Bonjour,
Déterrage de post ? Peut-être...
Mais voilà, je suis un grand fan de la 7ème symphonie.
Voici les versions dont je dispose :
- Versions tirées d'intégrales :
- Leibowitz (Chesky)
- Joos VAN IMMERSEL (Zig-Zag) - sur instruments anciens
- Charles McKerras - Hyperion
- Paavo Jarvi - RCA
- Zinman - Arte Nova
- Haintink
- Celibidache
- Versions seules :
- REINER : RCA et XRCD JVC
- Fischer - Channel Classics
- Kleiber : Orfeo et DG
- Karajan - Decca
Première question : y'a-t-il des enregistrements techniquement ratés ?
Oui... et non. Le seul qui me paraît vraiment pas terrible est le SACD de Haitink avec le LSO. Le spectre semble tassé, la dynamique est moyenne. Bref, c'est pas génial
Vanska est très bien enregistré, mais j'ai parfois, chez moi, des basses qui cognent un peu trop. Ce en devient parfois gênant... Dans les enregistrements vraiment réussis à mon sens, il y a le Fritz REINER sur XRCD (bien que l'on entende parfois quelques clics numériques), le Fisher téléchargé depuis le site de Linn (sous licence Channel Classics). Là, techniquement, on touche au sublime. Quant à Leibowitz, moi j'adore... il y a peut-être un peu de souffle, mais j'adore. Mais je suis pas sûr que ce soit vraiment si bon que ça, parce que comme c'est celui qui m'a fait entrer dans le monde de symphonies de Beethoven, je suis peut-être pas très objectif
Deuxième question : y a til des interprétations ratées ?
Difficile de répondre parce que l'on est dans le subjectif pur.
En ce qui me concerne, je n'aime pas du tout Celibidache... désolé ! Je sais que je suis à la limite du blasphème, mais les "chronos" parlent d'eux-mêmes sur le 2ème mouvement (dit "Marche funèbre") : 9'47" ! Démentiel... les plus rapides (Zinman et Jarvi) tournent ) 7'20 et 7'40"... A mon avis, le bon compromis se stiue entre 8'10" (Kleiber) et 8'50" (Leibowitz), voire 9'10 pour Reiner. C'est tellement lent chez Sergiu CELIBIDACHE, que l'on manque le liant qui fait tout le caractère tragique du début de ce 2ème mouvement... A l'opposé, Zinman et Jarvi sont à mon sens trop rapides. J'avoue préférer ce qu'on trouve entre les 2 : Kleiber, Karajan et Reiner par exemple.
Pour le reste, il faut de la vie et certains chefs arrivent à en instiller, d'autres moins. A mon sens, Zinman, par exemple, ne fait que diriger techniquement un orchestre. On est loin de la vie et de la pétulance que savent instiller KLEIBER, McKERRAS, REINER (et oui, le "froid" REINER ne l'était je pense qu'en apparence ; il arrive à faire sortir des choses au Chicago qui font comprendre pourquoi les orchestres américains ont pu, à un moment, être considérés comme parmi les meilleurs du monde !) et VANSKA. Jarvi va trop vite. On a l'impression qu'il aime, mais veut quand même s'en débarasser. Leibowitz est très bon. J'ai un petit pincement pour Fisher. On sent que l'orchestre est pas toujours au point (on décèle quelques petites erreurs ça et là), mais qu'il y mets tout son coeur et non etraîne avec lui.
Le "classement" en ce qui me concerne :
1° FISHER avec le Budapest Festival orchestra (je recommande aussi les Concertos pour Piano avec Richard Goode)
2° KLEIBER - Orfeo/DG : Kleiber est Kleiber et je connais pas un enregistrement raté
3° McKERRAS - Hyperion : discret, Charles McKERRAS (qui vient de nous quitter...) avait une sorte de raffinement de bon aloi... tout passe sans esbrouffe
4° REINER - JVC XRCD - Ou comment la qualité d'un enregistrement peut faire vivre une musique. Un must technique, surtout en XRCD (malgré les 4 ou 5 clics numériques audibles)
5° LEIBOWITZ (mais c'est subjetif...) - Chesky : un peu de souffle. Gênant dans l'enregistrement, pas dans l'interprétation
A éviter :
- Celibidache : trop long... on s'ennie et on passe à côté des sentiments que peut inspirer ce chef-d'oeuvre de Beethoven
- HAITINK : peu insprié et mal servi par un enregistrement à la limite de l'audible...
Je renumérise le tout et je l'écoute pour confirmer ces impressions.
A+
Gallows Pole