Si je surveille ce sujet de temps à autre, c'est surtout pour alimenter mon bêtisier.
Vous êtes dans le flou le plus total. Cela dit, vous êtes bien excusables. D'ailleurs, j'ai fait les mêmes expérimentations et les mêmes erreurs il y a une trentaine d'années.
Les réponses impulsionnelles de la page 7 montrent précisément que le résonateur ne fonctionne pas, ou alors ce n'en est pas un (ça n'empêche pas certains lecteurs de trouver ça prodigieux... c'est ce qui rend la lecture amusante).
Je vous donne quelques pistes qui pourront vous aider:
1- Un résonateur
(vous allez pas le croire), doit résonner !
Pour cela, le mouvement de la membrane doit être libre et ne pas être freiné par le matériau situé derrière (la laine dans le cas cité).
2- Le diaphragme du résonateur doit être un piston indéformable. ça fonctionne comme un haut-parleur. Imaginez la membrane d'un HP en appui sur un matelas de laine de verre et sans couronne souple...
Le diaphragme rigide doit être maintenu par une suspension élastique (des ressorts en plastique ou des élastiques). L'étanchéité est assurée par une membrane mince et très souple sur tout le périmètre sans gêner le mouvement (néoprène ou chambre à air).
Si on ne respecte pas cette condition essentielle, le diaphragme se déforme avec des variantes spectaculaires en fonction de la fréquence. On le voit très bien avec un stroboscope. La plupart du temps, ce sont les modes propres du diaphragme qui prédominent
(voir Chladni). Les déformations produites par les noeuds et les ventres de pression se compensent et l'énergie résultante est nulle. Il n'y a pas ou peu d'absorption, et surtout pas là où on la souhaiterait.
Si absorption il y a, elle concerne 36 fréquences simultanées de manière incontrôlable. Mettez le micro à l'intérieur de la cavité et faites une analyse en balayage continu (la résolution par tiers d'octave est insuffisante pour voir ce qui se passe).
C'est le résonateur qui doit résonner, pas le diaphragme. D'où la nécessité d'un diaphragme naturellement amorti, indéformable et monté souple devant une cavité étanche, elle-même amortie. La rigidité d'un diaphragme mince peut être améliorée en jouant sur son relief. La masse du diaphragme et la réaction de la cavité déterminent la fréquence de résonance et la magnitude du mouvement.
Ce ne sont que des pistes, il y a encore beaucoup d'autres phénomènes qui interviennent. Je n'ai hélas pas le temps de développer davantage ce sujet pour l'instant.
Je suis désolé de jeter un pavé dans la marre, mais c'est pour rendre service en ne répétant pas mes erreurs.
Continuez vos expériences, c'est très intéressant.
JPL