Hello,
Après m'être installé dans un appart on ne peu plus classique (murs blancs), j'avais préféré abandonné la vidéoprojection plutôt que de sacrifier la qualité d'image. Les plasmas Pionner se sont succédés chez moi et malgré un 60", la frustration à chaque film était toujours là quelques années après. Il faut dire qu'il m'arrive de regarder des films chez mes parents équipés d'un écran de 2,84 m de base donc ça n'aide pas à oublier l'expérience de la vidéoprojection. Par contre, il m'arrive aussi de regarder des films chez un ami projetant dans ses conditions telles que les mienne avec un LCD et ça freinait mes ardeurs de re-équipement vu l'image qu'il obtient.
Et puis il y a quelques semaines, on sait fait une ptite soirée chez Pat avec au programme un comparartif du Samsung SP-A800 VS Planar PD8150. Malgré les conditions de projections similaires aux miennes, la claque !
Mais bon sang, pourquoi avais-je mis de côté les DLP depuis si longtemps.
Et oui, comme beaucoup, devant des performances stagnantes de cette technologie par rapport aux LCOS, j'avais balayé d'un revers de main les DLP que j'avais adulé pendant des années.
Alors force est de constater que le contraste ANSI des DLP, qui est bien supérieure à toutes les autres technologies, peut faire merveille lorsque les conditions de projection ne s'y prêtent pas.
Ca n'empêche pas qu'une pièce dédiée (donc traitée contre les réflexions parasites) reste indispensable pour tirer la quintescence d'un projecteur y compris d'un DLP mais cette technologie permet déjà de se faire plaisir dans un environnement inapproprié ce qui sera plus difficile avec d'autres technologies.
Me voilà alors en quête d'un projecteur et alors que j'étais sur le point de signer pour un SP-A800 (le 900 étant introuvable en Europe et les modèles américains sont vendus à prix exorbitants), c'est la déconvenue car je me rends compte que sa focale longue ne me permet pas de tirer plus de 1,7 m de base d'image. Les Planar sont tout aussi introuvables donc je me suis focalisé sur les autres DLP jusqu'à ce que je tombe sur un produit assez complet, qu'est l'Optoma HD87. Les multiples revues disponibles sur le net sur le HD87 (ou HD8600 aux USA) ont confirmés que le produit avait du potentiel si ce n'est des problèmes de fluidité, de fourmillements mais visiblement cela fait parti du passé .... enfin ce topic laisse planer le doute donc le meilleur moyen est d'en acheter un et voilà chose faite.
J'ai fait quelques essais avant de laisser mon projo à Kazuya le temps de finaliser mon écran transonore sur cadre. Ce dernier étant habitué à voir passer toutes sortes de projo, il l'avait vu fonctionner à sa sortie avec les défauts décrits précédemment.
Alors qu'est-ce qui fait que ce projo se démarque d'autres DLP et quels sont les point à améliorer ?
En terme d'intégration, le lens-shift a une bonne amplitude (pour un DLP) et facilite le placement. L'optique est d'une qualité supérieure à la moyenne et suivant la position du lens-shift, soit on retrouve des irisations propres aux projecteurs mono-matriciel (la netteté reste quand même supérieure au tri-matriciels les mieux convergés), soit on obtient une définition proche de la perfection par l'absence de franges colorées comme savent le faire les Planar et Samsung. La qualité de ses références n'est pas atteintes car il subsiste des irisations dans les coins de l'image mais le centre, donc la zone principale, est épargnée donc c'est déjà super bien. Au passage, quel bonheur de ne plus avoir à se prendre la tête avec les convergences (j'ai fait remplacé 2 Sony VW95 pour mon père à cause de cela)!
Quite à parler de définition, autant aborder de suite le traitement vidéo intégré qui est extrêmement performant. A tel point que je n'avais pas cru un article disant que le HD8600 s'approche du Planar dans la dynamique de l'image et pourtant Kazuya a confirmé cet aspect (je profiterai de mon message pour l'étayer des points que ma fait part Kaz par MP) :
kazuya a écrit:Sinon mes impressions sont confirmées, c'est la 1ère fois que je ressens un plus en passant au full-HD par rapport au mien en étant assis bien au fond du canapé !

Le SPA800 n'était pas aussi détaillé, le HD87 est plus proche du Planar avec son explosion de détails tout en améliorant la SD.
.../...
Points positifs :
_ rendu des sources SD ! (upscalées par le PC) pour un fullHD c'est le meilleur que j'ai vu je crois.
