats avec des festivals comme celui de Sablé-sur-Sarthe. Mais le succès permet d'oser réinvestir."
Chez Aeon, petit label fondé en 2000, dévolu pour l'instant à la musique contemporaine, on s'apprête à élargir la production à des disques de répertoire enregistrés par de grands noms. Malgré le financement assuré par les puissantes éditions Lemoine (leader en France de la distribution de partitions musicales), des concours financiers extérieurs sont nécessaires. "Nous avons plusieurs fois travaillé en coproduction, soit pour des raisons de montages financiers, soit pour des raisons pratiques de production de l'enregistrement, confie Damien Pousset, directeur artistique du label. Souvent avec les radios, mais parfois les ensembles sont également coproducteurs. Ainsi le Quatuor Ysaÿe, avec lequel nous entamons une démarche tout à fait particulière : il devient producteur à part entière de ses enregistrements en créant sa propre structure de production, Ysaÿe Records, et nous en confie l'édition. Il compte bénéficier ainsi d'une plus grande liberté à la fois dans le choix de ses programmes et dans leur réalisation artistique, ce qui n'était jamais le cas auparavant chez les majors..."
Ces labels ont tous su attirer des noms, des signatures, remerciés ou déçus par les majors. Ainsi, Alpha a-t-il accueilli le grand claveciniste Gustav Leonhardt, Zig Zag Territoires le chef d'orchestre Jos van Immerseel, Aeon l'Orchestre de la Suisse romande, Felicity Lott et Armin Jordan, Mirare le pianiste Philippe Cassard, etc. "Cette attention apportée à l'édition de chaque disque fait que nous recevons effectivement des demandes d'artistes qui n'ont pas ou plus de label, ou qui veulent quitter le leur", confirme Jean-Paul Combet. Sylvie Brély explique, pour sa part, que "Jos van Immerseel était à la recherche d'une maison de disques "à l'écoute". Nous pensons que c'est le dialogue qui attire les artistes, la possibilité d'écouter leur démarche artistique et l'engagement artistique que nous avons dans la réalisation des disques dans la prise de son, le livret et aussi le visuel."
L'une des caractéristiques communes aux nouveaux labels indépendants est en effet le soin apporté à l'accompagnement intellectuel et esthétique du produit. Ainsi, Alpha et Aeon travaillent avec un photographe attitré, Aeon fait appel aux services réguliers de l'écrivain Richard Millet ; chez Zig Zag, la sœur de Sylvie Brély réalise des pochettes peintes originales tandis qu'Ambroisie/Mirare conçoit des habillements en découpes ingénieuses.
Alpha est celui qui pousse le luxe le plus loin, avec un commentaire scientifique de chaque tableau illustrant la pochette des disques ! Damien Pousset résume ainsi la situation en livrant l'une des recettes possibles de ce succès : "J'attache une grande importance à l'harmonisation des composantes du disque : le cisèlement des programmes, l'élégance de la prise de son, l'impact de l'identité visuelle, la pertinence du texte, etc. Rien n'est laissé au hasard."
Renaud Machart
Les petits labels aiguillonnent le marché classique
A l'ombre des majors, de petites structures indépendantes et rentables ont fait une apparition remarquée. Leurs choix innovants, le soin apporté aux produits et l'attention qu'elles accordent aux artistes leur ont permis d'attirer des personnalités déçues de leur grande maison de disques
Dans le paysage sinistré du disque classique, les petits labels apparaissent de plus en plus comme des îlots de créativité et, qui plus est, souvent en bonne santé économique. Si, le 20 janvier, lors du dernier Marché international du disque et de l'édition musicale (Midem), les statistiques annuelles du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) ont confirmé la poursuite de la baisse du chiffre d'affaires réalisé en France par la musique classique, elles ont également mis en évidence une mutation certaine du paysage et des structures de la production en ce domaine.
D'un côté, les majors ne cessent de réduire les nouveautés au profit de rééditions et de compilations. De l'autre, de nouveaux labels indépendants et en pleine santé ont fait une apparition, de plus en plus remarquée, sur le marché du disque et dans les points de vente des disquaires français, attirant de surcroît des artistes fameux qui signaient naguère exclusivement chez des majors. Le Monde a retenu quatre de ces petits labels en voie de développement, tous créés il y a moins de cinq ans : Alpha, Zig Zag Territoires, Ambroisie/Mirare et le label de musique contemporaine Aeon.
