Test HCFR : Anthem MRX 740, intégré 11.2 canaux doté de 7 amplis

Test HCFR : Anthem MRX 740, intégré 11.2 canaux doté de 7 amplis

Ecoutes et conclusion de Cyrille_ektor

 

L’installation de test

L’installation de ce test HCFR s’inscrit dans une salle semi dédiée de 3,8 m par 6,4 m, plafond à 2,5m (traitement velours noir pour plafond, murs et moquette épaisse couleur chocolat).

La pièce est strictement rectangulaire avec ouverture à gauche et une grande baie vitrée avec rideaux et voilages, en fond de pièce, derrière l’auditeur.

 

audio   configuration de test 7.2.4
  • Enceintes principales (x2) : FOCAL Electra 1028BE2 Sensibilité (2,83 V/1 m) : 91,5 dB  impédance minimale : 3,5 Ω
  • Enceinte centrale (x1) : FOCAL Electra 1008CC Sensibilité (2,83 V/1 m) : 91 dB  impédance minimale : 4,1 Ω
  • Enceintes latérales (x2) : FOCAL Electra SR1000BE2 Sensibilité : 91 dB  Impédance minimale :  6 Ω en bipole
  • Enceintes arrière (x2) : DAVIS ACOUSTICS On Wall Modèle “M”  rendement 91db  impédance minimale 4,5 Ω
  • Enceintes plafond (x2) : YAMAHA NS-IC600  rendement 91db  impédance minimale 4,5 Ω
  • Caissons de basses (x1) : PARADIGM SUB1 et EARTHQUAKE à base de 38 cm
 
VIDEo
  • JVC N7

 

Dans ma configuration de test, j’utilise seulement 5 canaux de l’amplificateur pour les front left, front right, center, surround left et surround right, c’est déjà un sacré job !

Les quatre enceintes ATMOS plafond et les deux enceintes arrières sont alimentées par un gros bloc SHERBOURN 7 canaux.
Cela permet de récupérer encore plus de watts et donc de pêche pour les enceintes FOCAL car je voulais absolument garder la signature audio de cet intégré.

D’ailleurs, ce MRX 740 est d’une aisance impressionnante, la marge de manœuvre est conséquente, aucunement besoin de faire appel à d’autres blocs de puissance.

La grosse enceinte centrale gourmande est gérée d’une main de maître, elle est bien là en version XXL !

 

 

Les écoutes en stéréo (2.2)

Immédiatement, se dégage une impression de puissance considérable.

Bien sûr, les enceintes principales sont coupées à 80 Hz, ça aide bien mais quand même.

A -20 dB, c’est déjà très fort et la marge est encore considérable.

Les 140W RMS/canal sous 8 Ohms semblent bien présents !

Ensuite, ce qui frappe est la largeur de scène sonore, c’est assez impressionnant avec une diffusion dans l’espace très aérienne et profonde. Plusieurs fois, je me suis surpris à aller vérifier que les enceintes latérales ne fonctionnaient pas.

J’apprécie la sensation d’être aux premières loges de la scène sonore, voire parfois carrément dedans !

Je suis très sensible aux chuintements, sibilances de certaines voix féminines et je n’ai pas été gêné.

Je retrouve une certaine richesse tonale des voix féminines qui pouvaient être gommées par d’autres électroniques.

La ligne de basses fréquences est parfaitement bien gérée, sans impression de trous ou de bosses.

 

Daft Punk Random Access Memories – piste 12

 

 

 

 

Les basses sont absolument impossibles à localiser (même en « se forçant »).

La continuité enceintes/caisson est parfaite.

Il s’agit donc d’une restitution nette et sans bavures, rapide, dynamique, ni trop sèche, ni trop chaude.

Ayant eu l’opportunité d’écouter le système stéréo d’exception de notre ami Bible, je ne pourrais quand même pas aller jusqu’à dire qu’il s’agit d’une restitution audiophile car il manque de la précision et de la richesse dans les aiguës, les voix pourraient être encore plus pleines et les instruments plus détachés mais cet intégré ne démérite pas !

Disons qu’avec un aussi bon bass management, il se prêtera avec force à la restitution de morceaux modernes (techno, electro, rap) tout en restant très performant sur des morceaux plus acoustiques.

L’écoute de « boeufs » de batterie sont hallucinants de précision, richesse, vitesse d’exécution et impact, même sur une source modeste YOUTUBE (via SHIELD).

Eye Of The Tiger :
https://www.youtube.com/watch?v=MHj9XlV3fFg

 

 

Les écoutes en multicanaux (7.2.4)

C’est à ce moment qu’arrive la petite déception : l’amplificateur ne bénéficie que de 7 canaux amplifiés, c’est juste pour une expérience audio 3D.

Il faudra donc utiliser un amplificateur externe ou acheter le modèle supérieur MRX1140 pour utiliser le matériel à son plein potentiel de décodage de 11 canaux (hors subwoofers).

J’ai bien essayé de mettre l’amplificateur XTZ classe D sur les frontales pour le soulager mais je suis vite revenu en arrière : j’avais perdu cette rapidité dans la restitution, cette fulgurance qui me plaît tant.

Du coup, la scène tout autour de l’auditeur est confiée à l’amplificateur seul (5 canaux) et il s’en sort très bien comme ça.

Avec 5 canaux à alimenter au lieu de 7, l’amplificateur m’a même semblé encore un peu plus pêchu.

