18s a écrit:Vu la qualité allant de déplorable à rarement remarquable des LP dans la plupart des pays à la grande époque du LP... On peut avoir des doutes sur l'âge d'or dont certains parlent beaucoup sans l'avoir connu.
100% d'accord, si le CD a permis un bon remarquable sur la qualité du support, malheureusement les enregistrements, prises de sons restent quelque soit le support très aléatoire, principal écueil de la musique enregistrée, et plus le système de reproduction est fidèle, plus l'écoute devient insupportable .
J'ai ressorti récemment un double vinyl de J Pastorius (Import japon) Twins 1&2 , et comparé avec les mêmes album en Cd, il n'y a pas photo en faveur du CD, effectivement le "C'était mieux avant" concerne principalement ceux qui n'ont pas connu cette époque......Musicalement, 18's
D'ailleurs les deux premières années du lancement du CD, la part du classique dans les ventes était anormalement élevée pour diverses raisons dont un prix élevé des premières platines CD
et assez paradoxale car les mélomanes classiques étaient mieux servis qualitativement que les autres : avant la sortie du CD, les meilleurs pressages de LP étaient dévolus à la musique classique qui avait toujours fait l'objet des plus grands soins, par rapport à la variété et au rock, pour les raisons suivantes :
La dynamique beaucoup plus élevée du classique implique des passages très doux rendant les pressages beaucoup plus bruyants que pour la variété et le rock dont le niveau de gravure est beaucoup plus élevé et couvre la plupart des petits bruits d'e-un pressage qualitativement ordinaire. Donc les maisons de disques faisaient attention pour cette raison et aussi parce que la durée d'utilisation d'un LP Classique était plus longue, moins dépendante de la mode ou de l'effet de lancement que ceux de nombre de LP de variétés françaises ou internationales... : donc meilleure pâte, flan de gravure plus souvent changés, disque restant plus longtemps dans la presse pour le refroidissement pour éviter que le disque gondole tout seul bien que rangé convenablement dans les jours suivants... et disque un peu plus épais que ceux de variétés car le prix du pressage a grimpé énormément en raison des deux chocs pétroliers d'où économies d'échelle considérable possible en diminuant la quantité de PVC par LP...
La dégradation qualitative observée pour certaines pressages de la fin des années 1970 n'était pas du tout du au fait que le CD allait sortir et qu'il fallait dégrader la qualité des LP pour le vendre, mais vient bien du renchérissement de la matière première nécessaire au pressage du LP, car dans le même temps, tout au contraire, jusqu'à ses derniers instants le LP a bénéficié d'améliorations spectaculaires dont la suppression d'une étape qui amoindraissait la qualité : la galvanoplastie : puisqu'on a gravé directement des mères en métal ! Le classique en a bénéificé chez les grands éditeurs et les petits qui avaient les moyens de passer par les grands du pressage affermés aux grands groupes... Les LP classique et Jazz d'Harmonia Mnndi, CBS, Ariola-Eurodisc, Philips, Teldec ou encore EMI du début des années 1980 pressés en Europe et pour certains au Japon qui s'y est mis... sont les meilleurs sur le plan gravure, pressage jamais produits par cette industrie... ceux dont la pâte est la plus silencieuse et de loin, très loin...
Et pourtant, les amateurs de classiques qui étaient aussi les mieux équipés en chaine hifi - les études du SNEP et du Syndicat des fabricants et importateurs de hifi le notaient -, investissaient dans des magnétophones pour préserver leurs précieux LP et surtout enregistrer des concerts en direct ou en différé sur France Musique car
la qualité de la FM excédait celle du LP : en distorsion et en rapport signal/bruit... et de très très loin !
Ce qui fait que dès que le CD est arrivé, les mélomanes classiques se sont jetés dessus vu la supériorité incontestable de ce support face au LP... et les autres aussi car on ne peut expliquer autrement que par exemple Daphnis et Chloé de Ravel par l'Orchestre de Montréal et Charles Dutoit chez Decca se soit vendusà un bon million d'exemplaires dans le monde si rapidement... Faut dire qu'on n'avait jamais entendu un orchestre sonner ainsi sur un LP, jamais entendu un grave si profond et propre, un espace stéréo si large, des cordes si rondes et soyeuses, des vents si propres et une dynamique si impressionnante sur un LP... A la radio presque, mais jamais sur un LP... pour des raisons purement de performances....