Chez eux, la flexibilité de la politique artistique, la légèreté des structures et la qualité d'écoute des artistes semblent les maîtres mots et les clés d'une réussite certaine. Nicolas Bartholomée, fondateur du label Ambroisie et fameux ingénieur du son, emploie trois personnes pour une production de douze nouveautés par an. Il commente : "Les majors sont prisonnières de structures générant des coûts fixes importants. Elles sont de plus en plus inadaptées aux ventes et à la souplesse d'adaptation dont on a besoin. Cette situation les oblige à "faire du chiffre"."
Chez Alpha, qui triple chaque année son chiffre d'affaires depuis la création de l'entreprise, en 1999, l'équipe est constituée de quatre personnes en plus du directeur, Jean-Paul Combet, pour une vingtaine de nouveautés par an. Ce dernier formule une analyse plutôt aigre-douce de la situation : "L'entreprise capitaliste contemporaine ressemble à la grenouille de La Fontaine : à force de vouloir être plus grosse que le bœuf concurrent elle va peut-être y arriver, mais pour ensuite éclater ! Tout le monde se demande qui va manger qui, ce qui laisse peu de place à l'énergie créatrice, indispensable à une production innovante. Ce qui profite aux nouveaux entrants, qui prennent des places laissées vides dans les magasins de disques. Ceux-ci sont heureux d'alimenter leur chiffre d'affaires avec des labels indépendants, qui leur assurent des marges confortables et une image de marque sympathique."
LE GOÛT DE L'EXPÉRIMENTATION
Chez Zig Zag, label fondé en 1998, trois personnes s'occupent d'une production "passée de six disques au catalogue en 2000 à 28 disques pour 2003...", indique Sylvie Brély, qui regrette que les majors "aient tué la capacité à faire émerger les nouvelles générations d'artistes, à oser, à expérimenter. Ce qu'elles ont fait il y a cinquante ans, avec beaucoup de talent. Pour autant, la fonction ancienne des majors, enregistrer les orchestres symphoniques, les grandes vedettes lyriques, ne peut être assumée par des petits labels tels que les nôtres, sans aide complémentaire..."
Comment, dans ces conditions, Zig Zag Territoires a-t-il alors pu financer une production symphonique lourde comme cette Quatrième symphonie de Tchaïkovski sur instruments anciens qui paraît en février ? "Le financement est à la charge de l'orchestre Anima Eterna car nous n'avons signé qu'un contrat de licence avec son chef, Jos van Immerseel... Pour ce qui est de l'Ensemble 415, c'est Zig-Zag Territoires qui produit, ce qui n'est pas aisé. Il faut trouver des subventions, des partenariats avec des festivals comme celui de Sablé-sur-Sarthe. Mais le succès permet d'oser réinvestir."
Chez Aeon, petit label fondé en 2000, dévolu pour l'instant à la musique contemporaine, on s'apprête à élargir la production à des disques de répertoire enregistrés par de grands noms. Malgré le financement assuré par les puissantes éditions Lemoine (leader en France de la distribution de partitions musicales), des concours financiers extérieurs sont nécessaires. "Nous avons plusieurs fois travaillé en coproduction, soit pour des raisons de montages financiers, soit pour des raisons pratiques de production de l'enregistrement, confie Damien Pousset, directeur artistique du label. Souvent avec les radios, mais parfois les ensembles sont également coproducteurs. Ainsi le Quatuor Ysaÿe, avec lequel nous entamons une démarche tout à fait particulière : il devient producteur à part entière de ses enregistrements en créant sa propre structure de production, Ysaÿe Records, et nous en confie l'édition. Il compte bénéficier ainsi d'une plus grande liberté à la fois dans le choix de ses programmes et dans leur réalisation artistique, ce qui n'était jamais le cas auparavant chez les majors..."
Ces labels ont tous su attirer des noms, des signatures, remerciés ou déçus par les majors. Ainsi, Alpha a-t-il accueilli le grand claveciniste Gustav Leonhardt, Zig Zag Territoires le chef d'orchestre Jos van Immerseel, Aeon l'Orchestre de la Suisse romande, Felicity Lott et Armin Jordan, Mirare le pianiste Philippe Cassard, etc. "Cette attention apportée à l'édition de chaque disque fait que nous recevons effectivement des demandes d'artistes qui n'ont pas ou plus de label, ou qui veulent quitter le leur", confirme Jean-Paul Combet. Sylvie Brély explique, pour sa part, que "Jos van Immerseel était à la recherche d'une maison de disques "à l'écoute". Nous pensons que c'est le dialogue qui attire les artistes, la possibilité d'écouter leur démarche artistique et l'engagement artistique que nous avons dans la réalisation des disques dans la prise de son, le livret et aussi le visuel."
