haskil a écrit:Nicolas95 a écrit:
Etonnant votre choix vu ce que j'ai pu lirePossible, mais étonnant.
Les 2 lecteurs sont ici reliés en COAX au DAC.
Un autre exemple différent qui donnerait raison à votre pronostique :
-Trespass de Genesis réédition française de 1976 de cet album de 1970 de Genesis: https://www.discogs.com/fr/Genesis-Trespass/release/1091333
--> On est donc très probablement sur une Copie de copie de copie (à minima) de la bande master d'origine => Des pertes à chaque fois....
--> Utilisation du disque master bien au delà du nombre de copies que s'autorisaient les japonais par exemple => encore des pertes...
=> Résultat, une restitution plate, sans vie, avec moult détails qui passent à la trappe par rapport à ce CD :
https://www.discogs.com/fr/Genesis-Trespass/release/7199611
Là c"est KO total du vinyle![]()
Le problème de base est de penser a priori que les maisons de disques travaillent bien... on est loin, loin, loin du cas... surtout du temps de l'analogique...
Même dans le pays d'origine de la Major - GB pour EMI et Decca ; Allemagne pour DGG, par exemple -, on pouvait travailler en partant de copie de copie... lors des rééditions et faire un master de qualité médiocre... et une gravure totalement à l'ouest... sans compter a qualité de la pâte de pressage... en plus du nombre de LP tirés de chaque père... car entre le premier LP pressé et le 500e il y a une différence qualitative - mince -, mais à partir du 3 millièmeet la musique pop, les variétés de grandes espérances de vie ne bénéficiaient pas de grandes attentions : on accélérait la cadence....
Pour la première édition comme pour les suivantes, la qualité de la gravure qui sert à faire par galvanoplastie mère et père qui va finir dans la machine de pressage pouvait aussi être faite de façon plus ou moins talentueuse et soignées... et rebelote pour le pressage : quand un CD sortait de chez Philips à Louvier on applaudissait, quand il sortait de chez Pathé à Chatou, ont rentrait la tête dans les épaules, quand il sortait de chez MPO dans la Mayenne on faisait la gueule... quand il venait de DGG Hambourg on s'attendait à relever le bouton de volume tellement le niveau de gravure était bas, quand le LP venait des Etats-Unis on savait que ce serait bruyant et vraiment médiocre... et quand ça venait du Japon que le pressage serait impeccable... mais pas forcément le reste... etc.
Et quand le CD est arrivé on a assisté chez certains grands éditeurs à des choses aberrantes : reprendre par exemple la bande réalisée pour produire le LP, corrigée de partout, filtrée, égalisée pour tenir dans le LP.... et donc la remastériser en tentant de redonner ce qui avait été enlevé en haut et en bas au signal... pour aboutir à un résultat médiocre...
Aujourd'hui, c'est fini : les grands éditeurs qui rééditent en ce moment à tour de bras leurs anciens disques analogiques - c'est même affolant chez Sony-RCA repartent des bandes originelles conservées à l'abri pour en faire des copies HR droites et l'on redécouvre alors des prises de son qui ont une qualité parfois insoupçonnée dans les versions LP puis CD de ces enregistrements...
On a un exemple de cela raconté benoîtement dans le livret du coffret en long en large et en travers par les ingés son qui ont réalisé la dernière en date des rééditions des enregistrements de studio de Maria Callas...
Merci d'avoir pris le temps de faire cette excellente réponse


J'ai cependant deux questions :
1) Vous ne parlez pas de périodes par rapport à cette production de disques microsillons : La situation du milieu des années 50 au milieu des années 60 me semble nettement plus favorable en termes de qualité de production - vous confirmez ce point ? (J'ai un wagon de disques de jazz monos hérités de mon père qu'il a lui-même hérité de sa mère et c'est un régal sur tous les plans, y compris les pochettes qui sont d'une qualité impressionnante...C'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à ripper le mieux possible les LPs car il y a des pépites parfois non réeditées par la suite ou alors sous une forme différente).
2) J'ai noté une amélioration des CDs vers le milieu des années 90, c'est aussi votre constat ?
Sinon, pour en revenir aux disques de Rock classique (qui sont aussi un de mes dadas), j'ai rarement été déçu par les 1eres éditions du pays d'origine (donc souvent UK ici), mais c'est quand même une vraie roulette russe...Mieux vaut effectivement avoir le 500eme produit plutôt que le 10000eme
