drumx a écrit:[...]
et vous a votre avis les albums incontournable de miles ???
merci
Incontournable,
We want miles! mais écoute-le avant quand même, c'est spécial
C'est un live énergique, très sauvage, funk, blues, signant le retour fracassant du Miles électrique. Pour Mino Cinelu et Mike stern, c'est l'album de leur vie. Et un album fondamental pour nombre de musiciens ou d'amateurs d'aujourd'hui.
J'ai découvert Miles en 81 par un copain fan de S. Rollins qui, sachant que j'étais à l'affut d'aventures, m'avait refilé, l'oeil brillant et un rien goguenard, une cassette audio mal enregistrée de "
The Man in the Horn".
C'était complètement hallucinant, pas du tout l'idée que je me faisais du jazz que j'avais commencé à découvrir. D'ailleurs pour certains "vrais amateurs de vrai jazz", ça en était pas du jazz justement, et ça en est toujours pas. Ca en est peut-être pas en fait! So What?
Si je me souviens bien, dans leur esprit Miles n'était de toute façon plus dans le coup, un gars fini qui s'était mis à jouer par provocation ou délire médicamenteux une espèce de funk-rock confus avec des jeunes même pas connus, à part Al Foster: Marcus Miller petit diable bondissant, un sax timide au nom malheureux de Bill Evans, Mike Stern un blues-man sauvé de la piquouze, ...des gens pas vraiment faits pour se rencontrer en fait.
Je réécoutais la K7 de temps en temps bien qu'un autre copain (plus rock), empruntant une fois mon casque et tombant sur le titre éponyme pendant un chorus de trompette traitée à la pédale wha-wha, m'avait déclaré que c'était, je cite, "encore plus naze que le générique des Tifins" (vous savez ces gentils personnages en forme de "t", de "f", et de "1", les moins de 35 ans ne peuvent pas connaître et ils en ont de la chance).
En fait je ne savais pas lui dire si ça me plaisait vraiment ou pas, c'est très curieux.
En tout cas 20 ans après, le groove de basse de
Fat time, les lancinantes plaintes d'
Aïda et la géniale mélodie d'ascenseur de
Shout hantent toujours ma mémoire!
Alors
We want Miles, quelques mois après, avec sa pochette toute jaune, tu imagines le choc.
Et là, on a été plusieurs à oser dire qu'on aimait je crois.
cdlt,
GBo.