L'une des caractéristiques communes aux nouveaux labels indépendants est en effet le soin apporté à l'accompagnement intellectuel et esthétique du produit. Ainsi, Alpha et Aeon travaillent avec un photographe attitré, Aeon fait appel aux services réguliers de l'écrivain Richard Millet ; chez Zig Zag, la sœur de Sylvie Brély réalise des pochettes peintes originales tandis qu'Ambroisie/Mirare conçoit des habillements en découpes ingénieuses.
Alpha est celui qui pousse le luxe le plus loin, avec un commentaire scientifique de chaque tableau illustrant la pochette des disques ! Damien Pousset résume ainsi la situation en livrant l'une des recettes possibles de ce succès : "J'attache une grande importance à l'harmonisation des composantes du disque : le cisèlement des programmes, l'élégance de la prise de son, l'impact de l'identité visuelle, la pertinence du texte, etc. Rien n'est laissé au hasard."
Renaud Machart
- haskil
- Messages: 62268
- Inscription Forum: 06 Déc 2001 2:00
- Localisation: Haute Normandie et Brésil
Bon, c'est mercredi. Il faut que j'aille m'occuper de mon filleul ...
... et lui griller tous ses pirates et ses plants d'herbe.
... et lui griller tous ses pirates et ses plants d'herbe.
- karyboue
- Messages: 5552
- Inscription Forum: 02 Aoû 2001 2:00
Merci Alain
PS : Copieur !!
PS : Copieur !!
- Mabuse
- Messages: 4724
- Inscription Forum: 28 Oct 2002 14:39
- Localisation: Fontenay aux Roses
Disons que je me spolie moi-même...
Alain (journaliste-actionnaire)
Alain (journaliste-actionnaire)
- haskil
- Messages: 62268
- Inscription Forum: 06 Déc 2001 2:00
- Localisation: Haute Normandie et Brésil
Je vous suggère la lecture de cet article très intéressant de John Gilmore de l'Electronic Frontier Fondation (pas le saxophoniste) dont le slogan est Defending Freedom in the Digital World qui répond à Ronald Rivest (le R du protocole de chiffrement RSA).
Ca éclairera certainement le débat:
http://www.toad.com/gnu/whatswrong.fr.html
Ca éclairera certainement le débat:
http://www.toad.com/gnu/whatswrong.fr.html
- oufman
- Messages: 340
- Inscription Forum: 20 Jan 2003 22:44
- Localisation: 43.17°N 6.03°E
Franchement, ca me fait rire de voir les majors s'inquieter du gars qui telegharge du mp3 sur kazza ou autres...C'est du menu fretin ca!!!!
Le vrai piratage, a mon sens, est ailleurs....je l'ai rencontre
Ayant passe 6 mois en ex-yougoslavie, j'ai pu y voir des dizaines et des dizaines de cahutes en bois vendant des disques pirates. On y trouve les derniers tubes (quand j'y etais, on trouvait des trucs pas encore sorti en France). Ttes ces baraques appartiennent en fait au memes reseaux mafieux, et ca doit generer du chiffre. Evidemment, ils choisissent leurs emplacement (on en trouve par exemple pleins pres des camps de l'OTAN)...J'ai des potes qui en renvoyaient en France par colis entiers (evidemment, faut mieux pas se faire choper par la douane...).
Les habitants, il ne savent meme pas ce que c'est un cd original, y a que du pirate. Vu leur leurs revenus, un cd c'est hors de prix, meme un pirate a 3dm (c'etait avant l'euro) ca doit faire une certaine somme. Donc tt le monde achete des copies. C'est une veritable industrie...
Et dans tous les pays du tiers monde, c'est pareil...
Alors, pousser des hauts cris sur le peer2peer....
Le vrai piratage, a mon sens, est ailleurs....je l'ai rencontre
Ayant passe 6 mois en ex-yougoslavie, j'ai pu y voir des dizaines et des dizaines de cahutes en bois vendant des disques pirates. On y trouve les derniers tubes (quand j'y etais, on trouvait des trucs pas encore sorti en France). Ttes ces baraques appartiennent en fait au memes reseaux mafieux, et ca doit generer du chiffre. Evidemment, ils choisissent leurs emplacement (on en trouve par exemple pleins pres des camps de l'OTAN)...J'ai des potes qui en renvoyaient en France par colis entiers (evidemment, faut mieux pas se faire choper par la douane...).
Les habitants, il ne savent meme pas ce que c'est un cd original, y a que du pirate. Vu leur leurs revenus, un cd c'est hors de prix, meme un pirate a 3dm (c'etait avant l'euro) ca doit faire une certaine somme. Donc tt le monde achete des copies. C'est une veritable industrie...
Et dans tous les pays du tiers monde, c'est pareil...
Alors, pousser des hauts cris sur le peer2peer....
- mkl
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- Inscription Forum: 20 Oct 2002 12:16
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