Au contraire Peter, c'était plutot le règne du contre réactionné à mort, du sec et précis... raison pour laquelle, le tube a commencé à refaire parler de lui à la fin des années 70, voire un peu avant, car le transistors qui n'étaient pas si ancien que ça pour les amplis (à la fin des années 60 il y avait souvent les deux techno au catalogue des mêmes maisons dont... sansui...) étaient moins bien dominés que les tubes et que comme le dit Eric les condos à faible mémoire, les résistances silencieuses n'étaient pas une préocuppation majeure.
Les amplis à totors soufflaient pas mal... surtout les étages phonos... aujourd'hui avec du totor on peut faire un étage phono dix fois meilleur qu'avec du totor en 1975...
M. Walker a mis du temps a trouver un remplaçant à son Quad 22 à tubes... ça a été le 33 à totors et pour lui il était meilleur sur tous les plans au 22... aujourd'hui on dirait le contraire assez facilement. et pourtant...
Et puis un beau jour "boom !" M. Ottala, un finlandais débarque et explique que si beaucoup d'amplis à totors sonnent secs et durs c'est à cause... de leur trop fort taux de contre reaction... qui fait baisser le taux de distorsion harmonique, élargit la bande passante, améliore le facteur d'amortissement, mais
provoque un fort taux de distorsion d'intermodulation désagréable à l'oreille... et des instabilités dans l'aigu qui suroscille facilement.
Il préconise alors l'abandon de taux très éleves pour en revenir à des taux plus faibles.
Mais pour ce faire il faut des shémas qui, sans contre reaction fonctionnent déjà très bien (on dit en boucle ouverte), ça tombe bien les totors font des progrés, le watt, le bon, coute de moins en moins cher et il sort une première série d'amplis chez Harman Kardon qui sont faits selon ses principes. Et ils marchaient très bien.
On a beaucoup causé à cette époque de ces travaux (à mon avis, certains électroniciens le savait mais, à ce que m'a dit un pro sérieux, les composants de l'époque, les totors notamment, ne permettaient pas facilement de faire des amplis à grande bande passante dans l'aigu sans appliquer un fort taux de contre reaction).
Donc, en fait, c'est bien parce que la majorité des amplis à totors (pas tous, mais la majorité) étaient un peu dur de son que les tubes sont revenus de plus en plus fort au début 1980...
Donc l'ampli à totor des années 1970 qui écrabouille un ampli d'aujourd'hui qui occuperait la même place dans la gamme d'un constructeur, j'ai un doute.
Je mets les MAC à part, ceux qui ont un transfo de sortie, car le boss de MAC a toujours dit que tubes ou totors à transfos chez eux sonnaient pareils... là c'est peut être le transfo qui y est pour quelque chose...
D'ailleurs, c'est peut être bien pour ça que cette techno étrange a été utilisée chez MAC : totors et transfos.... les qualités des deux associées sans leurs défauts ?
Aujourd'hui, le tube, à mon avis, a perdu de sa supérioté sur le totor... dès lors qu'on a besoin de puissance !
Le best du tube c'est petites puissances et médium aigu.
Les grandes puissances sont possibles : mais le prix devient prohibitif pour une qualité qui n'est pas supérieure à un totor conçu avec autant de soins...
mais le tube a toujours un avantage : peut être remis à neuf tout le temps...
Alain