Scytales a écrit:undweller a écrit:Ce que j'en retiens globalement, c'est que, comme dans presque tous les domaines, la technique ne saurait expliquer la réussite d'un produit, que la "recette" ne suffit point...
Le secret de la réussite culinaire, c'est de suivre scrupuleusement la recette lorsque l'on dipose d'ingrédients de la première qualité. Les cuisiniers professionnels ne font pas autrement pour reproduire un bon plat.
Il est certain que lorsque la qualité d'un ou plusieurs ingrédients défaille, il faut savoir s'adapter. Seul la connaissance permet d'y pallier. C'est ainsi que dans la cuisine classique, il y avait des moyens de faire passer de la viande de volaille pour du poisson lorsque celui-ci n'était pas arrivé ou arrivé pas frais par la malle!!
Un autre secret de la cuisine, c'est de choisir la bonne préparation pour acomoder un plat. On ne fait pas rôtir une pièce de palleron comme on ne boullit pas un morceau pris dans le filet! On n'accompagne pas un délicat relevé de veau de lait avec une garniture chipolata, qui est reservée aux viandes plus corsées! Tout cela est connu et codifié par la pratique.
Et le tour de main, dans tout cela?
Diantre! Je ne suis jamais parvenu à m'expliquer pourquoi certains jours ma béarnaise tournait, alors que d'autres, elle restait imperturbable!
Le tour de main, ce qu'il y a de plus important à mon sens pour un plat comme tout produit en général, après la qualité des ingrédients... son surplus d'âme...
pour ne pas fâcher, disons au moins à l'égal de sa "conception" (pour sortir de la cuisine)
amusant, je n'ai pas voulu évoquer cette notion de "tour de main", de "savoir-faire", lors de mon intervention précédente, mais tu as lu entre les lignes, je n'en attendais pas moins de toi (même si nous sommes en désaccord sur le coup
) Sacré Scytales
en revenant à la musique, on peut comparer le "tour de main" culinaire à la "patte" d'un chef d'orchestre, alors que les ingrédients et leur recette seraient la partition, ses annotations, la technique d'execution.
Par le charisme, par l'énergie employée et déployée, l'entouthiasme communiqué aux musiciens... l'art suprême étant bel et bien d'insuffler à l'ensemble, à la musique résultante, ce petit supplément d'âme... pour le plus grand bonheur de celui qui écoute, nous, quoi...
note : ce que je dit d'un chef d'orchestre est également valable pour certains solistes, sans parler de certains lieux...