Autre point positif, sa luminosité énorme qui lui permet d'être un des rares projo à se permettre d'attaquer des bases d'écran de 3,5m sans pour autant subir une perte rapide de lumens comme les JVC ... Et oui c'est aussi le point fort des DLP : une fiabilité à toutes épreuves avec en plus, l'absence d'usure prématurées des matrices et la chute de gamma qui s'en suit et qui fait perdre beaucoup de contraste à l'image.
Avec mes 2 petit mètres de base, me voilà bien avancer avec cette lumière démesurée mais c'est sans compter sur l'obturateur réglable sur 9 positions qui permet de juguler la luminosité pour l'adapter à l'écran. Sans ça jamais je ne serais parti sur ce projo mais ce système a un revers de médaille, il créait du shading qui fort heureusement est imperceptible à l'image. Plus on ouvre l'obturateur, plus le phénomène s'estompe et bien sur en position ouverte, plus aucun défaut n'apparait.
kazuya a écrit:Par contre avec l'obturateur ... ça fait une sorte de shading.
Peut-être qu'une autre position peut arranger un peu, là il est à 3.30m de l'écran juste en bas, donc lens shift à fond vers le haut.
Sinon les points positifs :
_ Piqué et netteté,
_ Colorimétrie sorti de carton et gamuts (pas encore mis la sonde mais ça a l'air vraiment bien),
_ fluidité,
_ contraste intra-image,
_ trop lumineux iris ouvert : 384lux sur 2.10m de base ! 122lux iris fermé à fond.
Points négatifs:
_ uniformité iris manuel fermé (lens shift?)
_ contraste sans iris on/off moyen : 2000:1
J'enchaine donc avec le contraste qui est dans la lignée des DLP, c'est à dire correct mais l'activation de l'iris permet d'abaisser substantiellement le niveau de noir. Sur ce point, les passages vidéos très sombres seront desservis par ce contraste on/off modeste cependant n'oublions pas que ce genre de scènes est loin de représenter la majorité. A vue de nez je dirais 10% mais dès que l'on a une image avec un APL (niveu de blanc dans l'image) >à 5%, les DLP reprennent le dessus. Plus on monte en niveau de blanc dans l'image, plus ils excellent en contraste intra image.
Concernant les points litigieux, aucun souci de fourmillements ou de problème de fluidité donc ces problèmes font bien partis du passé tels que décris dans des review américaines et anglaises (j'ai le dernier firmware 1.11 et la date de fabrication est 2011).
kazuya a écrit:Points négatifs :
_ motion flow et pure détail bien trop forts pour être utilisables
Je confirme également que le motion flow apporte une fluidité et une netteté dans les travelling à toutes épreuves mais comme à l'accoutumé, cet effet "sitcom" ne me sied guère donc je préfère ne pas l'utiliser.
Enfin parmi les options qui en font un projecteur résolument de haut niveau, ce n'est pas la mise au point ou le lens shift qui ne sont que mécaniques (même si c'est le haut de gamme chez Optoma, ça reste un projecteur à 3000 €) mais tous les paramètres qui permettent de calibrer aux petits oignons l'image:
- Le CMS est fonctionnel (c'est rare qu'il soit disponible et encore plus rare qu'il soit pleinement efficace).
- Le switch de gamut permet de choisir le plus adapté en fonction du contenu à visionner (SMPTEC, EBU ou HDTV) donc la colorimétrie sera au plus juste.
kazuya a écrit:Ah oui j'ai oublié de le mettre, en effet les AEC sont quasi invisibles !
Moi aussi j'ai oublié d'en parler. J'en été resté aux roues tournant à 5x et l'accélération de la vitesse à 6x sur les dernière générations rends quasi obsolète cette problématique d'Arc En Ciel. On en voit furtivement au début et puis ensuite plus rien. Pourtant je ne regarde les films qu'en VO sous-titrés Français ce qui n'arrange pas les choses.
Je remercie Kazuya pour son expertise qui m'a rassuré. Avant de lui laisser le projo, je n'avais pas vu les problèmes de fourmillements et de fluidité évoqués donc je préférais être certain de ne pas être passé à côté. Il a profité de ces tests pour calibrer le projo malheureusement avant d'attaquer mon premier film ce we, j'ai passé une rapide mire pour valider la luminosité et j'ai constaté que la colorimétrie était à l'ouest (certainement due à nos sources qui sont fort différentes). Je vais donc faire une calibration in situ et ne manquerait pas de vous tenir informé de mes nouvelles epériences et avancées. J'espère bien poussé le contraste avec un gamma plus en adéquation avec mes habitudes.