Faute de temps, je n’ai pas essayé le gros bloc de puissance pour alimenter ces enceintes mais encore une fois, je n’en ai aucunement ressenti l’utilité dans 24 m².

Le processeur met un peu plus d’une seconde pour décoder la piste son et j’ai parfois (rarement) entendu un petit « plop » dans les enceintes, rien de rédhibitoire.

Le décodage est très précis, chirurgical. Les moindres détails ne passent pas à la trappe.

Je perçois plus facilement les effets dans l’espace, j’arrive à les suivre sans « réfléchir » alors que c’était parfois brouillon avec d’autres appareils.

Une fois n’est pas coutume, je peux enfin utiliser mes enceintes hautes plafond telles qu’elles sont disposées réellement dans mon environnement, c’est à dire comme des hauteurs avant et hauteurs milieu.

Tous les autres intégrés passés chez moi me proposaient les enceintes hautes milieu comme des arrières, c’est peut-être pour cette raison que les effets sont mieux localisables dans l’espace.

Bien que les enceintes sont différentes en volume (malgré le même tweeter berylium et medium), les effets de transition sont parfaitement rendus avec une tonalité très proche, c’est encore inédit chez moi.

 

Hans Zimmer Live In Prague – Le Roi Lion

 

 

 

 

L’énorme centrale FOCAL est gérée d’une main de maître, c’est très rare. Sauf sur un enregistrement atypique, je n’ai jamais eu à retoucher son niveau. Les voix masculines et féminines passent très bien alors que j’avais pu ressentir une petite « sécheresse » sur d’autres électroniques.

Attention, nous ne sommes pas encore sur le velouté et le charme d’un Classé Audio mais au regard du prix, on ne va pas trop se plaindre.

 

Bohemian Rhapsody [4K Ultra HD] – dernières pistes


 

 

                                     

 

                                                                                                                                                                                                 Mylène Farmer-Live 2019, Le Film [4K Ultra HD] – piste 17

 

 

 

 

L’ambiance multicanaux est plutôt orientée vers la scène avant dans les concerts. Disons que les enceintes latérales et arrières ne viennent pas « manger » la scène sonore comme c’est trop souvent le cas.

Bien sûr, vu que ma pièce n’est pas très large, la meilleure place pour en profiter sera le siège au milieu du canapé pour ne pas se retrouver trop près des latérales.

 

Sur certains concerts bien enregistrés, la dynamique explose littéralement.

John Williams in Vienna (BR) – pistes 7 et 16

 

 

 

 

 

La ligne de basses est parfaitement maîtrisée, sans traînage, c’est net et précis. Les infras sont présents, un poil castrés mais ne nuisent pas à la reproduction des basses fréquences : les sensations type Buttkicker et le slam sont là, réunis, c’est souvent très compliqué d’obtenir cette alchimie.

Hans Zimmer Live In Prague – Interstellar

 

 

 

 

 

Je ne sais pas comment fait ANTHEM mais la pièce de vie qui est pourtant en placoplâtre de piètre qualité, est très peu excitée, ce qui fait que l’on peut écouter plus fort et avec un minimum de vibrations parasites.

Mieux encore, les sensations sont au rendez-vous aux trois places du canapé et même en se déplaçant dans la pièce, la représentation des basses est équilibrée. Mais comment font-ils ?

Dans un tel environnement défavorable, il ne me semble difficile d’aller encore plus loin.

Et pour ce test ultime, rien de tel que la scène d’introduction de Blade Runner 2049 !

 

 

 

Conclusion

Cet intégré home-cinéma ANTHEM MRX740 a su se moderniser en s’ouvrant aux nouvelles technologies. Il demandera quelques efforts en terme d’installation et de réglages mais dès qu’il sera paramétré…

… de tous les appareils passés à la maison, c’est celui qui me convainc le plus, selon mes préférences et critères d’exigence.

J’aime sa spatialisation, gestion des basses fréquences sans faille et dynamique à casser la baraque.

L’appareil et la technique s’effacent au profit de la restitution audio, tout simplement !

On ne pense plus qu’à profiter du son sans avoir à trifouiller tel ou tel réglage.

Il met le paquet sur la scène avant avec juste ce qu’il faut pour les enceintes d’ambiance.

Et dire que le MRX 1140 irait encore plus loin grâce à son gros transformateur torique isolé, sa gestion indépendante de deux caissons de basses, son DTS:X Pro…

 

Les +

  • Puissance surprenante
  • Reproduction dynamique
  • Gestion du Bass Management au cordeau avec basses maîtrisées (ARC Genesis)
  • Immersion dans une scène sonore très large, aérienne et profonde
  • Façade rajeunie avec afficheur couleurs moderne
  • Télécommande rétroéclairée
  • Gestion fine par interface type Web par IP

 

Et les –

  • Matériel nécessaire (ordinateur plus tablette ou smartphone)
  • Peu de canaux d’amplification par rapport à ce que propose la concurrence, au tarif demandé
  • Déclenchement intempestif du ventilateur
  • Led bleue en façade très lumineuse

 

 

Cyrille_ektor
HCFR – Juin 2021

 

– lien vers le sujet HCFR dédié à l’intégré anthem mrx740 : https://www.homecinema-fr.com/forum/son-audio-amplificateurs-integres-homecinema/anthem-2021-mrx-540-740-1140-t30109391.html

 

 

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